boptitprince
je ne suis qu'un prince..
Laffolement sécuritaire de Sarkozy
OLIVIER MOUTON
lundi 02 août 2010, 06:15
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Daniel Ducarme, ex-président fondateur du MR, aime la France. Accusant le PS de « collaborer » rien de moins, et le mot est assumé, dit-il avec les nationalistes flamands de la N-VA, lhomme réitérait vendredi dans un entretien au Vif son credo en faveur dune « Belgique française ». « Par deux voix possibles, ajoute-t-il, autonome, ou associée à la Flandre. »
Lhomme, qui ne représente plus lavenir au sein du MR, doit en outre se réjouir de lévolution actuelle de Nicolas Sarkozy. Daniel Ducarme navait-il pas dénoncé en son temps « léchec de la politique dintégration » dans notre pays ? Voici précisément le discours que lhyperprésident français porte ces jours-ci à son paroxysme.
Déclarant la « guerre nationale aux délinquants », dénonçant « les conséquences de 50 ans dimmigration insuffisamment régulée », Sarkozy multiplie les propos sécuritaires et retrouve ces accents de « premier flic de France » dont il raffolait lorsquil était ministre de lIntérieur. Jusquà promettre de retirer la nationalité française aux personnes portant atteinte à la vie dun représentant de lautorité publique comme si lorigine ethnique était un quelconque facteur aggravant dun tel comportement inacceptable.
Ce discours populiste et nauséabond montre laffolement de lElysée qui ne sait plus que faire pour enrayer sa chute de popularité. Englué dans « laffaire Woerth » ce soupçon de financement illégal du parti présidentiel , en manque de réussites politiques convaincantes, le président français joue de lamalgame, utilise le franc-parler, gonfle les muscles
Ce faisant, il flirte une nouvelle fois avec lextrême droite, dont il endosse les thèses sans ciller. Marine Le Pen, fille de , ne sy est pas trompée en affirmant quil confirmait de la sorte « le caractère criminogène de certaines immigrations, vérité pour laquelle le Front National est persécuté depuis trois décennies ».
Cette dérive sarkozyste fait frémir. Elle renvoie tout simplement à la période de Vichy, seule ère durant laquelle la déchéance de la nationalité était de mise. Elle use de simplisme et dupe lélecteur. Elle choisit la confrontation, sans autre forme de solution.
A vrai dire, monsieur Ducarme, ce nest pas précisément cette France-là que lon aime. Alors quil est souvent aisé de dénoncer la dérive « droitière » de la Flandre, peut-être est-il aussi opportun de fustiger ce virage-là. Ne fût-ce quau nom de nos valeurs démocratiques communes.
OLIVIER MOUTON
lundi 02 août 2010, 06:15
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Daniel Ducarme, ex-président fondateur du MR, aime la France. Accusant le PS de « collaborer » rien de moins, et le mot est assumé, dit-il avec les nationalistes flamands de la N-VA, lhomme réitérait vendredi dans un entretien au Vif son credo en faveur dune « Belgique française ». « Par deux voix possibles, ajoute-t-il, autonome, ou associée à la Flandre. »
Lhomme, qui ne représente plus lavenir au sein du MR, doit en outre se réjouir de lévolution actuelle de Nicolas Sarkozy. Daniel Ducarme navait-il pas dénoncé en son temps « léchec de la politique dintégration » dans notre pays ? Voici précisément le discours que lhyperprésident français porte ces jours-ci à son paroxysme.
Déclarant la « guerre nationale aux délinquants », dénonçant « les conséquences de 50 ans dimmigration insuffisamment régulée », Sarkozy multiplie les propos sécuritaires et retrouve ces accents de « premier flic de France » dont il raffolait lorsquil était ministre de lIntérieur. Jusquà promettre de retirer la nationalité française aux personnes portant atteinte à la vie dun représentant de lautorité publique comme si lorigine ethnique était un quelconque facteur aggravant dun tel comportement inacceptable.
Ce discours populiste et nauséabond montre laffolement de lElysée qui ne sait plus que faire pour enrayer sa chute de popularité. Englué dans « laffaire Woerth » ce soupçon de financement illégal du parti présidentiel , en manque de réussites politiques convaincantes, le président français joue de lamalgame, utilise le franc-parler, gonfle les muscles
Ce faisant, il flirte une nouvelle fois avec lextrême droite, dont il endosse les thèses sans ciller. Marine Le Pen, fille de , ne sy est pas trompée en affirmant quil confirmait de la sorte « le caractère criminogène de certaines immigrations, vérité pour laquelle le Front National est persécuté depuis trois décennies ».
Cette dérive sarkozyste fait frémir. Elle renvoie tout simplement à la période de Vichy, seule ère durant laquelle la déchéance de la nationalité était de mise. Elle use de simplisme et dupe lélecteur. Elle choisit la confrontation, sans autre forme de solution.
A vrai dire, monsieur Ducarme, ce nest pas précisément cette France-là que lon aime. Alors quil est souvent aisé de dénoncer la dérive « droitière » de la Flandre, peut-être est-il aussi opportun de fustiger ce virage-là. Ne fût-ce quau nom de nos valeurs démocratiques communes.