La Belgique est en guerre(23/04/2010)
La démission de notre gouvernement fait aussi les gros titres chez nos voisins
BRUXELLES Libération, Le Monde, El País, The Independent, De Telegraaf Linformation sest répandue à la vitesse dun nuage de cendres sur les rédactions de nos voisins européens.
Si la plupart des quotidiens ne font que relayer linformation brute, dautres nhésitent pas à stigmatiser à tort (ou à raison, cest à vous de voir) notre pays, comme par exemple The Independent , qui sur son site Internet, débute son article par un Belgium at war , la Belgique en guerre .
Sa correspondante dans notre plat pays, Vanessa Mock, prend dailleurs le pouls chez les habitants de Gooik, village champêtre du Brabant flamand dont une grande partie des résidents est francophone. Ce qui a le don dirriter les Flemish speakers qui nhésitent dailleurs pas à parler dinvasion de la part des francophones. Pourquoi ne nous laissent-ils (lisez les French speakers ) pas tranquilles ? , lâche une habitante de Gooik.
Même son de cloche pour le maïeur Michel Dooms, qui veut préserver le caractère flamand de (sa) charmante cité [ ] Les Flamands se sentent comprimés parce que de plus en plus de Belges quittent Bruxelles pour vivre à Gooik. La raison ? Les prix des loyers ! De plus, les francophones ne veulent pas sadapter et approfondir le néerlandais.
La BBC signale quYves Leterme a décidé de jeter léponge et de remettre sa démission au Roi. Ce dernier ne la pas acceptée directement. La chaîne souligne également que cest la troisième fois quune telle situation se produit en Belgique. Il rappelle que cette crise serait dramatique pour les citoyens belges et pour le rôle de la Belgique en Europe.
Sur Figaro.fr, ce sont les frasques dYves Leterme qui sont pointées du doigt et suscitent une vive réticence auprès des francophones : Yves Leterme reste (pour les Belges) lhomme des gaffes à répétition, celui qui a entonné La Marseillaise au lieu de La Brabançonne lorsquun journaliste de télévision lui a demandé de chanter lhymne national. Ses déclarations sur les francophones pas en état intellectuel dapprendre le néerlandais avaient aussi fait scandale en 2006.
Lemonde.fr, évoque également lincident à la Chambre des députés : Devant des fonctionnaires et des journalistes ébahis, des élus du Vlaams Belang, députés et sénateurs, installés aux bancs de lassemblée ont alors entonné le Vlaamse Leeuw, le chant traditionnel des milieux nationalistes de Flandre. Du jamais vu dans une assemblée fédérale belge.
Par ailleurs, les correspondants étrangers sont unanimes sur un point : cette nouvelle déconvenue fait tache pour limage de notre pays qui, dans deux mois, assumera la présidence tournante de lUnion européenne.
Pierre-Alexis Matton et Maxime Brouillard
© La Dernière Heure 2010
La démission de notre gouvernement fait aussi les gros titres chez nos voisins
BRUXELLES Libération, Le Monde, El País, The Independent, De Telegraaf Linformation sest répandue à la vitesse dun nuage de cendres sur les rédactions de nos voisins européens.
Si la plupart des quotidiens ne font que relayer linformation brute, dautres nhésitent pas à stigmatiser à tort (ou à raison, cest à vous de voir) notre pays, comme par exemple The Independent , qui sur son site Internet, débute son article par un Belgium at war , la Belgique en guerre .
Sa correspondante dans notre plat pays, Vanessa Mock, prend dailleurs le pouls chez les habitants de Gooik, village champêtre du Brabant flamand dont une grande partie des résidents est francophone. Ce qui a le don dirriter les Flemish speakers qui nhésitent dailleurs pas à parler dinvasion de la part des francophones. Pourquoi ne nous laissent-ils (lisez les French speakers ) pas tranquilles ? , lâche une habitante de Gooik.
Même son de cloche pour le maïeur Michel Dooms, qui veut préserver le caractère flamand de (sa) charmante cité [ ] Les Flamands se sentent comprimés parce que de plus en plus de Belges quittent Bruxelles pour vivre à Gooik. La raison ? Les prix des loyers ! De plus, les francophones ne veulent pas sadapter et approfondir le néerlandais.
La BBC signale quYves Leterme a décidé de jeter léponge et de remettre sa démission au Roi. Ce dernier ne la pas acceptée directement. La chaîne souligne également que cest la troisième fois quune telle situation se produit en Belgique. Il rappelle que cette crise serait dramatique pour les citoyens belges et pour le rôle de la Belgique en Europe.
Sur Figaro.fr, ce sont les frasques dYves Leterme qui sont pointées du doigt et suscitent une vive réticence auprès des francophones : Yves Leterme reste (pour les Belges) lhomme des gaffes à répétition, celui qui a entonné La Marseillaise au lieu de La Brabançonne lorsquun journaliste de télévision lui a demandé de chanter lhymne national. Ses déclarations sur les francophones pas en état intellectuel dapprendre le néerlandais avaient aussi fait scandale en 2006.
Lemonde.fr, évoque également lincident à la Chambre des députés : Devant des fonctionnaires et des journalistes ébahis, des élus du Vlaams Belang, députés et sénateurs, installés aux bancs de lassemblée ont alors entonné le Vlaamse Leeuw, le chant traditionnel des milieux nationalistes de Flandre. Du jamais vu dans une assemblée fédérale belge.
Par ailleurs, les correspondants étrangers sont unanimes sur un point : cette nouvelle déconvenue fait tache pour limage de notre pays qui, dans deux mois, assumera la présidence tournante de lUnion européenne.
Pierre-Alexis Matton et Maxime Brouillard
© La Dernière Heure 2010