Saint-Maur-des-Fossés : la boulangère qui distribue des pains !
Samedi vers 15 h 30, un malfaiteur vêtu de noir fait irruption dans la boulangerie « Le Petit Duc », à Saint-Maur-des-Fossés.
Braquant son revolver sur la vendeuse, qui dans un premier temps recule vers l’arrière-boutique, il tente de fracturer la caisse. Mais voilà que l’employée revient brusquement armée d’un balai et lui assène maladroitement des coups.
Surpris, il recule, toujours en pointant son arme, puis tente de s’enfuir en faisant voler en éclats, avec la crosse de son arme, les portes vitrées qui ne s’ouvrent pas de l’intérieur. Un commerçant voisin, alerté par le bruit, surgit alors avec une matraque télescopique.
Le malfrat prend cette fois ses jambes à son cou. Et court toujours.
La petite boulangère de Saint-Maur-des-Fossés, elle est comme ça.
Il ne faut pas la chercher, sinon elle vous file des pains. La bûche de Noël, on la trouve au bout de son balai-brosse, vous lui en direz des nouvelles.
Mais ce n’est pas bien prudent, ça. À cause du revolver, bien sûr, mais aussi de la justice française. Le coup du balai, ce n’est pas du tout la procédure. C’est quoi, cette excentricité, cette initiative intempestive ? Il fallait laisser partir la caisse, bien sûr.
Comme dirait le frère du braqueur de la bijouterie de Nice, « il y a des assurances pour ça ». C’est vrai, un juge un peu tatillon pourrait lui chercher des poux dans la tête : Y avait-il bien état de légitime défense ? La réaction de la petite dame n’a-t-elle pas été « disproportionnée » ? A-t-elle seulement pris le temps de vérifier que l’arme ne venait pas de chez « Toys “R” Us » ?
Et que faisait cet objet contondant, cette dangereuse masse d’arme dans son arrière-boutique ?
En cherchant bien dans le fournil, un flic fouineur pourrait même trouver tout un dangereux arsenal :
des rouleaux à pâtisserie, des spatules, des pinces pour attraper les pains au chocolat, des grosses palettes en bois pour retirer les brioches du four, sans parler des pains de campagne de la veille, secs comme des coups de trique, qui, adroitement projetés, vous éborgneraient un homme à trois mètres.
On ne se méfie pas assez de son boulanger.
Et cette Clint Eastwood à gants Mapa s’exerce tous les jours au maniement de son nunchaku de ménagère : quand elle passe la serpillière derrière le comptoir, tiens.
Dire que les balais sont encore en vente libre.
Quant à cet autre commerçant qui vient en renfort, cela sent sa milice parallèle. Il se passe des choses graves à Saint-Maur-des-Fossés.
On dirait bien que là-bas, l’espace d’une heure, la trouille a changé de cap. J’en connais un, planqué quelque part, qui se souviendra longtemps de cette boulangère qui faisait marcher les petites frappes à la baguette.
http://www.bvoltaire.fr/gabriellecl...ail&utm_term=0_71d6b02183-80e01b62f6-30381821
excellent
mam
Samedi vers 15 h 30, un malfaiteur vêtu de noir fait irruption dans la boulangerie « Le Petit Duc », à Saint-Maur-des-Fossés.
Braquant son revolver sur la vendeuse, qui dans un premier temps recule vers l’arrière-boutique, il tente de fracturer la caisse. Mais voilà que l’employée revient brusquement armée d’un balai et lui assène maladroitement des coups.
Surpris, il recule, toujours en pointant son arme, puis tente de s’enfuir en faisant voler en éclats, avec la crosse de son arme, les portes vitrées qui ne s’ouvrent pas de l’intérieur. Un commerçant voisin, alerté par le bruit, surgit alors avec une matraque télescopique.
Le malfrat prend cette fois ses jambes à son cou. Et court toujours.
La petite boulangère de Saint-Maur-des-Fossés, elle est comme ça.
Il ne faut pas la chercher, sinon elle vous file des pains. La bûche de Noël, on la trouve au bout de son balai-brosse, vous lui en direz des nouvelles.
Mais ce n’est pas bien prudent, ça. À cause du revolver, bien sûr, mais aussi de la justice française. Le coup du balai, ce n’est pas du tout la procédure. C’est quoi, cette excentricité, cette initiative intempestive ? Il fallait laisser partir la caisse, bien sûr.
Comme dirait le frère du braqueur de la bijouterie de Nice, « il y a des assurances pour ça ». C’est vrai, un juge un peu tatillon pourrait lui chercher des poux dans la tête : Y avait-il bien état de légitime défense ? La réaction de la petite dame n’a-t-elle pas été « disproportionnée » ? A-t-elle seulement pris le temps de vérifier que l’arme ne venait pas de chez « Toys “R” Us » ?
Et que faisait cet objet contondant, cette dangereuse masse d’arme dans son arrière-boutique ?
En cherchant bien dans le fournil, un flic fouineur pourrait même trouver tout un dangereux arsenal :
des rouleaux à pâtisserie, des spatules, des pinces pour attraper les pains au chocolat, des grosses palettes en bois pour retirer les brioches du four, sans parler des pains de campagne de la veille, secs comme des coups de trique, qui, adroitement projetés, vous éborgneraient un homme à trois mètres.
On ne se méfie pas assez de son boulanger.
Et cette Clint Eastwood à gants Mapa s’exerce tous les jours au maniement de son nunchaku de ménagère : quand elle passe la serpillière derrière le comptoir, tiens.
Dire que les balais sont encore en vente libre.
Quant à cet autre commerçant qui vient en renfort, cela sent sa milice parallèle. Il se passe des choses graves à Saint-Maur-des-Fossés.
On dirait bien que là-bas, l’espace d’une heure, la trouille a changé de cap. J’en connais un, planqué quelque part, qui se souviendra longtemps de cette boulangère qui faisait marcher les petites frappes à la baguette.
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