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Karim Zaz est passé de businessman ambitieux à la carrière-modèle à suspect dans une affaire de détournement. Mais qui est l'ancien patron de Wana et qu'est-ce qui le fait bouger?
L'étau se resserre autour de Karim Zaz. Selon le360, l'ancien patron de Wana est poursuivi en état de détention par le procureur du roi près le tribunal de première instance d'Aïn Sebaa. Une dizaine d'autres personnes sont aussi concernées par cette enquête sur le détournement de communications téléphoniques, comme détaille medias24.
Aucun communiqué officiel ne confirme pour l'instant ces informations de presse, mais ce qui est sûr, c'est que Karim Zaz a séjourné dans les locaux de la Brigade nationale de la police judiciaire avant d'être envoyé ce mercredi au tribunal.
Si des poursuites sont décidées contre l'ancien patron de Wana, ce serait une véritable descente aux enfers pour ce jeune cadre de la "génération M6". Karim Zaz est un pionnier des télécoms au Maroc.
Affaire Karim Zaz: les raisons de la colère
Ce diplômé de l’école polytechnique de Paris et de l’École nationale supérieure des Télécoms a commencé sa carrière à la Société internationale des télécommunications aéronautiques (SITA) au début des années 1990. Il se lance par la suite dans l'entrepreneuriat avec Netcom technologies qu'il cède par la suite au holding royal ONA (absorbé depuis par SNI). En même temps, Karim Zaz occupe plusieurs postes de directeur à l'OFPPT (de l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail). En 1998, il quitte le public pour renouer avec sa passion, les technologies et les télécoms.
De Wanadoo à Inwi
Il se lance dans un ambitieux projet, la création de Maroc Connect, une filiale du fournisseur d'accès internet (FAI) français Wanadoo. Objectif: sous-traiter pour la maison mère mais surtout faire du Maroc une plate-forme pour le FAI vers l'Afrique grâce à un système de franchises.
Karim Zaz, alors à peine âgé de 33 ans, devient en 2000 le premier fournisseur d'accès en Afrique du Nord à lancer des solutions entreprises baséés sur le IP MPLS (un protocole permettant le transport du data mais aussi de la voix IP). Il accapare alors 80% du marché sur ce segment.
Mais au bord de la faillite après le départ de France Télécom, le jeune businessman est sauvé in extremis en 2004 par les poids lourds que sont Attijariwafa Bank et la CDG qui entrent dans le tour de table de Maroc Connect. Le patron a alors le vent en poupe. En 2005, il décroche une licence de télécoms et prend comme partenaire le holding royal, premier groupe privé du royaume. Rien que ça.
Ambitions e-commerciales
En 2008, Maroc Connect devient Wana et lance son service Bayn qui peine à être rentable au début: handicapé par de trop lourds investissements et un lancement raté. Les mauvais résultats de Wana finissent par coûter sa place à Saâd Bendidi, le président de l'ONA à l'époque. Mais le patron de Wana n'est pas disgrâcié pour autant. Il reste encore en poste une année en tant que Président non-opérationnel, et ce jusqu'à que le français Frédérique Debord prenne les manettes.
En 2009, Karim Zaz quitte effectivement Wana, devenu Inwi, et disparaît des radars un moment. Il retourne rapidement à ses premières amours en lançant avec Mydeal et Kenza Mall, un centre commercial virtuel regroupant plusieurs franchises, ambitionnant de devenir la référence du e-commerce au Maroc. Mais Karim Zaz n'a pas encore eu le temps de devenir le Jeff Bezos du Maroc. Le pourra-t-il si jamais les poursuites sont confirmées?
http://www.h24info.ma/economie/maroc/karim-zaz-pionnier-des-telecoms-sous-le-coup-dune-enquete/20691
L'étau se resserre autour de Karim Zaz. Selon le360, l'ancien patron de Wana est poursuivi en état de détention par le procureur du roi près le tribunal de première instance d'Aïn Sebaa. Une dizaine d'autres personnes sont aussi concernées par cette enquête sur le détournement de communications téléphoniques, comme détaille medias24.
Aucun communiqué officiel ne confirme pour l'instant ces informations de presse, mais ce qui est sûr, c'est que Karim Zaz a séjourné dans les locaux de la Brigade nationale de la police judiciaire avant d'être envoyé ce mercredi au tribunal.
Si des poursuites sont décidées contre l'ancien patron de Wana, ce serait une véritable descente aux enfers pour ce jeune cadre de la "génération M6". Karim Zaz est un pionnier des télécoms au Maroc.
Affaire Karim Zaz: les raisons de la colère
Ce diplômé de l’école polytechnique de Paris et de l’École nationale supérieure des Télécoms a commencé sa carrière à la Société internationale des télécommunications aéronautiques (SITA) au début des années 1990. Il se lance par la suite dans l'entrepreneuriat avec Netcom technologies qu'il cède par la suite au holding royal ONA (absorbé depuis par SNI). En même temps, Karim Zaz occupe plusieurs postes de directeur à l'OFPPT (de l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail). En 1998, il quitte le public pour renouer avec sa passion, les technologies et les télécoms.
De Wanadoo à Inwi
Il se lance dans un ambitieux projet, la création de Maroc Connect, une filiale du fournisseur d'accès internet (FAI) français Wanadoo. Objectif: sous-traiter pour la maison mère mais surtout faire du Maroc une plate-forme pour le FAI vers l'Afrique grâce à un système de franchises.
Karim Zaz, alors à peine âgé de 33 ans, devient en 2000 le premier fournisseur d'accès en Afrique du Nord à lancer des solutions entreprises baséés sur le IP MPLS (un protocole permettant le transport du data mais aussi de la voix IP). Il accapare alors 80% du marché sur ce segment.
Mais au bord de la faillite après le départ de France Télécom, le jeune businessman est sauvé in extremis en 2004 par les poids lourds que sont Attijariwafa Bank et la CDG qui entrent dans le tour de table de Maroc Connect. Le patron a alors le vent en poupe. En 2005, il décroche une licence de télécoms et prend comme partenaire le holding royal, premier groupe privé du royaume. Rien que ça.
Ambitions e-commerciales
En 2008, Maroc Connect devient Wana et lance son service Bayn qui peine à être rentable au début: handicapé par de trop lourds investissements et un lancement raté. Les mauvais résultats de Wana finissent par coûter sa place à Saâd Bendidi, le président de l'ONA à l'époque. Mais le patron de Wana n'est pas disgrâcié pour autant. Il reste encore en poste une année en tant que Président non-opérationnel, et ce jusqu'à que le français Frédérique Debord prenne les manettes.
En 2009, Karim Zaz quitte effectivement Wana, devenu Inwi, et disparaît des radars un moment. Il retourne rapidement à ses premières amours en lançant avec Mydeal et Kenza Mall, un centre commercial virtuel regroupant plusieurs franchises, ambitionnant de devenir la référence du e-commerce au Maroc. Mais Karim Zaz n'a pas encore eu le temps de devenir le Jeff Bezos du Maroc. Le pourra-t-il si jamais les poursuites sont confirmées?
http://www.h24info.ma/economie/maroc/karim-zaz-pionnier-des-telecoms-sous-le-coup-dune-enquete/20691