L’ami palestinien de Barack Obama

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Les nominations auxquelles a procédé le président américain élu le 4 novembre, Barack Obama, aux postes de secrétaire d’Etat (Hillary Clinton) et de conseiller pour la sécurité national (le général James Jones , jusqu’alors subordonné de Condoleezza Rice) n’ont pas véritablement comblé d’aise ceux qui attendent un rééquilibrage de la position américaine dans le conflit israélo-palestinien, après les deux mandats de George Bush.

Ces premiers déçus de Barack Obama (même si personne n’est encore en mesure de pouvoir dire quelle sera sa politique dans la région) se pencheront avec intérêt sur le long entretien (publié le 5 décembre) accordé par l’universitaire américain d’origine palestinienne, Rashid Khalidi, avec l’une des plumes les plus acérées du quotidien israélien de centre gauche Haaretz, Akiva Eldar, à l’occasion d’une visite à Jérusalem (sa famille en est originaire). Lorsqu’il enseignait à Chicago, Rashid Khalidi, aujourd’hui à Columbia, eut en effet pour collègue et ami le président élu. Cela valut à ce dernier un vain coup tordu du camp républicain pendant la campagne, qui pousse l’universitaire à dénoncer aujourd’hui un véritable “maccarthysme” aux Etats-Unis à l’encontre de tout ceux qui osent critiquer Israël.


Dans cet entretien, l’historien s’y montre peu amène à l’endroit de la direction palestinienne (l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas) dont il conteste la représentativité tant qu’elle ne sera pas parvenue à un compromis “avec l’autre aile du mouvement national palestinien”, soit le Mouvement de la résistance islamique (Hamas). Il estime que cette désunion rend les Palestiniens incapables de parvenir à leur objectifs nationaux: la création d’un Etat.

Interrogé à propos de ce que pourra faire Barack Obama, Rashid Khalidi se retranche derrière ces formules convenues qui font la joie des diplomates. Il pilonne en revanche sans ménagement les émissaires américains chargés par le passé du dossier “ces avocats de la pensée unique”, à la fois “de parti-pris et sans imagination”, et qui “portent une lourde responsabilité” selon lui “dans le désordre qui prévaut dans ce dossier depuis 20 ans”. Dennis Ross , envoyé spécial permanent pendant les deux mandats de Bill Clinton, qui milite activement pour revenir aux affaires, se reconnaîtra aisément.

08 décembre 2008 Publié Etats-Unis, Palestiniens | Lien permanent
 
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