Comme Pierre Shon nous le rappelle dans ce même numéro (1), l¹Europe a un rôle clé à jouer dans l¹avancement d¹une paix israélo-palestinienne, rôle que les Etats-Unis ne peuvent pas assumer. Et je suis d¹accord avec lui pour dire que l¹administration Obama a besoin de l¹Europe pour faire avancer le processus et que l¹Europe ne peut plus rester simple témoin des événements en attendant les instructions de Washington.
En août de l¹année dernière, le gouvernement de l¹Autorité palestinienne a lancé son plan destiné à bâtir les institutions de l¹Etat palestinien et d¹en finir avec l¹occupation israélienne de la Palestine. Ce plan biennal a également pour but de développer un état de droit transparent et responsable de ses actes, afin d¹assurer la sécurité et le développement économique aussi bien qu¹asseoir la souveraineté palestinienne sur les territoires occupés. Il est mené par Salam Fayyad, l¹homme nommé premier ministre par le président Mahmoud Abbas, agissant en tant que chef de l¹Autorité palestinienne.
Le gouvernement Fayyad, composé de technocrates, s¹est déjà presque entièrement débarrassé de toute forme de corruption, si prégnante pendant l¹ère d¹Arafat. L¹Autorité palestinienne en Cisjordanie a également réussi à se débarrasser de presque toutes les formes de terrorisme et des infrastructures sur lesquelles il s¹appuyait. Le Hamas et autres institutions radicales ont été interdits, et quelque 800 membres de l¹appareil du Hamas se trouvent aujourd¹hui dans des prisons palestiniennes.
Le système judiciaire fonctionne, les tribunaux ont examiné 67% de cas de plus que l¹année précédente. La police nouvellement entraînée patrouille dans les principales villes de Cisjordanie, et les citoyens y jouissent d¹un bien plus grand sentiment de sécurité. Les institutions gouvernementales ont été réformées et peuvent maintenant offrir des services publics efficaces.
En outre, l¹économie cisjordanienne est en pleine croissance, même si, pour le moment, les investissements se font surtout dans des secteurs non productifs comme le commerce ou l¹immobilier.
Mais lorsque le plan biennal de Fayyad sera achevé, restera toujours la question : comment en finir avec l¹occupation ? Des organisations palestiniennes de terrain ont commencé à entreprendre des confrontations directes avec les Israéliens dans une dizaine de points bien déterminés.
Pour l¹instant, ces confrontations sont demeurées sans armes du côté palestinien. Les forces israéliennes d¹occupation réagissent souvent par la violence pour disperser les foules, mais la résolution des Palestiniens à poursuivre cette nouvelle « Intifada blanche » (2) paraît tout à fait claire.
http://davidchemla.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/06/06/israel-prisonnier-du-blocus-de-gaza.html
En août de l¹année dernière, le gouvernement de l¹Autorité palestinienne a lancé son plan destiné à bâtir les institutions de l¹Etat palestinien et d¹en finir avec l¹occupation israélienne de la Palestine. Ce plan biennal a également pour but de développer un état de droit transparent et responsable de ses actes, afin d¹assurer la sécurité et le développement économique aussi bien qu¹asseoir la souveraineté palestinienne sur les territoires occupés. Il est mené par Salam Fayyad, l¹homme nommé premier ministre par le président Mahmoud Abbas, agissant en tant que chef de l¹Autorité palestinienne.
Le gouvernement Fayyad, composé de technocrates, s¹est déjà presque entièrement débarrassé de toute forme de corruption, si prégnante pendant l¹ère d¹Arafat. L¹Autorité palestinienne en Cisjordanie a également réussi à se débarrasser de presque toutes les formes de terrorisme et des infrastructures sur lesquelles il s¹appuyait. Le Hamas et autres institutions radicales ont été interdits, et quelque 800 membres de l¹appareil du Hamas se trouvent aujourd¹hui dans des prisons palestiniennes.
Le système judiciaire fonctionne, les tribunaux ont examiné 67% de cas de plus que l¹année précédente. La police nouvellement entraînée patrouille dans les principales villes de Cisjordanie, et les citoyens y jouissent d¹un bien plus grand sentiment de sécurité. Les institutions gouvernementales ont été réformées et peuvent maintenant offrir des services publics efficaces.
En outre, l¹économie cisjordanienne est en pleine croissance, même si, pour le moment, les investissements se font surtout dans des secteurs non productifs comme le commerce ou l¹immobilier.
Mais lorsque le plan biennal de Fayyad sera achevé, restera toujours la question : comment en finir avec l¹occupation ? Des organisations palestiniennes de terrain ont commencé à entreprendre des confrontations directes avec les Israéliens dans une dizaine de points bien déterminés.
Pour l¹instant, ces confrontations sont demeurées sans armes du côté palestinien. Les forces israéliennes d¹occupation réagissent souvent par la violence pour disperser les foules, mais la résolution des Palestiniens à poursuivre cette nouvelle « Intifada blanche » (2) paraît tout à fait claire.
http://davidchemla.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/06/06/israel-prisonnier-du-blocus-de-gaza.html
Une déclaration de l¹UE reconnaissant l¹Etat palestinien pourrait préciser que les frontières de la Palestine seront déterminées après des négociations avec Israël, mais fondées sur les lignes d¹armistice de 1949 (ligne Verte) avec échanges de territoires mutuellement acceptés qui laisseraient la Palestine en possession de 22% des terres entre le Jourdain et la Méditerranée.