Israël déploie une équipe de cybernautes pour diffuser de la désinformation positive
Par Jonathan Cook
Le 25 juillet 2009
The National
Le ministère des Affaires étrangères israélien aurait mis sur pied une équipe clandestine spéciale de travailleurs rémunérés dont le travail consistera à surfer sur lInternet 24 heures sur 24 pour propager des informations positives sur Israël.
Le soutien passionné à Israël qui sexprime dans les sections interactives des sites Internet, forums, chats, blogs, Twitters et Facebook, nest peut-être pas ce dont il a lair à première vue.
Le ministère des Affaires étrangères israélien aurait mis sur pied une équipe clandestine spéciale de travailleurs rémunérés dont le travail consistera à surfer sur lInternet 24 heures sur 24 pour propager des informations positives sur Israël.
De jeunes Israéliens férus de lInternet, surtout des soldats fraîchement diplômés et démobilisés dotés de compétences linguistiques, sont recrutés pour jouer le rôle de surfeurs ordinaires, tout en propageant la ligne gouvernementale sur le conflit du Moyen-Orient.
« Pratiquement, lInternet est un théâtre dopérations dans le conflit israélo-palestinien, et nous devons être actifs dans ce théâtre, sans quoi nous allons perdre », dit Ilan Shturman, le responsable de ce projet.
Lexistence dune « équipe Internet de combat » est apparue au grand jour depuis quelle a été inscrite dans le budget du ministère des Affaires étrangères cette année. Près de 105 000 ont été réservés à une première phase de développement, et un financement supérieur est prévu pour lan prochain.
Léquipe sera sous lautorité dun vaste département qui traite de ce que désigne le terme hébreu « hasbara », officiellement traduit par « explication publique » mais qui signifie plus couramment « propagande ». Cela inclut non seulement le travail des relations publiques gouvernementales mais des questions plus secrètes que traite le ministère avec une cohorte dorganisations privées et dinitiatives qui font la promotion de limage dIsraël dans la presse, à la télévision et en ligne.
Dans une interview accordée ce mois à The Calcalist, un journal daffaires israélien, M. Shturman, vice-directeur du département hasbara du ministère, a admis que son équipe travaillerait clandestinement.
« Nos gens ne diront pas : "hello, je suis du département hasbara du ministère des Affaires étrangères israélien et je voudrais vous dire ceci". Et ils ne sidentifieront pas non plus nécessairement comme Israéliens, dit-il ; ils parleront comme des surfeurs et des citoyens, et écriront des réponses qui auront lair personnelles mais seront basées sur une liste préparée de messages développés par le ministère ».
Rona Kuperboim, chroniqueuse pour Ynet, le site dinformation israélien le plus populaire, a dénoncé cette initiative, disant quelle indique quIsraël est devenu « un Etat doté dune police de la pensée ».
Elle a ajouté que « de bonnes RP ne peuvent pas rendre plus agréables la réalité dans les territoires occupés. Des enfants y sont tués, des maison bombardées, des familles meurent de faim ».
Elle a été contactée par de nombreux intervenants demandant comment postuler à un job dans léquipe du ministère des Affaires étrangères.
Le projet formalise des pratiques de relations publiques que le ministère a développées spécifiquement pour lattaque israélienne contre Gaza en décembre et janvier dernier.
« Pendant lopération Plomb Durci, nous avons fait appel aux communautés juives à létranger et avec leur aide nous avons recruté quelques milliers de volontaires qui se sont joints aux volontaires israéliens » a dit M. Shturman.
« Nous leur avons fourni du matériel de contexte et de propagande et nous les avons envoyés pour représenter le point de vue israélien sur les sites web et les enquêtes dopinion sur lInternet ».
Larmée israélienne avait aussi un des sites les plus populaires sur le site de partage de vidéos YouTube, où elle chargeait régulièrement des clips, bien que cela fasse lobjet de critiques de la part de groupes pour les droits de lhomme en raison des fausses informations induites à propos de ce qui était montré dans ses films.
M. Shturman a dit que pendant la guerre le ministère avait concentré ses activités sur des sites web européens, où le public était plus hostile à la politique israélienne. En tête de sa liste de sites ciblés par le nouveau projet, il y aurait les sites BBC Online et BBC Arabic, a-t-il ajouté.
Elon Gilad, qui dirige léquipe Internet, a déclaré au Calcalist que beaucoup de personnes avaient contacté le ministère au cours de lattaque sur Gaza pour offrir leurs services. « Les gens demandaient juste de linformation, et par après nous avons vu que linformation était diffusée sur tout lInternet ».
Par Jonathan Cook
Le 25 juillet 2009
The National
Le ministère des Affaires étrangères israélien aurait mis sur pied une équipe clandestine spéciale de travailleurs rémunérés dont le travail consistera à surfer sur lInternet 24 heures sur 24 pour propager des informations positives sur Israël.
Le soutien passionné à Israël qui sexprime dans les sections interactives des sites Internet, forums, chats, blogs, Twitters et Facebook, nest peut-être pas ce dont il a lair à première vue.
Le ministère des Affaires étrangères israélien aurait mis sur pied une équipe clandestine spéciale de travailleurs rémunérés dont le travail consistera à surfer sur lInternet 24 heures sur 24 pour propager des informations positives sur Israël.
De jeunes Israéliens férus de lInternet, surtout des soldats fraîchement diplômés et démobilisés dotés de compétences linguistiques, sont recrutés pour jouer le rôle de surfeurs ordinaires, tout en propageant la ligne gouvernementale sur le conflit du Moyen-Orient.
« Pratiquement, lInternet est un théâtre dopérations dans le conflit israélo-palestinien, et nous devons être actifs dans ce théâtre, sans quoi nous allons perdre », dit Ilan Shturman, le responsable de ce projet.
Lexistence dune « équipe Internet de combat » est apparue au grand jour depuis quelle a été inscrite dans le budget du ministère des Affaires étrangères cette année. Près de 105 000 ont été réservés à une première phase de développement, et un financement supérieur est prévu pour lan prochain.
Léquipe sera sous lautorité dun vaste département qui traite de ce que désigne le terme hébreu « hasbara », officiellement traduit par « explication publique » mais qui signifie plus couramment « propagande ». Cela inclut non seulement le travail des relations publiques gouvernementales mais des questions plus secrètes que traite le ministère avec une cohorte dorganisations privées et dinitiatives qui font la promotion de limage dIsraël dans la presse, à la télévision et en ligne.
Dans une interview accordée ce mois à The Calcalist, un journal daffaires israélien, M. Shturman, vice-directeur du département hasbara du ministère, a admis que son équipe travaillerait clandestinement.
« Nos gens ne diront pas : "hello, je suis du département hasbara du ministère des Affaires étrangères israélien et je voudrais vous dire ceci". Et ils ne sidentifieront pas non plus nécessairement comme Israéliens, dit-il ; ils parleront comme des surfeurs et des citoyens, et écriront des réponses qui auront lair personnelles mais seront basées sur une liste préparée de messages développés par le ministère ».
Rona Kuperboim, chroniqueuse pour Ynet, le site dinformation israélien le plus populaire, a dénoncé cette initiative, disant quelle indique quIsraël est devenu « un Etat doté dune police de la pensée ».
Elle a ajouté que « de bonnes RP ne peuvent pas rendre plus agréables la réalité dans les territoires occupés. Des enfants y sont tués, des maison bombardées, des familles meurent de faim ».
Elle a été contactée par de nombreux intervenants demandant comment postuler à un job dans léquipe du ministère des Affaires étrangères.
Le projet formalise des pratiques de relations publiques que le ministère a développées spécifiquement pour lattaque israélienne contre Gaza en décembre et janvier dernier.
« Pendant lopération Plomb Durci, nous avons fait appel aux communautés juives à létranger et avec leur aide nous avons recruté quelques milliers de volontaires qui se sont joints aux volontaires israéliens » a dit M. Shturman.
« Nous leur avons fourni du matériel de contexte et de propagande et nous les avons envoyés pour représenter le point de vue israélien sur les sites web et les enquêtes dopinion sur lInternet ».
Larmée israélienne avait aussi un des sites les plus populaires sur le site de partage de vidéos YouTube, où elle chargeait régulièrement des clips, bien que cela fasse lobjet de critiques de la part de groupes pour les droits de lhomme en raison des fausses informations induites à propos de ce qui était montré dans ses films.
M. Shturman a dit que pendant la guerre le ministère avait concentré ses activités sur des sites web européens, où le public était plus hostile à la politique israélienne. En tête de sa liste de sites ciblés par le nouveau projet, il y aurait les sites BBC Online et BBC Arabic, a-t-il ajouté.
Elon Gilad, qui dirige léquipe Internet, a déclaré au Calcalist que beaucoup de personnes avaient contacté le ministère au cours de lattaque sur Gaza pour offrir leurs services. « Les gens demandaient juste de linformation, et par après nous avons vu que linformation était diffusée sur tout lInternet ».