mardi 7 juillet 2009 - 14h:36
LOrient-le-Jour
LAllemand Frank-Walter Steinmeier arrive aujourdhui à Beyrouth dans le cadre de sa tournée au Proche-Orient.
Bachar el-Assad doit comprendre quil « ne peut pas recevoir sur un plateau dargent le Golan (occupé depuis 1967), et continuer dans le même temps à être en relations avec lIran et renforcer le Hezbollah ».
Ces mots sont ceux que le président israélien Shimon Peres a utilisés au cours de son entretien hier avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier. « Nous sommes prêts à participer immédiatement à des négociations de paix directes avec la Syrie, mais sans condition préalable », a-t-il ajouté selon un communiqué publié par le bureau du chef de la diplomatie allemande.
Ce dernier, qui a insisté sur le fait que lEurope et lAllemagne pouvaient assumer un rôle crucial dans le processus de paix régional, a exhorté les voisins « difficiles » dIsraël, « en Syrie et au Liban, à participer de façon constructive aux efforts en vue de la solution à deux États. Si cest un succès, toute la région en profitera », a-t-il assuré, espérant que « nous sommes en train de donner un nouveau départ (au processus de paix) grâce à linitiative du président américain (Barack Obama), qui a lancé un fervent appel pour une solution à deux États, adressé non seulement à lÉtat hébreu et aux Palestiniens, mais aussi à leurs voisins arabes. Nous devons agir pour que les pays arabes modérés uvrent en faveur de cet objectif », a martelé le ministre Steinmeier. En écho, le négociateur palestinien Saëb Erakat a affirmé que lEurope joue « un rôle majeur pour aider à la paix entre Palestiniens et Israéliens, à la construction dinstitutions, aux réformes, à la responsabilité et à la transparence de lAutorité palestinienne ».
Frank-Walter Steinmeier, qui sera lun des rivaux de la chancelière Angela Merkel aux élections générales prévues en septembre, effectue sa 14e tournée au Proche-Orient depuis sa prise de fonctions en novembre 2005. Outre ses entretiens avec Shimon Peres et Saëb Erakat, il a été reçu par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et par son homologue Avigdor Lieberman. Il sera à Damas ce matin, où il rencontrera son homologue syrien Walid Moallem ainsi que Bachar el-Assad puis se rendra immédiatement à Beyrouth pour des entretiens avec le président Michel Sleiman et le Premier ministre désigné Saad Hariri. Il regagnera Berlin dans la soirée.
Les menaces de Netanyahu
Nul doute que les menaces directes à lencontre du Liban proférées il y a deux jours par Benjamin Netanyahu seront au menu des discussions du chef de la diplomatie allemande dans la capitale libanaise.
Des sources diplomatiques bien informées en poste à Beyrouth et citées par notre correspondant au palais Bustros Khalil Fleyhane estiment que ces menaces doivent être clairement prises au sérieux, en raison notamment dun nouveau facteur qui « encouragerait » le gouvernement israélien à frapper lIran ; même le vice-président US Joseph Biden a fait part de lincapacité de son pays à empêcher lÉtat hébreu de mener une telle action.
En outre, ces sources relèvent que les menaces du PM israélien ont pour objectif, totalement vain, de « pousser les Libanais à exiger du Hezbollah quil livre ses armes à lÉtat ». Elles recommandent aussi à la diplomatie libanaise de mobiliser les grandes capitales aussi bien que le secrétaire général des Nations unies afin quils fassent comprendre à Benjamin Netanyahu la gravité de ses menaces. Surtout que toute éventuelle frappe israélienne contre lIran serait accompagnée (ou précédée) par une attaque contre des objectifs militaires du Hezbollah au Liban-Sud.
Ces sources pressent en outre les responsables libanais de cesser dabuser de termes éculés, du genre : « Israël agresse et viole la résolution 1701 » ou « Le Liban est contre limplantation des réfugiés palestiniens », et de passer à une nouvelle étape dans laction diplomatique. Cela consiste selon elles à convaincre les grandes puissances de ne pas avoir peur dexercer sur Israël les pressions nécessaires afin quil ne concrétise pas ses menaces.
Pour ces milieux en poste à Beyrouth, prévenir vaut mille fois mieux que guérir...
LOrient-le-Jour
LAllemand Frank-Walter Steinmeier arrive aujourdhui à Beyrouth dans le cadre de sa tournée au Proche-Orient.
Bachar el-Assad doit comprendre quil « ne peut pas recevoir sur un plateau dargent le Golan (occupé depuis 1967), et continuer dans le même temps à être en relations avec lIran et renforcer le Hezbollah ».
Ces mots sont ceux que le président israélien Shimon Peres a utilisés au cours de son entretien hier avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier. « Nous sommes prêts à participer immédiatement à des négociations de paix directes avec la Syrie, mais sans condition préalable », a-t-il ajouté selon un communiqué publié par le bureau du chef de la diplomatie allemande.
Ce dernier, qui a insisté sur le fait que lEurope et lAllemagne pouvaient assumer un rôle crucial dans le processus de paix régional, a exhorté les voisins « difficiles » dIsraël, « en Syrie et au Liban, à participer de façon constructive aux efforts en vue de la solution à deux États. Si cest un succès, toute la région en profitera », a-t-il assuré, espérant que « nous sommes en train de donner un nouveau départ (au processus de paix) grâce à linitiative du président américain (Barack Obama), qui a lancé un fervent appel pour une solution à deux États, adressé non seulement à lÉtat hébreu et aux Palestiniens, mais aussi à leurs voisins arabes. Nous devons agir pour que les pays arabes modérés uvrent en faveur de cet objectif », a martelé le ministre Steinmeier. En écho, le négociateur palestinien Saëb Erakat a affirmé que lEurope joue « un rôle majeur pour aider à la paix entre Palestiniens et Israéliens, à la construction dinstitutions, aux réformes, à la responsabilité et à la transparence de lAutorité palestinienne ».
Frank-Walter Steinmeier, qui sera lun des rivaux de la chancelière Angela Merkel aux élections générales prévues en septembre, effectue sa 14e tournée au Proche-Orient depuis sa prise de fonctions en novembre 2005. Outre ses entretiens avec Shimon Peres et Saëb Erakat, il a été reçu par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et par son homologue Avigdor Lieberman. Il sera à Damas ce matin, où il rencontrera son homologue syrien Walid Moallem ainsi que Bachar el-Assad puis se rendra immédiatement à Beyrouth pour des entretiens avec le président Michel Sleiman et le Premier ministre désigné Saad Hariri. Il regagnera Berlin dans la soirée.
Les menaces de Netanyahu
Nul doute que les menaces directes à lencontre du Liban proférées il y a deux jours par Benjamin Netanyahu seront au menu des discussions du chef de la diplomatie allemande dans la capitale libanaise.
Des sources diplomatiques bien informées en poste à Beyrouth et citées par notre correspondant au palais Bustros Khalil Fleyhane estiment que ces menaces doivent être clairement prises au sérieux, en raison notamment dun nouveau facteur qui « encouragerait » le gouvernement israélien à frapper lIran ; même le vice-président US Joseph Biden a fait part de lincapacité de son pays à empêcher lÉtat hébreu de mener une telle action.
En outre, ces sources relèvent que les menaces du PM israélien ont pour objectif, totalement vain, de « pousser les Libanais à exiger du Hezbollah quil livre ses armes à lÉtat ». Elles recommandent aussi à la diplomatie libanaise de mobiliser les grandes capitales aussi bien que le secrétaire général des Nations unies afin quils fassent comprendre à Benjamin Netanyahu la gravité de ses menaces. Surtout que toute éventuelle frappe israélienne contre lIran serait accompagnée (ou précédée) par une attaque contre des objectifs militaires du Hezbollah au Liban-Sud.
Ces sources pressent en outre les responsables libanais de cesser dabuser de termes éculés, du genre : « Israël agresse et viole la résolution 1701 » ou « Le Liban est contre limplantation des réfugiés palestiniens », et de passer à une nouvelle étape dans laction diplomatique. Cela consiste selon elles à convaincre les grandes puissances de ne pas avoir peur dexercer sur Israël les pressions nécessaires afin quil ne concrétise pas ses menaces.
Pour ces milieux en poste à Beyrouth, prévenir vaut mille fois mieux que guérir...