Léglise russe de Casablanca, ce lieu de culte quon veut transformer en plateaux de bureaux
«Démolir léglise revient à fouler aux pieds un symbole fort, celui de la tolérance et du respect des religions», gronde Pauline de Mazières, tellement catastrophée quelle y voit presque un début de persécution : «Je ne peux mempêcher de penser aux Coptes dÉgypte, dont les monuments font sans cesse lobjet de profanations. Je prie pour que rien de tel narrive aux minorités religieuses du Maroc», frémit la biographe et membre de la petite diaspora russe établie au Maroc depuis les années 1950. «Jai écrit quatre livres pour raconter lhistoire de ma communauté, tambourine Mme de Mazières. Après la Seconde Guerre mondiale, un millier de Russes orthodoxes sont arrivés au Maroc. Notre association compte six cent membres».
Ce lundi 4 juin à 17 h, des dizaines dentre eux se sont donné rendez-vous devant lédifice menacé de démolition : léglise orthodoxe dite de la Dormition, une belle et paisible bâtisse blanche coiffée de bulbes bleus et noyée, depuis 1948, dans les arbres majestueux de la rue de Blida, à langle des boulevards Zerktouni et Abdelmoumen à Casablanca. Sur les pancartes brandies par le bouclier humain enlaçant léglise, on peut lire que le Maroc est «une terre multiculturelle», que «la communauté russe fait partie de la diversité culturelle du Maroc» ou encore que «ce patrimoine est aussi le vôtre».
http://www.lavieeco.com/news/cultur...transformer-en-plateaux-de-bureaux-22524.html
«Démolir léglise revient à fouler aux pieds un symbole fort, celui de la tolérance et du respect des religions», gronde Pauline de Mazières, tellement catastrophée quelle y voit presque un début de persécution : «Je ne peux mempêcher de penser aux Coptes dÉgypte, dont les monuments font sans cesse lobjet de profanations. Je prie pour que rien de tel narrive aux minorités religieuses du Maroc», frémit la biographe et membre de la petite diaspora russe établie au Maroc depuis les années 1950. «Jai écrit quatre livres pour raconter lhistoire de ma communauté, tambourine Mme de Mazières. Après la Seconde Guerre mondiale, un millier de Russes orthodoxes sont arrivés au Maroc. Notre association compte six cent membres».
Ce lundi 4 juin à 17 h, des dizaines dentre eux se sont donné rendez-vous devant lédifice menacé de démolition : léglise orthodoxe dite de la Dormition, une belle et paisible bâtisse blanche coiffée de bulbes bleus et noyée, depuis 1948, dans les arbres majestueux de la rue de Blida, à langle des boulevards Zerktouni et Abdelmoumen à Casablanca. Sur les pancartes brandies par le bouclier humain enlaçant léglise, on peut lire que le Maroc est «une terre multiculturelle», que «la communauté russe fait partie de la diversité culturelle du Maroc» ou encore que «ce patrimoine est aussi le vôtre».
http://www.lavieeco.com/news/cultur...transformer-en-plateaux-de-bureaux-22524.html