C’est le gauchisme familial qui m’a fait depuis toujours propalestinien. Dans le groupe mao qui jusqu’au milieu des années 1980 prenait une grande place dans ma vie, militaient des ouvriers marocains – Salem, par ex. – et de jeunes femmes juives, dont deux étaient filles de résistantes de la MOI. Celles-ci étaient antisionistes. C’était aussi leur héritage familial révolutionnaire. Ma pensée politique doit tant à tous ces gens. Je dédie ce texte à Cécile Winter, disparue il y a deux ans.
La guerre que mène le monde dit libre au peuple palestinien à travers son dominion sioniste – l’État d’Israël – ne tient, dans la pensée mais aussi, par conséquent, dans ses actes abominables (massacres de masse depuis 1947, politique génocidaire en ce moment contre les habitants de la bande de Gaza), que par la mise en avant du nom « Juif ».
La raison ultime, l’argument d’autorité, que l’Occident jette à la face de quiconque s’émeut et/ou se révolte devant le calvaire sans fin du peuple palestinien, c’est le nom « Juif ». Si tu es propalestinien, en vérité, tu es antisémite. Et si tu es antisémite, tu es nazi. Et si la cause palestinienne est nazie, alors les hommes, les femmes et les enfants palestiniens peuvent mourir de la pire des manières, comme « des animaux humains » ainsi que l’a dit un ministre israélien, puisqu’ils ne font pas partie de l’humanité.
« Juif » est donc mis en avant pour couper court à toute considération en pensée, politique, de la situation. Juif n’est plus qu’une entité indistincte, comme sous le nazisme (« Les juifs sont notre malheur » disait la propagande électorale nazie – dire qu’ils seraient, par ex. le bonheur de l’Occident n’en serait que l’énoncé renversé en miroir). Il faudrait considérer « les Juifs » comme une masse homogène de victimes pour l’éternité et oublier que, précisément, la révolte héroïque, intrépide, du Ghetto de Varsovie en 1943, notamment menée par Marek Edelman, juif bundiste antisioniste, avait pour premier dessein politique pour ses combattants de refuser de mourir comme des chiens ou comme des victimes résignées des nazis.
La question de la dignité, du refus désespéré et héroïque de l’assignation antisémite déshumanisante nazie, est essentielle pour comprendre l’Insurrection du Ghetto de Varsovie. Les partisans juifs tiennent trois semaines face à une machine de mort nazie dont l’objectif est de tous les exterminer.
Vingt-sept jours durant, des partisans juifs dos au mur et mal équipés mettent en difficulté l’une des plus puissantes armées du monde d’alors. De fait, le soulèvement du Ghetto relève d’une guerre populaire singulière puisqu’exclusivement urbaine................................................
ujfp.org
La guerre que mène le monde dit libre au peuple palestinien à travers son dominion sioniste – l’État d’Israël – ne tient, dans la pensée mais aussi, par conséquent, dans ses actes abominables (massacres de masse depuis 1947, politique génocidaire en ce moment contre les habitants de la bande de Gaza), que par la mise en avant du nom « Juif ».
La raison ultime, l’argument d’autorité, que l’Occident jette à la face de quiconque s’émeut et/ou se révolte devant le calvaire sans fin du peuple palestinien, c’est le nom « Juif ». Si tu es propalestinien, en vérité, tu es antisémite. Et si tu es antisémite, tu es nazi. Et si la cause palestinienne est nazie, alors les hommes, les femmes et les enfants palestiniens peuvent mourir de la pire des manières, comme « des animaux humains » ainsi que l’a dit un ministre israélien, puisqu’ils ne font pas partie de l’humanité.
« Juif » est donc mis en avant pour couper court à toute considération en pensée, politique, de la situation. Juif n’est plus qu’une entité indistincte, comme sous le nazisme (« Les juifs sont notre malheur » disait la propagande électorale nazie – dire qu’ils seraient, par ex. le bonheur de l’Occident n’en serait que l’énoncé renversé en miroir). Il faudrait considérer « les Juifs » comme une masse homogène de victimes pour l’éternité et oublier que, précisément, la révolte héroïque, intrépide, du Ghetto de Varsovie en 1943, notamment menée par Marek Edelman, juif bundiste antisioniste, avait pour premier dessein politique pour ses combattants de refuser de mourir comme des chiens ou comme des victimes résignées des nazis.
La question de la dignité, du refus désespéré et héroïque de l’assignation antisémite déshumanisante nazie, est essentielle pour comprendre l’Insurrection du Ghetto de Varsovie. Les partisans juifs tiennent trois semaines face à une machine de mort nazie dont l’objectif est de tous les exterminer.
Vingt-sept jours durant, des partisans juifs dos au mur et mal équipés mettent en difficulté l’une des plus puissantes armées du monde d’alors. De fait, le soulèvement du Ghetto relève d’une guerre populaire singulière puisqu’exclusivement urbaine................................................
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La captation du mot « juif » par l’Occident ou la deuxième mort d’un monde - UJFP
27 octobre 2023
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