Jordanie: le meurtre d’une étudiante ravive le spectre des violences faites aux femmes

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En Jordanie, le meurtre d’une étudiante, le jeudi 23 juin, dans une des universités d’Amman a créé une vague de protestations sur les réseaux sociaux. Depuis sa mort, des centaines de messages affluent sur Twitter en son soutien. Mais ils dénoncent aussi une problématique plus large : celle des violences sexuelles et sexistes qui persistent au Moyen-Orient.​


« Arrêter les féminicides », « Les femmes ne sont pas en sécurité au Moyen-Orient », « Protégez-nous des meurtres ». Voici quelques exemples des messages de protestation publiés sur Twitter depuis jeudi soir. Le meurtre d’Iman Rashid, étudiante en soins infirmiers de 21 ans, a provoqué une onde de choc sur les réseaux sociaux.

Des centaines d’internautes dénoncent un crime sexiste, et le rapprochent de celui de Nayera Ashraf, une autre étudiante poignardée à mort cette semaine devant son université en Égypte, après avoir décliné la demande en mariage de son meurtrier.

Censure des autorités​

Ces événements s’ajoutent à plusieurs semaines de dénonciation des violences sexuelles et sexistes dans le Royaume hachémite. Un mouvement qui a commencé début juin à l’Université de Jordanie, après que plusieurs étudiantes ont dénoncé sur les réseaux sociaux le harcèlement d'un de leurs professeurs. Pour l’une des premières fois dans le pays, ce dernier a été immédiatement suspendu.

Les internautes demandent désormais justice pour la mort d’Iman Rashid et de nouvelles régulations en matière de violences sexuelles et sexistes. Dès les premières contestations jeudi soir, les autorités ont toutefois censuré l’affaire. Plus aucun média local n’est autorisé à publier sur le sujet.

 
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Ces derniers l'accusent d'avoir publié un commentaire «blasphématoire» sur les réseaux sociaux. Et comble du délire, une centaine de personnes ont manifesté ce samedi à Sokoto, dans le nord-ouest du pays, pour protester contre l'arrestation de deux suspects.
 
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