L’équation salafi

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion tinky
  • Date de début Date de début

tinky

Moche ou Bekheir hamdullah
Salam

Article très intéressant ! Qui lui vaudra surement les foudres de nombreux !

Au moment où nous observons des développements politiques tant en Afrique de l’Ouest qu’en Afrique du Nord, aussi bien qu’au Moyen Orient, il est essentiel de prendre pleinement en compte “l’équation salafi”, qui pourrait bien s’avérer être un des défis religieux et politiques les plus cruciaux des années à venir. Un an après le réveil arabe, les organisations et les partis politiques salafi sont en train de jouer un rôle de plus en plus actif dans toute la région du MENA. Les organisations salafi saoudiennes et qataries sont très actives sur le plan national et international. Elles soutiennent d’autres groupes salafi à travers le monde, en Afrique de l’Ouest (au Sénégal, Mali, Niger, Nigeria, etc.), en Afrique du Nord (au Maroc, en Algérie, en Tunisie), ainsi qu’à travers le Moyen Orient et en Asie (en Egypte, au Liban, en Indonésie, Malaisie, etc.), et ce y compris jusqu’aux pays européens et américains

Leur soutien est avant tout idéologique et financier, visant à propager un message particulier de l’islam au moyen de livres, de brochures, de conférences et de la construction de mosquées et d’institutions.

Toutes les organisations salafi ont en commun une approche extrêmement littéraliste des sources scripturaires, en se focalisant habituellement sur les dimensions visibles des références islamiques (règles et jurisprudence, fiqh) dans la vie quotidienne : comportement licite ou illicite (halal et haram), codes vestimentaires, rites, etc. L’approche salafi littéraliste gagne du terrain dans de nombreux pays (y compris en Occident) ainsi que parmi les jeunes, dû au fait qu’elle promeut une compréhension de l’islam qui se réduit à une vision en noir et blanc (halal-haram). Les musulmans, affirment-ils, doivent s’isoler des sociétés environnantes corrompues, et éviter l’engagement politique. Cette vision binaire du monde (les musulmans contre les autres, le bien contre le mal, la pureté religieuse protégée contre l’engagement politique corrupteur) a façonné, à travers les années, un état d’esprit religieux basé sur l’isolement, la défensive et des jugements virulents (qui fait partie de l’islam par opposition à qui est un dangereux novateur, ou se trouve même relégué hors de la foi). La grande majorité des salafi n’est pas allée plus loin que ces jugements théologiques : une toute petite minorité (évoluant en réseaux fermés et marginalisés), ayant le même état d’esprit binaire, a transformé l’attitude défensive en activisme politique agressif et parfois violent, se donnant le titre de jihadistes salafistes (as-salafiyya al-jihadiyya). Il n’y a clairement aucun lien idéologique et organisationnel entre les salafi littéralistes et les salafistes jihadistes, mais ces derniers ont porté dans la sphère politique le même état d’esprit que l’on trouve parmi les littéralistes en ce qui concerne les questions de comportement (y ajoutant la justification de la violence envers les régimes non-islamiques et “corrompus”).


http://www.tariqramadan.com/L-equation-salafi,11916.html

Suite
 
Cette vision binaire du monde (les musulmans contre les autres, le bien contre le mal, la pureté religieuse protégée contre l’engagement politique corrupteur) a façonné, à travers les années, un état d’esprit religieux basé sur l’isolement, la défensive et des jugements virulents (qui fait partie de l’islam par opposition à qui est un dangereux novateur, ou se trouve même relégué hors de la foi).

Depuis le temps que ce discours sur le salafisme débile est répété en Occident, il était temps que TR fasse caisse de raisonance sur le sujet...:cool:
 
Salam

Article très intéressant ! Qui lui vaudra surement les foudres de nombreux !




Toutes les organisations salafi ont en commun une approche extrêmement littéraliste des sources scripturaires, en se focalisant habituellement sur les dimensions visibles des références islamiques (règles et jurisprudence, fiqh) dans la vie quotidienne : comportement licite ou illicite (halal et haram), codes vestimentaires, rites, etc. L’approche salafi littéraliste gagne du terrain dans de nombreux pays (y compris en Occident) ainsi que parmi les jeunes, dû au fait qu’elle promeut une compréhension de l’islam qui se réduit à une vision en noir et blanc (halal-haram). Les musulmans, affirment-ils, doivent s’isoler des sociétés environnantes corrompues, et éviter l’engagement politique. Cette vision binaire du monde (les musulmans contre les autres, le bien contre le mal, la pureté religieuse protégée contre l’engagement politique corrupteur) a façonné, à travers les années, un état d’esprit religieux basé sur l’isolement, la défensive et des jugements virulents (qui fait partie de l’islam par opposition à qui est un dangereux novateur, ou se trouve même relégué hors de la foi). La grande majorité des salafi n’est pas allée plus loin que ces jugements théologiques : une toute petite minorité (évoluant en réseaux fermés et marginalisés), ayant le même état d’esprit binaire, a transformé l’attitude défensive en activisme politique agressif et parfois violent, se donnant le titre de jihadistes salafistes (as-salafiyya al-jihadiyya). Il n’y a clairement aucun lien idéologique et organisationnel entre les salafi littéralistes et les salafistes jihadistes, mais ces derniers ont porté dans la sphère politique le même état d’esprit que l’on trouve parmi les littéralistes en ce qui concerne les questions de comportement (y ajoutant la justification de la violence envers les régimes non-islamiques et “corrompus”).


http://www.tariqramadan.com/L-equation-salafi,11916.html

Suite

Il a clairement raison sur ce point....
 
Ils ont une origine différente mais ils partagent en effet clairement un grand pan de l'idéologie de l'Islam radical.

Du point de vue doctrinal il n'est pas évident de les distinguer. Du point de vue pratique le wahhabisme se caractérise par la domination de la famille Al ash-Sheikh et par les moyens financiers et politiques que la famille Saoud met à sa disposition.
 
Du point de vue doctrinal il n'est pas évident de les distinguer. Du point de vue pratique le wahhabisme se caractérise par la domination de la famille Al ash-Sheikh et par les moyens financiers et politiques que la famille Saoud met à sa disposition.

En effet, ils partagent un tronc commun de "valeurs", si on ose dire. Dérivées pour la plupart d'une lecture littéraliste et radicale du Coran et d'une vision assez binaire du monde.
 
2. Encourager les tendances salafi au sein des sociétés à majorité musulmane aide à la fois à créer des divisions au sein de ces sociétés et à empêcher les courants et mouvements réformistes potentiels critiques envers les politiques occidentales (islamistes réformistes, gauchistes ou même certains cercles soufis traditionnels) de gagner une crédibilité religieuse immédiate et naturelle (et une forte majorité au sein de leurs sociétés). Au lieu d’entrer dans un conflit frontal (ce qui, au contraire, unirait les musulmans), la stratégie la plus efficace pour l’Occident consiste à diviser les musulmans sur le fait religieux lui-même : en d’autres mots transformer la diversité naturelle entre les musulmans en un instrument de division efficace et utile.


Le point qui nous concerne nous les musulmans de France
je dois dire que M.Ramadan Tape dans le 1000, L'idéologie Salafi-wahhabite créer un vrai trouble chez les sunnites et viens s'ajouter comme un bloc monolithique essayent de tout t'avaler (par tout les moyens).
jusqu'à créer des désastres au sein des jeunes musulmans.
 
Retour
Haut