Joha,Jha,Djha,Djouha,Goha..... .....

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Soyons sérieux .
Joha occupe une place à part dans la culture populaire.
Son personnage s'est fondu à celui de Joha (au Maghreb) Jha, Djha ou Djouha. Le personnage de Joha (en Égypte il s'appelle Goha, en Turquie il s'appelle Nasreddin Hoca (prononcer Hodja)) préexistait à celui de Nasr Eddin Hodja sans que l'on puisse clairement déterminer l'origine de ce personnage ingénu, faux-naïf du monde arabo-musulman.


C’est l’idiot-intelligent qui incarne la sagesse, combat l’autorité par l’humour et défend la vie en affectant la stupidité. Son histoire, dont l’origine serait turque, a incarné la relation de l’individu à l’autorité lors du pouvoir des Janissaires. A cette époque, l’individu ne jouissait d’aucun droit car la notion de citoyen n’était pas encore née. Ce n’était qu’une simple victime des puissants. L’émergence de ce personnage narquois aux histoires sans fin nous dit que le conte ironique est un moyen de résistance parmi d’autres et que raconter peut être une façon de continuer à vivre.


En effet, non seulement les histoires de Joha se prêtent à des interprétations multiples, mais elles invitent également le lecteur à enrichir à sa guise cet intarissable réservoir oral.


Mais Joha demeure parmi nous même si nous ne lui attribuons aucune place dans notre littérature moderne, incarnant la capacité du conte à défendre la vie et à ruser avec la mort. Il est un étonnant mélange d’excentricité, d’intelligence, de naïveté et d’ironie. Il permet au pauvre de résister au puissant et à l’homme de déconsidérer l’autorité.

Connaissez-vous cet illustre personnage?
 
Le partage de Dieu, le partage des hommes

Un jour, quatre enfants vinrent voir Joha pour qu'il les aide à partager entre eux un gros sac de noix. Avant de procéder, Joha leur demanda s'ils désiraient que la distribution s'effectue selon les règles de Allah ou selon les règles des hommes. Évidemment, les enfants choisirent Allah. Joha renversa alors le sac et partagea son contenu au hasard, donnant beaucoup à l'un et peu à l'autre. Les enfants s'indignèrent, mais Joha leur répondit que pour une répartition équitable, il aurait fallu choisir la loi des hommes… :)
 
J'aime beaucoup les histoires de ce cher J'HA !! :D

Masmar jha ou le clou de jha.

Un jour, Joha, a vendu sa maison. Le prix demandé était ridiculement bas et il ne posait qu’une condition : « Sur un des murs il y a un clou auquel je tiens beaucoup. Je ne veux pas le vendre. » L’acheteur a tout de suite accepté. Qu’avait-il à faire d’ un clou ?

Quelques jours plus tard, Joha est venu à la maison et a pendu sa veste au clou. Après cela, il a apporté son lit et a commencé à dormir à côté. « Le clou m’est tellement cher que je ne peux supporter de dormir loin de lui », a-t-il expliqué. Une autre fois, il a amené sa famille pour voir le clou et a fait une petite fête. A la fin, le nouveau propriétaire de la maison, n’en pouvant plus, a acheté le clou à un prix beaucoup plus élevé que celui qu’il avait payé la maison elle-même.

Commentaire:
Maintenant, nous nous sommes retirés de la bande de Gaza. Nous avons quitté tout le territoire, déplacé tous les colons, démoli toutes les colonies. Nous avons laissé un clou sur le mur : les synagogues.
Les dirigeants d’Israël ne connaissent peut-être pas cette histoire, mais leur comportement y fait penser.
Ce n’est pas le seul clou de Joha l'israélien dans la région:
le golan, la bande de sécurité au Liban, le passage de rifah......
 
Un jour, Joha emprunta le bac pour franchir le fleuve. Durant toute la traversée, le passeur se vanta d'avoir fait des études bien plus longues que Joha. Il alla même jusqu'à lui dire que si l’on n’étudiait pas assez, on perdait la moitié de sa vie. Mais à cet instant, le bac percuta un rocher et le passeur tomba dans ...l'eau. Tandis que l'homme se débattait dans les flots traîtres du fleuve, Joha lui demanda s'il avait appris à nager. Non, balbutia l'homme en train de couler. Dans ce cas, conclut Joha, tu as perdu ta vie entière…
 
Joha arrive sur la place du marché et crie: Louange à Dieu ! Louange à Dieu ! Mon âne s'est perdu. Louange à Dieu !
Un passant s'approche et lui fait remarquer :Tu devrais te plaindre plutôt !
Joha lui rétorque : Louange à Dieu ! Si j'étais resté dessus, moi-aussi je serais perdu.
 
Joha rentre chez lui, contrarié par une mauvaise journée. Et pour une bagatelle, le voilà qui se dispute avec sa femme :
- J'en ai assez, je m'en vais, je quitte la maison !
Affolée et désemparée, sa femme lui court après en demandant :
- Où vas-tu ? Dis-moi au moins où tu vas aller...
Joha claque la porte, sans répondre et s'en va. Une fois dehors, il arrête une calèche qui arrivait et s'installe sans rien dire.
- Bonjour, Joha, où veux-tu aller, lui demanda le cocher
- Comment ça, où je veux aller. Je ne l'ai même pas dit à ma femme et tu veux que je te le dise à toi !
 
As-salamou alaykoum !
Wa-alaykoum salam !
Mon cher Joha, peux-tu me prêter ton âne pour aller au marché ?
Désolé, répond Joha. J’aimerais bien te rendre service, mais l’âne n’est pas là aujourd’hui.
Hi han, hi han, dit l’âne à ce moment-là dans la cour de la maison.
Tu vois bien qu’il est là ! dit le voisin.
Quoi, tu crois ce que dit l’âne et tu ne me crois pas moi, ton voisin et ton ami ? s’exclame Joha.
 
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