Des chiffres impressionnants : 300 gendarmes mobilisés, une vingtaine de personnes interpellées et des centaines de victimes potentielles. Un trafic international de migrants a été démantelé entre la France et l'Italie, a annoncé mercredi 9 avril le parquet de Strasbourg. Cette opération de police judiciaire, menée simultanément entre l'Alsace, la Seine-Saint-Denis, la Savoie et l'Italie.
Dans ces camionnettes missionnées pour traverser plusieurs frontières en Europe : des femmes et des enfants afghans, syriens, libyens, irakiens ou iraniens, transportés dans des conditions indignes. Les passeurs pouvaient être rémunérés jusqu'à 25 000 euros par trajet et transportaient des dizaines de migrants entassés dans des fourgons.
"Les gens étaient carrément entassés dans ce type de camionnettes, jusqu'à 30 à 40 personnes dans un véhicule. Ce sont vraiment des conditions sordides. Les gens étaient considérés comme de la marchandise", dénonce le colonel Jean-François Dedecker, patron de la section de recherche de Strasbourg.
Des biens et de l'argent liquide "pour une valeur estimée à 130 000 euros" ont été saisis, précise par ailleurs le parquet de Strasbourg. "Les investigations se poursuivent désormais pour caractériser le rôle de chacun et identifier et arrêter éventuellement d'autres mis en cause", selon le parquet, notamment en Italie où se trouvent les commanditaires de ce vaste réseau, avec l'appui des squadra mobile de Turin et de Bologne.
Dans ces camionnettes missionnées pour traverser plusieurs frontières en Europe : des femmes et des enfants afghans, syriens, libyens, irakiens ou iraniens, transportés dans des conditions indignes. Les passeurs pouvaient être rémunérés jusqu'à 25 000 euros par trajet et transportaient des dizaines de migrants entassés dans des fourgons.
"Les gens étaient carrément entassés dans ce type de camionnettes, jusqu'à 30 à 40 personnes dans un véhicule. Ce sont vraiment des conditions sordides. Les gens étaient considérés comme de la marchandise", dénonce le colonel Jean-François Dedecker, patron de la section de recherche de Strasbourg.
Des "logisticiens"
Parmi les douze personnes mises en examen, une majorité de têtes de réseau des logisticiens français installés en Alsace. "Pour organiser le recrutement de chauffeurs, organiser la mission,le paiement et le suivi de la mission de passage frontière, ils avaient un rôle très important. Ce qu'on appelle les logisticiens", souligne le Jean-François Dedecker, qui a travaillé durant des mois sur cette enquête avec son équipe. Ces derniers recrutaient un grand nombre de chauffeurs qui se transportaient dans l'Est de l'Europe avant de contacter les passeurs locaux.Des biens et de l'argent liquide "pour une valeur estimée à 130 000 euros" ont été saisis, précise par ailleurs le parquet de Strasbourg. "Les investigations se poursuivent désormais pour caractériser le rôle de chacun et identifier et arrêter éventuellement d'autres mis en cause", selon le parquet, notamment en Italie où se trouvent les commanditaires de ce vaste réseau, avec l'appui des squadra mobile de Turin et de Bologne.