Kouchner estime que Livni peut gouverner

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Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui accompagnait Nicolas Sarkozy dans sa tournée dans le Golfe, a affirmé mercredi 11 février à Manama que "la droite a gagné" les élections législatives en Israël mais que néanmoins, Tzipi Livni, chef du parti centriste Kadima, pourrait être appelée par le président Shimon Peres à "former un gouvernement". "Le système israélien, la proportionnelle intégrale, permet toutes les coalitions", a souligné le chef de la diplomatie française.

Alliance Kadima/Israël Beiteinou ?

Selon lui, "le président Shimon Peres pourrait appeler celle qui est arrivée en tête, c'est à dire Tzipi Livni (également ministre des Affaires étrangères israélienne) pour former, ou tenter de former, un gouvernement".
Mais "les chiffres restent les chiffres. La droite a gagné, c'est clair en nombre", a-t-il ajouté.
"Tzipi Livni peut essayer de former un gouvernement qui peut paraître contradictoire", a-t-il également affirmé. Bernard Kouchner faisait allusion à une possible alliance entre le Kadima et le parti d'Avigdor Lieberman, Israël Beiteinou, formation d'extrême droite qui a obtenu 15 sièges au Parlement, devenant la troisième force politique du pays.

"L'obsession de la paix"

Le président Nicolas Sarkozy a émis, quant à lui, le souhait de voir les prochains dirigeants israéliens "avoir l'obsession de la paix".
"Je préfère réserver mes commentaires après la formation du nouveau gouvernement. C'est au président Shimon Peres de désigner celui ou celle qui aura à conduire la nécessaire coalition", a déclaré Nicolas Sarkozy, lors d'une conférence de presse au Koweït.
"Je souhaite que les autorités israéliennes nouvelles aient l'obsession de la paix (...) qui est la garantie de la sécurité d'Israël", a-t-il ajouté.
"Mais pour avoir la paix, il faut un Etat palestinien", a ajouté le chef de l'Etat français.

Consolidation du processus de paix malgré tout

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Eric Chevallier, a appelé pour sa part, le futur gouvernement israélien à "s'inscrire dans le processus de paix" et à le conclure "au plus vite".
"Nous appellerons le futur gouvernement à s'inscrire résolument et sans délai dans le processus de paix, dans tous ses volets, et à conclure ce processus au plus vite, avec l'appui de la France, de l'Union européenne, du Quartette (Etats-Unis, UE, ONU et Russie) et de l'ensemble de la communauté internationale", a-t-il affirmé.

Respect de la Feuille de route

"Quelle que soit l'issue des discussions pour former un nouveau gouvernement, nous continuerons d'appeler le gouvernement israélien actuel et son successeur à prendre les engagements nécessaires à la consolidation du cessez-le-feu à Gaza, dans le cadre de l'initiative égyptienne élaborée avec le concours actif de la France, s'agissant en particulier de la réouverture des points de passage depuis ou vers Gaza et de la levée du blocus", ajouté Eric Chevallier.
"Nous attendrons également de ce gouvernement qu'il respecte intégralement les engagements souscrits par Israël au titre de la Feuille de route du Quartette, au premier chef le gel total de la colonisation, y compris à Jérusalem-est et sans aucune exception", a-t-il poursuivi.
 
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