L’éducation sexuelle à la Marocaine

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Soyons sérieux .
De la naissance à la pré-adolescence, l’enfant découvre son corps, subit des pulsions, bien souvent dans le silence le plus total ou, plus grave encore, dans l’interdit. À grand renfort de « h’chouma » et de tabous, l’éducation sexuelle marocaine déforme plus qu’autre chose le futur adulte.

Encore aujourd’hui, dans la plupart des esprits, éducation sexuelle rime avec liberté sexuelle. Eh oui ! Lorsqu’on parle de sexe, cela ne peut forcément qu’être pervers. Donc, à partir de là, motus et bouche cousue. Et pourtant, si l’enfant recevait le plus naturellement possible une éducation sexuelle intégrée normalement dans son éducation, sans que cela ait l’air d’être quelque chose à part, cela éviterait bien des déboires.

Mais au fait, en quoi consiste cette éducation qui dérange tant ? L’éducation sexuelle est le fait d’informer l’enfant sur les différentes étapes de l’évolution de son corps. Cela peut aller de l’hygiène à la protection, en passant également par le respect de son corps. L’éducation sexuelle vise, en fait, à permettre à l’enfant d’assumer l’évolution et l’éveil que va subir son corps, afin de pouvoir mieux le protéger et ainsi de vivre en harmonie avec l’esprit. Car ne vous y trompez pas, s’il n’y a pas d’harmonie entre corps et esprit, il ne peut y avoir épanouissement de la personne. De plus, aucune éducation ne peut être réussie si elle n’inclut l’éducation sexuelle.

Qu’en est-il dans les familles marocaines ?

En ce qui concerne les filles, c’est une éducation qui s’exprime par des interdits et rien que des interdits : ne pas faire ceci, ne pas toucher, ne pas montrer, ne pas écouter son corps, l’étouffer au maximum afin de sauvegarder sa virginité. Par ailleurs, si elle a le malheur de ressentir la moindre sensation, cela n’est pas normal et elle est automatiquement traitée de vicieuse. De cette éducation, qui est transmise d’abord par les mères et ensuite par le discours ambiant (qui est très fort), la jeune fille retient que son corps est source de souillure, de problèmes… Et il peut être source de déshonneur. Cette éducation sexuelle la marque à tel point qu’elle n’arrive pas à assumer son corps et, par conséquent, à s’épanouir.
À la puberté, (qui équivaut à une grande crise chez la jeune fille), on lui dit que désormais elle va devoir faire encore plus attention car maintenant, elle peut procréer.

Pour les garçons, cela est encore plus dramatique selon Soumaya Naamane-Guessous, parce qu’il n’y a pas d’interdits (sauf ceux, implicites, de ne pas toucher aux sœurs et aux cousines lorsqu’elles habitent le même foyer). Le discours des mères -les pères sont complètements absents- pousse énormément à la sexualité, le mythe de la virilité étant très présent. Alors, d’un côté les garçons sont implicitement encouragés à avoir des rapports sexuels, et de l’autre, les filles en sont complètement privées. Le garçon est du reste lui-même éduqué pour être le gardien du corps de ses sœurs.
Toujours selon notre spécialiste, la puberté, à cause de l’hypocrisie qui accompagne l’éducation sexuelle que l’on donne aux garçons est dans la grande majorité des cas, très mal vécue, encore plus que chez les filles.

Un tabou, qui fait des ravages également, c’est celui de la puberté. Que ce soit pour les filles ou pour les garçons, les dégâts sur le corps, l’esprit et l’équilibre des rapports entre hommes et femmes sont énormes. S’il y avait une éducation sexuelle qui permette aux filles et aux garçons de vivre sainement, tout en comprenant d’abord l’évolution de leur propre corps puis de celui de l’autre, bien des erreurs seraient évitées. Ces ravages se ressentent jusqu’à la période de la ménopause pour la femme et de l’andropause pour l’homme (diminution de la puissance sexuelle chez l’homme, accompagnée parfois de troubles hormonaux, pouvant affecter l’humeur et/ou le physique, et qui se manifeste vers 47-48 ans). En effet, on ne compte plus les femmes qui, à l’âge de la ménopause quittent la couche conjugale. Le couple se fissure et le mari, dans certains cas, cherche à se remarier. Pourquoi la majorité des Marocains ne vivent-ils pas en couple jusqu’à la vieillesse dans l’harmonie et la sérénité ? Encore une fois, selon notre spécialiste, une des principales raisons est que l’éducation sexuelle est de très mauvaise qualité. Elle détruit la perspective d’une entente dans le couple à long terme.
Enfin, en règle générale, tout ce qui a trait à la sexualité est tabou. Les hommes et les femmes refusent d’en parler.

Cette fracture , cette incompréhension mutuelle, cette méfiance viser ale et réciproque entre garçon et fille maghrebins ne vient-elle pas de ce défaut d'éducation sexuelle.


Votre avis.

Réferences:

http://www.lamarocaine.com/index.ph...le-a-la-marocaine&catid=14:sexualite&Itemid=8
 
C'est un vrai sujet d'inquiétude qui doit être pris en charge par une campagne de promotion et une politique d'éducation par l'Education Nationale, la Santé, la jeunesse et sports,...................

Même si changer les mentalités va être très dur, on le constate ici sur ce FOrum auprès de gens normalement plus "modernes" !
 
C'est un vrai sujet d'inquiétude qui doit être pris en charge par une campagne de promotion et une politique d'éducation par l'Education Nationale, la Santé, la jeunesse et sports,...................

Même si changer les mentalités va être très dur, on le constate ici sur ce FOrum auprès de gens normalement plus "modernes" !

seuls les jeunes parents pourront faire changer les mentalités

mais attention modernité ne veut pas toujours dire avancées et progrés...


Juste
 
seuls les jeunes parents pourront faire changer les mentalités

mais attention modernité ne veut pas toujours dire avancées et progrés...


Juste


Merci beaucoup de vos contributions.
C'est sur que si j'avais lancer un sujet du genre:
"Ma premiere nuit avec elle fut une catastrophe" j'aurais des centaines de contribution et pourtant c'est le meme sujet.
L'acte sexuel avec une fille vierge est tout sauf agréable.
Il faut ouvrir les portes avec doigté, douceur, tact et art.
L'acte de déflorer doit s'apprendre pour ne pas traumatiser sa partenaire qui peut etre n'a jamais fait l'amour.
Ce trumatisme peut engendrer chez elle une repulsion pour cette magnifique activité qu'est la communion sexuelle.:)
 
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