L’étranger

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Mohammad
  • Date de début Date de début

Mohammad

hein + hein = euh
VIB
Le sujet ne traite pas de l’indispensable devoir de possession de documents administratifs .

Petite réflexion qui n’a rien d’universelle et qui ne colle qu’à moi-même.

J’ai en déménageant il y a 6 ans à l’intérieur du même pays goûté pour la première fois de mon existence, à la sensation d’être un étranger.
Ces ruelles qui s’offraient désormais à moi, ne me parlaient pas ; de mon côté, je n’avais ni souvenirs, ni anecdotes à conter à leurs propos.
N’étant pas curieux de nature, je suis parvenu encore récemment, dans le cadre des promenades obligatoires à parcourir des espaces inconnus , pourtant situés à moins d’un km des murs qui me servent de toit.
Tel un étranger, je me suis égaré dans ma propre commune, me guidant par les lointains bâtiments plus que par ces étranges noms accolés aux plaques des ruelles.

Pour autant , la terre qui m’a vue naître m’est désormais étrangère, je n’éprouve plus la moindre mélancolie pour les temps anciens, il faut croire que le souvenir qu’on ne partage avec les acteurs d’époque finissent par dépérirent, ou au mieux perdre de leurs saveurs.
Plus que ces amitiés perdus (de vus), c’est surtout la disparition du point de rassemblement familial qui vient bouleverser ces souvenirs de tranches de vie de ma tendre enfance. Le véritable étranger, n’était-il pas celui qui ne peut retrouver à souhait les murs qui ont accompagné son évolution.
Et plus encore, le véritable étranger n’est-il pas celui qui n’aura jamais plus l’occasion de répéter son premier mot. Celui dont il usa avec bonheur et sans lassitude provoquant la joie de celle qui le tint dans ses bras protecteurs.

Privé de passé, incapable de me projeter dans le futur, chez moi, c’est là où je dors. Ma fonction est celle du mur, qui témoignera de l’évolution de ceux qui ont encore un souvenir à construire. Je veux être le gardien de leurs belles années.
 
L'étranger n'est pas celui qui ne parle pas la langue et ne connaît pas les moeurs....L'étranger, c'est celui qui se soustrait à son environnement...
 
L'étranger n'est pas celui qui ne parle pas la langue et ne connaît pas les moeurs....L'étranger, c'est celui qui se soustrait à son environnement...

C'est aussi vrai, il y a un effort minimal que tout être se doit d’accomplir, mais à un stade de la vie, il est plus difficile de se construire une identité neuve , en harmonie avec le nouvel environnement ; la difficulté s'accentue quant la source où prennent forment les rêves d'enfants s'est tarie.
L’environnement n’est pas forcément matériel, il est un ambiance, des odeurs , des rires et des pleurs.
 
Je me suis reconnu dans tes mots et j'ai ressenti la même chose au point même de m'être fait peur car l'insensibilité me guettait.

Puis avec l'âge et certains événements de la vie qui nous rapprochent plus de la fin que du début.....j'ai été pris par un sentiment de nostalgie et d'un besoin incontrôlable de repartir là où tout avait commencé et tel un rêveur dont tout le monde se moque, j'ai entrepris de tout remettre sur pied.
Cela me prendra le temps qu'il faudra, mais il m'était devenu essentiel et ne pas laisser en ruine là où les premières pages de ma vie se sont noircies.

Depuis le début de cette entreprise, j'ai compris ce que les anciens disaient pour celui qui ne savait pas où il allait, il fallait d'abord qu'il sache d'où il venait.


Juste
 
Et pourquoi connaitre d'où on vient .. ou ce vers quoi on va et pour quelle raison ...
on se donne milles raison pour donner forme à nos existence .. un sens à la vie ... une connaissance ... un savoir, une culture une religion .... pour au final voir s'exécuter cet incontournable programme avec lequel on vient au monde : mourir

Étranger ou pas ... appartenir à une identité ou une culture ou pas ...

beaucoup d'enfants du pays sont tout aussi étrangers ..
beaucoup d'enfants d'ailleurs sont plus que jamais chez eux là où il sont ...


pour toutes ces raisons ... on ne fait que passer
 
Sauf que le passage dure des décennies, toi qui exècres les voyages, tu devrais être le premier à comprendre qu'il soit indispensable, qu'ils se déroulent dans un cadre qui te ressemble.
 
Il est opportun d'ajouter que si l'identité importait peu, nous ne serions tous connecté sur un forum dont les thèmes tournent autour du Maroc et des marocains qui résident à l'étranger.
 
Retour
Haut