L’Islam, la 2e religion de France

S'il est difficile d'avoir des estimations précises à ce sujet, les spécialistes s'accordent à dire qu'il y a en France autour de 5 millions de musulmans, ce qui fait de l'Islam la 2ème religion de France derrière le catholicisme, mais devant le protestantisme, le judaïsme et le bouddhisme. Si une importante population musulmane est arrivée en France tout au long du XXe siècle, c'est entre le VIIIe et le XVe siècle qu'a eu lieu la première vague d'immigration, dans le Sud de la France, de cette population issue de l'Hispanie musulmane voisine. Pourtant l'Islam demeure une religion méconnue : selon BVA, 44% des Français estiment que "la religion musulmane les inquiète plus que les autres".
A la veille du début du Ramadam, qui tombe cette année le 11 août, retour en images sur les 10 choses à savoir sur l'Islam.

Si en France, la plupart des musulmans sont originaires des pays du Maghreb (35% viennent d'Algérie, 25% du Maroc et 10% de Tunisie), beaucoup viennent aussi d'autres pays. Une confusion est souvent faite en effet entre les "arabes" et les "musulmans". Ainsi certains cas d'islamophobie peuvent exprimer un racisme anti-arabe et qui s'étend du même coup à leur religion. Des centres religieux ou des lieux de culte musulmans sont malheureusement la cible, de façon régulière en France, d'attaques à caractère raciste. Or de nombreux musulmans sont d'origine turque, berbère, iranienne, kurde, malienne, sénégalaise, bosniaque, albanaise... voire même française car les conversions sont importantes.

Sur les 5 millions de musulmans que compte la France, seuls entre 20% et 30% sont effectivement pratiquants. Et parmi eux, il existe de réelles différences concernant la manière de vivre leur foi.
En août dernier, l'Ifop a rendu publique un document sur l'implantation et l'évolution de l'Islam en France qui se base sur 20 ans d'enquêtes et de sondages. De 1989 à aujourd'hui, il n'y a guère eu d'évolution quant à la pratique religieuse. En revanche, l'Islam progresse fortement en tant que référentiel identitaire : il devient de plus en plus un moyen de construction personnelle. Ainsi, si les pratiques religieuses individuelles (la prière quotidienne) restent stables, en revanche on note une nette progression de la pratique sociale (la prière à la mosquée, le ramadan, le port du voile).

Ils seraient environ 3600 par an en France (soit 10 par jour !) à se convertir à l'Islam. On estime que le nombre total de convertis se situe entre 30 000 et 70 000. Récemment, on a assisté à des conversions dans le milieu du sport notamment (Franck Ribéry (photo), Nicolas Anelka, Eric Abidal...)
Les spécialistes de l'Islam ont noté deux périodes distinctes de conversion. Vers les années 70, elle avait lieu au terme d'une quête spirituelle, via le soufisme, un mouvement mystique et ascétique de l'Islam.
Aujourd'hui la conversion à la religion musulmane se fait de plus en plus dans le cadre d'une proximité avec les banlieues, dans un contexte de rejet de la société occidentale, et elle s'accompagne souvent de convictions sociales ou politiques. Certains néo-convertis tendent à se tourner vers un islam radical, notamment via le salafisme.

http://news.fr.msn.com/m6-actualite/france/photo.aspx?cp-documentid=151303257&page=1
 
Ce mouvement fondamentaliste musulman fait de plus en plus parler de lui en France. Pourtant, son nombre de fidèles est très minoritaire, non seulement dans notre pays mais dans tout le monde musulman. C'est en fait grâce à l'activisme de leurs militants et leur forte présence sur le Net que les salafistes parviennent à occuper le devant de la scène. Mouvement radical, le salafisme veut parvenir à l'"Islam des origines", débarrassé de toutes les influences néfastes, notamment occidentales, qui pervertissent la religion. Il refuse la mixité, rejette les minorités religieuses et sexuelles et encourage le communautarisme.

Officiellement créé et soutenu en 2003 par Nicolas Sarkozy alors Ministre de l'Intérieur, le Conseil Français du Culte Musulman est une association destinée à représenter tous les musulmans de France. Il intervient dans les relations avec l'Etat français dans la construction des mosquées, le marché des aliments halal, la formation des imams, le développement de représentations musulmanes dans les hôpitaux et les prisons. Il fixe aussi les dates du Ramadan.
Or depuis sa création le CFCM n'a cessé de susciter critiques et réprobations de la part de la communauté musulmane. Outre sa non-représentativité, on lui reproche son fonctionnement anti-démocratique, son alignement sur les pays d'origine ou encore son inféodation au ministère de l'Intérieur. La tâche de son nouveau président, Mohammed Moussaoui (photo, centre), n'est pas aisée et lui faudra encore plusieurs années avant de réussir à asseoir sa légitimité.
 
La France compterait un peu plus de 2000 lieux de culte musulmans, qui vont du simple garage ou local, aux mosquées dites "cathédrales", qui comportent un minaret, telles que celles de Paris (Grande Mosquée), de Lyon, d'Evry, Nantes, Créteil ou de Marseille, actuellement en construction. En 1976, on recensait à peine 150 salles de prière musulmanes, et déjà 900 en 1985. La construction d'environ 200 mosquées de taille diverse est en projet, et leur ouverture entraînera la fermeture de nombreuses salles de prières actuellement réparties sur le territoire français. Ainsi la création de lieux de culte musulmans est en nette progression. Néanmoins ce nombre reste faible en comparaison des 45 000 églises que compte la France.

La loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat interdit tout financement public pour la construction d'un lieu de culte. Ainsi, les financements doivent provenir de fonds privés.
Les mosquées dites "cathédrales" bénéficient généralement des aides de pays étrangers (Arabie Saoudite, Maroc et Algérie en priorité). Les constructions les plus modestes s'appuient, quant à elles, avant tout sur la participation des fidèles, ce qui a pour inconvénient de ralentir de nombreux projets. Enfin, les associations musulmanes peuvent aussi profiter des aides des collectivités locales, non prohibées par la loi de 1905 : location ou vente de terrains par les municipalités à des prix modiques ou subventions de la partie "culturelle" de l'édifice (bibliothèque, salles de cours).

L'enseignement privé musulman semble avoir de beaux jours devant lui : en cette rentrée 2009, les huit établissements français ont fait le plein. Le plus grand d'entre eux, Al-Kindi, situé à Décines, dans la région lyonnaise, a reçu plus de 1000 demandes pour 350 places, de la 6e à la Terminale, et a donc fait de nombreux déçus.
Ces établissements souhaitent tous, comme le lycée Averroès de Lille avant eux, obtenir le contrat d'association avec l'Etat, après 5 ans d'exercice, pour bénéficier d'aides publiques.
Les projets d'ouverture se multiplient ; mais les écoles musulmanes restent encore peu nombreuses en comparaison des 9000 établissements privés catholiques et des 250 juifs.
 
La question fait débat depuis plusieurs mois et divise la France entière. Faut-il, par la loi, interdire le port du voile intégral (nikab et burqa) dans les lieux publics ? Ceux qui souhaitent cette interdiction mettent en avant la défense de la laïcité et des droits de la femme. Ceux qui la rejettent insistent sur le libre choix des femmes et sur le fait qu'ainsi prohibées, elles devront rester chez elles.
Une mission d'information parlementaire chargée de réfléchir à cette question auditionne actuellement de nombreuses associations et personnalités de la société civile. Elle rendra son avis en janvier prochain.

Depuis plus d'un an la France, comme le Royaume-Uni avant elle, tente de développer sur son sol la finance islamique et attirer ainsi les capitaux du Golfe.
En accord avec le droit musulman, la finance islamique est basée sur deux principes : l'interdiction de l'intérêt, et la responsabilité sociale de l'investissement. Ainsi, pour être conformes à la charia, sont prohibés les investissements sur les jeux de hasard, les activités en relation avec l'alcool, l'élevage porcin, ou encore sur l'armement.
Petit à petit, les pouvoirs français adaptent les lois aux produits islamiques, financent des formations universitaires et multiplient les conférences sur ce thème.
Si elle ne représente actuellement qu'1% de la finance mondiale, la finance islamique, parce qu'elle est bien plus saine, bien plus éthique et surtout bien plus stable que la finance classique, est appelée à croître dans les prochaines années.

http://news.fr.msn.com/m6-actualite/france/photo.aspx?cp-documentid=151303257&page=11
 
« La mosquée de Marseille est un vrai projet marseillais, rassembleur et qui s’inscrit dans le dialogue interreligieux »

L‘imam Abderrahmane Ghoul a bien voulu répondre à nos questions sur l’avenir du projet de la Mosquée de Marseille. Evoquant les travaux, il a souligné qu’ils ne débuteront qu’après le mois de Ramadhan et la durée du chantier est fixée à 18 mois ...............
http://www.echoroukonline.com/fra/index.php?news=6570
 
ah oui ? la politique et la religion? ben il existe le culte musulman français au niveau national

Initié en 1999 par Jean-Pierre Chevènement, c'est finalement sous Nicolas Sarkozy que le CFCM est sorti de l'ombre en 2003. Le CFCM est ainsi devenu l'instance représentatrice des musulmans de France. Le CFCM tente de ressembler tant bien que mal les différents courants de pensées des musulmans et ce n'est pas une tâche facile, car il y a en France plus de 4 millions de musulmans.

Le CFCM, en plus d'être un lieu de débats sera chargé de régler les questions telles que la construction de mosquées, l'organisation des fêtes religieuses, la formation des imams…

Rôle
Le CFCM et ses 25 CRCM ont pour objet de régler les questions suivantes :

- la construction de mosquées
- carrés musulmans dans les cimetières
- l'organisation des fêtes religieuses (abattage rituel,...)
- nomination des aumôniers dans les hôpitaux, les prisons, les lycées et collèges
- la formation des imams
- etc...
 
moi j'en ais ras le bol que les ministres et les médias s'essuient les pieds sur les musulmans de France.

c'est le prix a payer d'etre la deuxieme religion du pays, assez nombreux pour que les politiques fassent de fausses promesse pour obtenir des voix, et pas assez pour rellement les mettre en danger

apres tout avec 5 millions de musulman sur la France cela fait dans les 10% d'electeurs, c'est a dire le score du FN aux dernieres elections.
 
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