L arabie saoudite veut empecher les pedophiles de se marier avec enfants

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Arabie Saoudite
Le gouvernement veut fixer un « âge plancher » pour le mariage
Le gouvernement saoudien prépare une nouvelle législation pour instituer un âge minimum pour se marier, et ce, pour empêcher les mariages d’enfants, a annoncé hier le président de la Commission des droits de l’homme. « Bien que leur nombre soit limité, nous nous inquiétons des cas de mariage d’enfants », a déclaré Bandar Al Aiban dans une interview à l’AFP.




« Nous sommes en train d’y réfléchir. Nous discutons de ce qui pourrait être un âge approprié pour se marier », a-t-il ajouté, précisant que l’âge minimal, selon la nouvelle législation, pourrait être entre 16 et 18 ans. L’Arabie Saoudite a récemment été la cible de critiques pour avoir laissé des familles marier des pré-adolescentes. Ainsi, l’année dernière, une Saoudienne de huit ans a été mariée à un quinquagénaire en échange du versement d’une dot au père de la fillette. Sa mère a demandé l’annulation du mariage mais un tribunal l’a confirmé à deux reprises. Face au tollé suscité par cette affaire et, selon la presse, à la suite de l’intervention d’une « importante personnalité », les deux parties se sont finalement mises d’accord en avril sur un divorce. Le problème, selon M. Aiban, tient au fait que la loi islamique (charia), qui est le fondement du système judiciaire saoudien, ne fixe aucune limite d’âge de mariage. Une nouvelle législation devra, selon lui, respecter la charia.

Concernant la question liée à l’islamisme, le chef de la commission officielle des droits de l’homme a indiqué que les militants islamistes jugés en Arabie Saoudite dans le cadre de tribunaux de sûreté de l’Etat ont droit à un avocat. Selon Bandar Al Aiban, la commission suit les procès ouverts au début de l’année et dont des défenseurs des droits de l’homme avaient critiqué le caractère secret. Ils s’étaient aussi inquiétés que les accusés n’aient pas d’avocat pour leur défense. « Ils peuvent choisir un avocat, ou le ministère de la Justice leur en fournira un », a affirmé M. Aiban à l’AFP. Il a cependant regretté le caractère confidentiel des procès. « Je préfère des procès publics, cela montrerait que le système fonctionne », a-t-il indiqué. « Mais nous devons être attentifs à d’autres risques », a-t-il ajouté, notant que le gouvernement craignait que des procès publics soient utilisés par les accusés pour prêcher la violence. Près de 1000 personnes ont été arrêtées pour leur implication présumée dans des attentats qui ont ensanglanté l’Arabie Saoudite, notamment dans les années 2003-2006.




Par R. N.
elwatan
 
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