L’Algérie fait fuir les investisseurs
A coups de dispositions contradictoires introduites tout au long de ces cinq dernières années dans les lois de finances, l’Algérie s’est résolument éloignée du système universel de marché qu’elle s’était pourtant attelée à construire dès la fin des années 1980.
Dépourvu de stratégie économique et sans institution expressément chargée du suivi du timing de la transition à l’économie de marché, feront usage des lois de finances, et notamment les lois de finances complémentaires, pour réorienter au gré des humeurs et des calculs politiciens, le parcours des réformes économiques et sociales.
Le système de marché basé sur des règles de fonctionnement universelles que les réformes de 1988 projetaient de construire est, de ce fait, devenu incohérent et, à bien des égards, illisible. Aux incohérences du système socialiste, toujours présent, sont effectivement venues s’ajouter celles de la nouvelle économie engagée dans un chantier interminable, car semé d’embûches.
De l’ère du «socialisme spécifique» que nos gouvernants s’étaient ingéniés à mettre en place dans les années 1970, on en arrive aujourd’hui à celle de «l’économie de marché spécifique» qui ne ressemble en rien à celle adoptée par pratiquement tous les pays du monde. Dans sa conception universelle, le système de marché se distingue par un certain nombre de critères fondamentaux parmi lesquels la libre circulation des facteurs et moyens de production, la prédominance du secteur privé dans les sphères industrielles et commerciales, l’autonomie de gestion et l’obligation de résultats des entreprises, le rôle de l’Etat réduit aux seules missions de régulation, d’incitation et de contrôle de la bonne exécution de la réglementation, pour ne citer que ceux-là.
Climat d’affaires exécrable
C’est cet ensemble de critères qui façonnent un environnement des affaires dont la qualité est appréciée, notamment par les investisseurs, au gré de leur précision et cohérence, mais aussi et surtout de leur stabilité. Lorsque ces conditions sont réunies, il n’est nul besoin de leur faire appel pour lancer des affaires dans le pays, ils le feront d’eux-mêmes encouragés par les entreprises qui activent déjà sur place. Ce n’est malheureusement pas le constat que l’on peut faire aujourd’hui de notre environnement des affaires de plus en plus répulsif au point de stopper en plein engagement les élans entrepreneuriaux et de dissuader l’arrivée de nouveaux promoteurs. La bureaucratie et les tutelles administratives ont en effet résolument pris le dessus sur les entrepreneurs qui ne peuvent rien concevoir ni décider sans leur aval.
Les entrepreneurs déjà opérationnels, tout comme ceux qui projettent de lancer pour la première fois une affaire, le constatent chaque jour un peu plus à travers la multiplication des obstacles bureaucratiques qui se dressent devant eux chaque fois qu’ils projettent d’entreprendre une action novatrice (création d’une société, volonté d’investir, d’exporter, etc.). Ces obstacles pourtant portés depuis fort longtemps à la connaissance des pouvoirs publics par les associations patronales et la presse privée notamment sont plus que jamais présents pour freiner les ardeurs des acteurs économiques.
A coups de dispositions contradictoires introduites tout au long de ces cinq dernières années dans les lois de finances, l’Algérie s’est résolument éloignée du système universel de marché qu’elle s’était pourtant attelée à construire dès la fin des années 1980.
Dépourvu de stratégie économique et sans institution expressément chargée du suivi du timing de la transition à l’économie de marché, feront usage des lois de finances, et notamment les lois de finances complémentaires, pour réorienter au gré des humeurs et des calculs politiciens, le parcours des réformes économiques et sociales.
Le système de marché basé sur des règles de fonctionnement universelles que les réformes de 1988 projetaient de construire est, de ce fait, devenu incohérent et, à bien des égards, illisible. Aux incohérences du système socialiste, toujours présent, sont effectivement venues s’ajouter celles de la nouvelle économie engagée dans un chantier interminable, car semé d’embûches.
De l’ère du «socialisme spécifique» que nos gouvernants s’étaient ingéniés à mettre en place dans les années 1970, on en arrive aujourd’hui à celle de «l’économie de marché spécifique» qui ne ressemble en rien à celle adoptée par pratiquement tous les pays du monde. Dans sa conception universelle, le système de marché se distingue par un certain nombre de critères fondamentaux parmi lesquels la libre circulation des facteurs et moyens de production, la prédominance du secteur privé dans les sphères industrielles et commerciales, l’autonomie de gestion et l’obligation de résultats des entreprises, le rôle de l’Etat réduit aux seules missions de régulation, d’incitation et de contrôle de la bonne exécution de la réglementation, pour ne citer que ceux-là.
Climat d’affaires exécrable
C’est cet ensemble de critères qui façonnent un environnement des affaires dont la qualité est appréciée, notamment par les investisseurs, au gré de leur précision et cohérence, mais aussi et surtout de leur stabilité. Lorsque ces conditions sont réunies, il n’est nul besoin de leur faire appel pour lancer des affaires dans le pays, ils le feront d’eux-mêmes encouragés par les entreprises qui activent déjà sur place. Ce n’est malheureusement pas le constat que l’on peut faire aujourd’hui de notre environnement des affaires de plus en plus répulsif au point de stopper en plein engagement les élans entrepreneuriaux et de dissuader l’arrivée de nouveaux promoteurs. La bureaucratie et les tutelles administratives ont en effet résolument pris le dessus sur les entrepreneurs qui ne peuvent rien concevoir ni décider sans leur aval.
Les entrepreneurs déjà opérationnels, tout comme ceux qui projettent de lancer pour la première fois une affaire, le constatent chaque jour un peu plus à travers la multiplication des obstacles bureaucratiques qui se dressent devant eux chaque fois qu’ils projettent d’entreprendre une action novatrice (création d’une société, volonté d’investir, d’exporter, etc.). Ces obstacles pourtant portés depuis fort longtemps à la connaissance des pouvoirs publics par les associations patronales et la presse privée notamment sont plus que jamais présents pour freiner les ardeurs des acteurs économiques.