La chaine TAMAZIGHT: un bébé mort né

voici un article que je viens lire tres interessant et pertinent. je vous conseille de le lire.



La chaine TAMAZIGHT: un bébé mort né

Par : mohamed bahaddou (lyceé Sidi Daoud, ouarzazate)



Assegasse ameggasse, assegasse

Amaynou…

Pour tous les imeghnassens militants amazighs

Et surtout un grand ayouze .

Finalement le petit écran amazigh voit le monde!

Croyez vous que vous avez réalisé une grande gloire?

Croyez vous que vous avez atteint le summum de la victoire?

Croyez vous que vous allez fêter le couronnement?

Non, mes dames et messieurs, non mes chers imeghnassens!.

Il s agit d’une grande déception basée sur de vrais déboires et d’illusoires perspectives.

Pour mieux cerner cette problématique, il serait judicieux de révéler les intentions des politicards et leurs convictions. D’ abord ils se sont inspiré de l’expérience algérienne pour éviter les accrochages et les affrontements avec le peuple Amazigh. Secundo ils veulent économiser leurs efforts en s’attaquant à d’autres dossiers qu’ils voient beaucoup plus sensibles. En troisième lieu ils veulent briller et rayonner leur image de marque à l’étranger.

Ainsi ils veulent mettre en avant un Maroc nouveau qui prône la libéralisation médiatique et qui valorise la diversité culturelle linguistique et civilisationnelle. Ils désirent répondre aux dossiers revendicatifs de certains O. N.G et associations amazighes.

Peut être c est la première facette du paysage politique.

Analysons maintenant le deuxième revers de la médaille.

Jeter la poudre aux yeux des militants de Tamezegha constitue un premier argument qui justifie la motivation des responsables pour la création de la petite lucarne amazighe.

Le deuxième argument s impose de soi même. Il s’agit de l officialisation de la carnavalisation de la culture amazighe. Autrement dit c’est une manière de la condamner à la chaise électrique.

En plus, cette création boiteuse et bossue se veut une grande commercialisation de l image carnavalesque, clownesque et folklorique de notre identité multidimensionnelle.

Parlons un peu des circonstances de l’accouchement de ce bébé mort né.

Gynécologiquement parlant cette opération doit passer par des étapes douloureuses à cause du spasme et de la gestation. Mais grâce à l’expertise des médecins et à la patience de la mère légitime; le bébé voit la lumière et arrive au monde avec un sourire qui traduit le désir d’aller loin.

Par contre, avec une équipe de docteurs novices et inexpérimentés, avec des matériaux obsolètes et avec un cahier de charge minable, il ne faut pas s’attendre à de fameux résultats. Car le résultat est connu au préalable et limité à une fausse couche, à un bébé handicapé ou un bébé mort né. Et bien c est le cas de la chaine TAMAZIGHT.

C est le cas également de l’ascenseur pédagogique de l’enseignement de la langue amazighe qui est en panne.

Le train de l’équité et de la réconciliation a été dégonflé à mi chemin.

Le développement des régions victimes de la colonisation des années de plomb et la marginalisation du MAKHEZEN à été réduit aux micros projets des poules, des lapins, des lièvres et des chèvres.

Le Maroc quant à lui a été segmenté en deux sectes majeures: les rouges et les verts, en jargon sportif le WAC et LE RAJA .

Quant à notre identité amazighe, elle est intrinsèquement réduite à néant.

Dans cette même perspective le dossier de la question amazighe reste encore épineux, voire un fantôme qui fait peur aux panarabistes. Ne mérite-t-il pas qu’il soit parmi les priorités de la nation? Ne mérite-t-il pas qui‘il soit parmi les centres d’intérêt de la patri ?.

Revenons à nos vaches!

La petite boite à merveilles sera une grande matraque officielle entre les mains des ignares qui rasera toute initiative d’épanouissement. Elle sera un long fouet catastrophique qui sera utilisé par le MAKHEZEN afin de détruire notre noblesse, notre conscience et notre finesse.
 
Enfin, ils feront de tamazight la chaine télévisée un miroir brisé qui reflète à l’ envers la vraie image de la civilisation AMAZIGHE.

Force est de constater que tous les dossiers liés à la question amazighe sont traités de façon morcelée émiettée superficielle et artificielle. Par conséquent, ils s’évaporent dans l’espace et ils se perdent dans le désert, ils se fondent dans un puits profond sans aucun écho ni aucun effet.

En guise de conclusion, ce dossier emprisonné depuis des siècles doit être analysé de façon globale et intégrale.

Alors la réamazighization de l’état marocain sera un projet pilote qui met beaucoup de lumières sur un certain nombre de problèmes qui empêchent l’avion de la civilisation amazighe de décoller. Réamazighiser la nation marocaine doit être dorénavant un débat national qui constitue le fil conducteur vers la résolution des crises de TAMEZEGHA.

Enfin il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tuée. Il ne faut jamais chanter victoire avant d’avoir gagné. Il ne fait jamais applaudir avant que la scène soit accomplie.
 
azul aytma d ysma voici encore un article


Le makhzen marocain et les droits du peuple amazigh : entre fiction et réalité.

Dans un rapport présenté récemment au Comité pour l’élimination de la discrimination raciale des Nations Unies, l’Etat marocain prétend être garant des droits des Imazighen en énumérant les mesures mises en œuvre pour le développement de la langue et de la culture amazighes. Là est le côté fiction.

Revenant désormais à la réalité occultée. La répression du peuple amazigh n’a jamais cessé, les injustices qu’il subit sont permanentes. Mais les représentants de la monarchie déploient leurs efforts afin de prouver le contraire aux représentants onusiens. Les faits qui vont suivre résument la situation des Imazighen faite de répression, d’interdictions et d’arrestations.

Samedi 7 août 2010, deux militants amazighs, Mohand Akheddar et Younes Mahfouf, ont été arrêtés à Essaouira alors qu’ils assistaient à un concert durant lequel ils avaient brandi des drapeaux amazighs. Les deux militants avaient été libérés le même jour après avoir subi un interrogatoire musclé et des intimidations dans les locaux de la police marocaine.

Mercredi 4 août 2010, la libération de Abdullah Boukfou, un militant amazigh arrêté à Taghjijt, après avoir passé 8 mois de prison ferme dans la prison d’Agadir, vient rappeler que deux autres détenus politiques amazighs, Hamid Ouadouch et Mustapha Ousaya, croupissent toujours dans la prison de Meknès. Ils purgent une peine de 10 et de 12 ans de prison ferme.

A Nador, la Fondation méditerranéenne de la culture amazighe, créée très récemment, s’est vu interdire tout financement de son festival Tarrawin tant qu’elle n’a pas enlevé l’expression « culture amazighe » de son nom.

Le 16 juillet 2010, le consulat du Maroc à Lille m’a interdit personnellement de donner un prénom amazigh à ma fille sous prétexte qu’il ne figure pas sur la liste des prénoms autorisés.

Tout cela pour dire que la répression des Imazighen est toujours en marche. Elle continuera tant que Imazighen ne décident pas de prendre leur destin en main.

Le rapport présenté par le Maroc au CERD n’est autre qu’une poudre aux yeux... de la monarchie.

Lhoussain AZERGUI
 
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