L’attentat de Nouakchott, nouveau palier du terrorisme

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Les autorités mauritaniennes annoncent avoir identifié le kamikaze, auteur de l’attentat suicide qui a visé le 8 août, l’ambassade de France à Nouakchott. Il s’agit d’un jeune Mauritanien membre de la mouvance jihadiste. Deux gendarmes français ont été légèrement blessés, ainsi qu’une femme mauritanienne. Cet attentat suicide est le premier commis dans le pays et traduit une nouvelle donne. Mais le pays a connu de nombreux actes terroristes.

La Mauritanie est un Etat fragile. En décembre 2007, quatre touristes français sont assassinés dans le sud-est du pays par trois jeunes Mauritaniens se réclamant d’al-Qaïda au Maghreb islamique. Sidi Ould Sidina, cerveau présumé de l’attaque, avait alors déclaré aux enquêteurs qu’il était de son devoir de tuer des non musulmans. Suivront, entre autres, l’attaque contre l’ambassade d’Israël en février 2008 ou encore l’embuscade meurtrière contre une patrouille de l’armée mauritanienne faisant 15 morts en septembre dernier.

Au cours des deux années écoulées, on a beaucoup parlé d’actes isolés. La presse mauritanienne, elle-même, n’hésitait pas à faire part de ses doutes. Intégrisme, effet de mode ou lame de fond ?, s’interrogeait ainsi le Kalam en février 2008. Avec l’attentat kamikaze du 8 août, la Mauritanie semble avoir franchi une nouvelle étape.

Traqués au Mali, les jeunes pousses jihadistes qui peuplent les camps maliens sont contraints de se rabattre en Mauritanie pour commettre leurs forfaits, croit savoir un diplomate occidental.

L’Etat mauritanien, lui, dit avoir conscience du danger. Pour le nouveau président, il s’agit d’un terrorisme naissant qui ne connaît pas de frontières. Mohamed Ould Abdel Aziz, prône un renforcement de la coopération régionale en la matière entre le Maroc, l’Algérie, le Mali et la Mauritanie.

rfi.fr
 
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