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2020 : l’Algérie importera du pétrole, mais avec quoi ?
Ces derniers mois, le langage des pouvoirs publics envers ses entreprises a changé. Ceci a été confirmé lors de la dernière tripartite.
C’est ainsi que le gouvernement Ouyahia, il y n’a pas si longtemps faisait l’éloge du secteur public jusqu’à donner l’impression d’un retour au dirigisme, affiche maintenant une position totalement paradoxale. Il ne fera plus de discrimination dans son soutien entre entreprise publique et privée. L’Etat trouve que les 28 milliards de dollars consentis pour l’assainissement des entreprises publiques ajoutés aux 22 milliards qui ont servis à l’effacement des dettes depuis 1971, n’ont finalement donné aucun résultat tangible. L’autorisation donnée au Trésor public dans les dispositions de la loi des finances de 2009 relatives à l’assainissement des entreprises publiques est en voie d’être revue. Ceci n’est autre qu’un désengagement net des pouvoirs publiques pour favoriser le déclin du secteur industriel et avec lui partira le rêve de l’après-pétrole à travers la capitalisation des expériences consolidées depuis l’indépendance de l’Algérie dans les activités pharmaceutiques, mécaniques, BTP, transports, services et autres.
Des entreprises instrument de l'Etat
Pourtant, ces entreprises ont toujours suivies à la lettre les orientations de la politique économique édictée d’en haut. Cette démarche a fait d’elles un instrument de l’Etat avec une gestion du type administrative et routinière. Elles ont assumé tant bien que mal les contradictions entre les objectifs économiques et politiques qu’on leur fixait et supporté le sureffectif, résultant de la politique du plein emploi prônée depuis le début de l’indépendance. Le printemps arabe ayant écarté l’approche héréditaire du maintien du régime, la tendance qui va l’emporter se dessine autour des pôles des grandes entreprises privées qui raflent actuellement tous les marchés des activités de BTP,électroniques et les activités tertiaires diverses. La "thailandisation" accélérée du système économique est annoncée et avec la complicité de l’Etat en tant que pourvoyeur principal. Cette situation se soldera par la fermeture des entreprises et les licenciements massifs qui va encore une fois entraîner le pays vers des difficultés inextricables ; elle retardera son décollage de plusieurs années. Le débat stérile et le tohu bohu se généraliseront pendant que le blanchiment d’argent et la corruption gonfleront le capital privé et affaibliront l’autorité de l’Etat. Pendant que ces nouveaux riches s’arrangent avec la complicité du pouvoir pour s’incruster dans le rouage économique en fixant leurs lois, l’économie algérienne s’affaiblira et accentuera sa dépendance vis-à-vis de l’extérieur.
L'Algérie, importatrice de pétrole en 2028
Ces derniers mois, le langage des pouvoirs publics envers ses entreprises a changé. Ceci a été confirmé lors de la dernière tripartite.
C’est ainsi que le gouvernement Ouyahia, il y n’a pas si longtemps faisait l’éloge du secteur public jusqu’à donner l’impression d’un retour au dirigisme, affiche maintenant une position totalement paradoxale. Il ne fera plus de discrimination dans son soutien entre entreprise publique et privée. L’Etat trouve que les 28 milliards de dollars consentis pour l’assainissement des entreprises publiques ajoutés aux 22 milliards qui ont servis à l’effacement des dettes depuis 1971, n’ont finalement donné aucun résultat tangible. L’autorisation donnée au Trésor public dans les dispositions de la loi des finances de 2009 relatives à l’assainissement des entreprises publiques est en voie d’être revue. Ceci n’est autre qu’un désengagement net des pouvoirs publiques pour favoriser le déclin du secteur industriel et avec lui partira le rêve de l’après-pétrole à travers la capitalisation des expériences consolidées depuis l’indépendance de l’Algérie dans les activités pharmaceutiques, mécaniques, BTP, transports, services et autres.
Des entreprises instrument de l'Etat
Pourtant, ces entreprises ont toujours suivies à la lettre les orientations de la politique économique édictée d’en haut. Cette démarche a fait d’elles un instrument de l’Etat avec une gestion du type administrative et routinière. Elles ont assumé tant bien que mal les contradictions entre les objectifs économiques et politiques qu’on leur fixait et supporté le sureffectif, résultant de la politique du plein emploi prônée depuis le début de l’indépendance. Le printemps arabe ayant écarté l’approche héréditaire du maintien du régime, la tendance qui va l’emporter se dessine autour des pôles des grandes entreprises privées qui raflent actuellement tous les marchés des activités de BTP,électroniques et les activités tertiaires diverses. La "thailandisation" accélérée du système économique est annoncée et avec la complicité de l’Etat en tant que pourvoyeur principal. Cette situation se soldera par la fermeture des entreprises et les licenciements massifs qui va encore une fois entraîner le pays vers des difficultés inextricables ; elle retardera son décollage de plusieurs années. Le débat stérile et le tohu bohu se généraliseront pendant que le blanchiment d’argent et la corruption gonfleront le capital privé et affaibliront l’autorité de l’Etat. Pendant que ces nouveaux riches s’arrangent avec la complicité du pouvoir pour s’incruster dans le rouage économique en fixant leurs lois, l’économie algérienne s’affaiblira et accentuera sa dépendance vis-à-vis de l’extérieur.
L'Algérie, importatrice de pétrole en 2028