Robert Zoellick met en garde : Londe de choc de la crise financière sera plus ressentie par lAfrique
Le président de la Banque mondiale (BM), Robert Zoellick a mis en garde, lundi à Washington, contre "londe de choc" qui, selon lui, sera plus ressentie par les pays en développement, en particulier lAfrique, suite à la crise financière qui affecte les Etats-Unis et lEurope notamment. "Les ondes de choc nées de la crise financière qui secoue les Etats-Unis et lEurope se propageront à travers léconomie mondiale", a déclaré M. Zoellick dans un discours devant les représentants de 185 pays à loccasion des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.
"La dure réalité est que les pays en développement doivent sattendre et se préparer à une chute des échanges, des envois de fonds des travailleurs émigrés et des investissements domestiques", a-t-il averti.
Selon le patron de la BM, cité par MAP- Washington, les pays, dont la situation budgétaire et la balance des paiements sont solides, doivent être encouragés à relancer la demande intérieure par la consommation et linvestissement.
Les autres pays, a-t-il poursuivi, qui ont des déficits budgétaires béants, des déficits courants hasardeux, des problèmes de balance des paiements ou un secteur financier en danger, ou qui sont confrontés à ces quatre difficultés à la fois, le FMI et les banques de développement devront leur apporter de laide, a estimé M. Zoellick.
"Il y a deux semaines, aux Nations Unies, les partenaires internationaux ont mobilisé 16 milliards de dollars pour financer des projets de développement, a-t-il rappelé, notant que "cet argent est essentiel, et il nous en faut davantage pour atteindre les objectifs de développement pour le Millénaire.
Il a, par ailleurs, insisté sur la nécessité d"être à lécoute des pays africains, qui sont de plus en plus nombreux à nous dire quils veulent avoir accès à des marchés et à des opportunités, et non dépendre de laide".
"Les marchés énergétiques mondiaux sont en piteux état. Les producteurs, qui craignent un effondrement des prix, hésitent à investir. Les pays consommateurs veulent des prix plus bas, alors que des prix suffisamment élevés encouragent la conservation et lutilisation plus rationnelle de lénergie, le recours à des approvisionnements de substitution et la mise au point de nouvelles technologies", a fait remarquer M. Zoellick.
"Ce sont les pays et les populations les plus vulnérables, frappés de plein fouet par le renchérissement et la volatilité des prix ainsi que par le changement climatique, qui paient le prix de ce chaos total".
Le Président de la Banque mondiale a, par ailleurs, insisté sur le besoin de "continuer à intégrer systématiquement la lutte contre la corruption et la promotion dune bonne gouvernance dans toutes nos activités".
"Les citoyens ont raison de vouloir quune attention plus focalisée soit portée à la gouvernance et à la lutte contre la corruption. La corruption est un impôt cruel qui frappe principalement les pauvres. Nous devons lutter contre ce fléau partout où nous la rencontrons", a affirmé M. Zoellick.
M. Zoellick avait auparavant brossé un tableau sombre de la situation économique dans le monde, situation qui, a-t-il dit, est "caractérisés par lincertitude et linsécurité, et le risque que ces craintes ne nous éloignent, au lieu de nous rapprocher, dune mondialisation plus solidaire et durable".
"Les dernières semaines ont fait de 2008 une année marquée par linstabilité, leffondrement des marchés des capitaux, du crédit et du logement, les tensions persistantes exercées par la cherté des denrées alimentaires, des combustibles et des produits de base, et par les anxiétés suscitées par léconomie mondiale," a-t-il estimé.
"Les effets psychologiques de la crise se propageront dans le monde entier en même temps que les répercussions financières et économiques. Nous devons leur accorder lattention quils méritent," a souligné le patron de la Banque mondiale qui sest voulu moins rassurant que son homologue du FMI, le français Dominique Strauss-Kahn.
"Les événements survenus cette année sont un rappel à la réalité. Le multilatéralisme et les marchés traversent une sombre période", a tenu à souligner M. Zoellick qui, parlant enfin du rôle qui sied à son institution, a indiqué que "depuis les Assemblées annuelles de lannée dernière, le Groupe de la BM est passé dune situation de crise à un rôle de catalyseur".
"Maintenant, cest le monde qui est en crise. Le moment est venu pour le Groupe de la Banque de monter au créneau", a-t-il poursuivi.
"Si nous ne partageons pas mieux les opportunités et les responsabilités dans le cadre de la nouvelle économie mondiale, si nous nous focalisons uniquement sur les plans de sauvetage financiers sans nous préoccuper de laspect humain, si nous ne parvenons pas à formuler des politiques internationales qui permettront à un plus grand nombre de personnes et à davantage de pays de faire partie du courant général de lactivité économique, nous ne bâtirons pas une mondialisation solidaire et durable et notre monde ne sera pas stable, quelle que soit lampleur de nos plans de sauvetage financiers", a-t-il conclu.
Source : lopinion.ma
Le président de la Banque mondiale (BM), Robert Zoellick a mis en garde, lundi à Washington, contre "londe de choc" qui, selon lui, sera plus ressentie par les pays en développement, en particulier lAfrique, suite à la crise financière qui affecte les Etats-Unis et lEurope notamment. "Les ondes de choc nées de la crise financière qui secoue les Etats-Unis et lEurope se propageront à travers léconomie mondiale", a déclaré M. Zoellick dans un discours devant les représentants de 185 pays à loccasion des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.
"La dure réalité est que les pays en développement doivent sattendre et se préparer à une chute des échanges, des envois de fonds des travailleurs émigrés et des investissements domestiques", a-t-il averti.
Selon le patron de la BM, cité par MAP- Washington, les pays, dont la situation budgétaire et la balance des paiements sont solides, doivent être encouragés à relancer la demande intérieure par la consommation et linvestissement.
Les autres pays, a-t-il poursuivi, qui ont des déficits budgétaires béants, des déficits courants hasardeux, des problèmes de balance des paiements ou un secteur financier en danger, ou qui sont confrontés à ces quatre difficultés à la fois, le FMI et les banques de développement devront leur apporter de laide, a estimé M. Zoellick.
"Il y a deux semaines, aux Nations Unies, les partenaires internationaux ont mobilisé 16 milliards de dollars pour financer des projets de développement, a-t-il rappelé, notant que "cet argent est essentiel, et il nous en faut davantage pour atteindre les objectifs de développement pour le Millénaire.
Il a, par ailleurs, insisté sur la nécessité d"être à lécoute des pays africains, qui sont de plus en plus nombreux à nous dire quils veulent avoir accès à des marchés et à des opportunités, et non dépendre de laide".
"Les marchés énergétiques mondiaux sont en piteux état. Les producteurs, qui craignent un effondrement des prix, hésitent à investir. Les pays consommateurs veulent des prix plus bas, alors que des prix suffisamment élevés encouragent la conservation et lutilisation plus rationnelle de lénergie, le recours à des approvisionnements de substitution et la mise au point de nouvelles technologies", a fait remarquer M. Zoellick.
"Ce sont les pays et les populations les plus vulnérables, frappés de plein fouet par le renchérissement et la volatilité des prix ainsi que par le changement climatique, qui paient le prix de ce chaos total".
Le Président de la Banque mondiale a, par ailleurs, insisté sur le besoin de "continuer à intégrer systématiquement la lutte contre la corruption et la promotion dune bonne gouvernance dans toutes nos activités".
"Les citoyens ont raison de vouloir quune attention plus focalisée soit portée à la gouvernance et à la lutte contre la corruption. La corruption est un impôt cruel qui frappe principalement les pauvres. Nous devons lutter contre ce fléau partout où nous la rencontrons", a affirmé M. Zoellick.
M. Zoellick avait auparavant brossé un tableau sombre de la situation économique dans le monde, situation qui, a-t-il dit, est "caractérisés par lincertitude et linsécurité, et le risque que ces craintes ne nous éloignent, au lieu de nous rapprocher, dune mondialisation plus solidaire et durable".
"Les dernières semaines ont fait de 2008 une année marquée par linstabilité, leffondrement des marchés des capitaux, du crédit et du logement, les tensions persistantes exercées par la cherté des denrées alimentaires, des combustibles et des produits de base, et par les anxiétés suscitées par léconomie mondiale," a-t-il estimé.
"Les effets psychologiques de la crise se propageront dans le monde entier en même temps que les répercussions financières et économiques. Nous devons leur accorder lattention quils méritent," a souligné le patron de la Banque mondiale qui sest voulu moins rassurant que son homologue du FMI, le français Dominique Strauss-Kahn.
"Les événements survenus cette année sont un rappel à la réalité. Le multilatéralisme et les marchés traversent une sombre période", a tenu à souligner M. Zoellick qui, parlant enfin du rôle qui sied à son institution, a indiqué que "depuis les Assemblées annuelles de lannée dernière, le Groupe de la BM est passé dune situation de crise à un rôle de catalyseur".
"Maintenant, cest le monde qui est en crise. Le moment est venu pour le Groupe de la Banque de monter au créneau", a-t-il poursuivi.
"Si nous ne partageons pas mieux les opportunités et les responsabilités dans le cadre de la nouvelle économie mondiale, si nous nous focalisons uniquement sur les plans de sauvetage financiers sans nous préoccuper de laspect humain, si nous ne parvenons pas à formuler des politiques internationales qui permettront à un plus grand nombre de personnes et à davantage de pays de faire partie du courant général de lactivité économique, nous ne bâtirons pas une mondialisation solidaire et durable et notre monde ne sera pas stable, quelle que soit lampleur de nos plans de sauvetage financiers", a-t-il conclu.
Source : lopinion.ma