Maroc : La caisse de compensation profite aux riches
07.06.2012 | 14h17
La caisse de compensation ne profite pas aux pauvres. 95%,1 des aides aux sucres, 96,1% à la farine et 94,8% aux produits pétroliers bénéficient aux opérateurs industriels dans les trois filières.
La Caisse de compensation est depuis un certain temps est à la une de lactualité. Les hausses des prix des carburants du 1er juin ont nettement contribué à la maintenir en pôle position. Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, crie haut et fort, sa volonté de réformer cette caisse. Comme ses prédécesseurs à la primature, il promet dopérer un changement radical dans le système des subventions afin quil profite réellement aux pauvres. En attendant la concrétisation de ces promesses, ce système bénéficie principalement à trois filières : celles de la farine de blé tendre, du sucre et des produits pétroliers. En 2011, le montant global des subventions a atteint 51,8 milliards de dh en 2011, léquivalent de 2 points du PIB au cours de la même année.
La filière du sucre
Au Maroc lindustrie du sucre est sous un monopole de fait de la part de COSUMAR (Compagnie sucrière marocaine). En 2005, cette filiale de la SNI/ONA, assoit son emprise sur le marché en achetant quatre sucrières concurrentes. « En 2011, le montant des subventions de la caisse de compensation a atteint 1,23 milliard de dh », souligne une étude du Conseil de la concurrence.
Seul 4,9% de ces aides bénéficient aux couches défavorisées, le reste, 95,1%, profite, dans sa grande majorité au seul opérateur industriel du sucre et quelques compagnies des boissons gazeuses (principalement Coca Cola qui détient presque 95% des parts du marché) et aux biscuitiers et confiseurs marocains. En 2009, le gouvernement Abbas El Fassi a finalement cédé aux pressions de ces deux industries en leur accordant 70 millions de dh par an daides de la caisse de compensation.
07.06.2012 | 14h17
La caisse de compensation ne profite pas aux pauvres. 95%,1 des aides aux sucres, 96,1% à la farine et 94,8% aux produits pétroliers bénéficient aux opérateurs industriels dans les trois filières.
La Caisse de compensation est depuis un certain temps est à la une de lactualité. Les hausses des prix des carburants du 1er juin ont nettement contribué à la maintenir en pôle position. Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, crie haut et fort, sa volonté de réformer cette caisse. Comme ses prédécesseurs à la primature, il promet dopérer un changement radical dans le système des subventions afin quil profite réellement aux pauvres. En attendant la concrétisation de ces promesses, ce système bénéficie principalement à trois filières : celles de la farine de blé tendre, du sucre et des produits pétroliers. En 2011, le montant global des subventions a atteint 51,8 milliards de dh en 2011, léquivalent de 2 points du PIB au cours de la même année.
La filière du sucre
Au Maroc lindustrie du sucre est sous un monopole de fait de la part de COSUMAR (Compagnie sucrière marocaine). En 2005, cette filiale de la SNI/ONA, assoit son emprise sur le marché en achetant quatre sucrières concurrentes. « En 2011, le montant des subventions de la caisse de compensation a atteint 1,23 milliard de dh », souligne une étude du Conseil de la concurrence.
Seul 4,9% de ces aides bénéficient aux couches défavorisées, le reste, 95,1%, profite, dans sa grande majorité au seul opérateur industriel du sucre et quelques compagnies des boissons gazeuses (principalement Coca Cola qui détient presque 95% des parts du marché) et aux biscuitiers et confiseurs marocains. En 2009, le gouvernement Abbas El Fassi a finalement cédé aux pressions de ces deux industries en leur accordant 70 millions de dh par an daides de la caisse de compensation.