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VIB
Dans son premier rapport sur la stabilité financière de la Chine, le fonds prévient que le système chinois pourrait ne pas résister à la concomitance de plusieurs chocs. Certains mécanismes ont besoin d'être repensés.
Le système financier chinois n'est pas à l'abri d'une crise financière. Tel est le message qui se dégage du rapport que publie le Fonds monétaire international (FMI) sur la stabilité financière de la deuxième économie mondiale. Pas de catastrophisme dans cette étude, dont les auteurs estiment que les banques chinoises « semblent résilientes à des chocs isolés ». Une baisse du marché immobilier, par exemple, ne suffirait pas à mettre à terre l'infrastructure financière de la Chine. Mais les risques augmentent. Le secteur financier, dont la complexité s'accroît, fait face à « une accumulation constante de vulnérabilités ». Le volume de prêts a très fortement augmenté. Le crédit informel et les mécanismes de prêts « hors bilan » se multiplient. Le pilotage du crédit est effectué via des mécanismes manquant de finesse. Et les prix de l'immobilier ont atteint des niveaux « relativement élevés », ce qui augmente la probabilité d'un retournement. Si plusieurs chocs devaient se matérialiser simultanément, « l'impact pourrait être sévère sur le secteur bancaire ».
Pour limiter ce risque, le FMI appelle Pékin à s'engager sur la voie des réformes. D'une part, il estime urgent d'améliorer la supervision financière de la Chine. « Il faut notamment conférer aux agences chargées de cette supervision une plus grande autonomie budgétaire », remarque Jonathan Fiechter, qui a présenté, hier, le rapport à la presse. Il est nécessaire de pouvoir payer les fonctionnaires en charge de cette mission au-delà des plafonds pratiqués dans les autres administrations, afin de rivaliser avec le secteur privé dans l'attraction des meilleurs talents..
Par ailleurs, le fonds estime inéluctable « d'augmenter le poids des mécanismes de marché » dans le système financier chinois. La politique monétaire est largement dirigée via des quotas de prêts, un outil « assez grossier » selon Jonathan Fiechter qui génère des effets pervers. Mieux vaudrait s'orienter vers un pilotage à partir de taux directeurs, qui permettrait un meilleur dosage de l'offre et de la demande de crédit, et ferait progresser les banques dans l'évaluation du risque associé à chaque prêt. De fait, ces derniers mois, les banques ont préféré allouer l'essentiel de leurs quotas de crédits aux entreprises publiques, considérées comme plus sûres que les privées. Ce besoin de mécanismes de marché s'applique d'ailleurs également à la politique de change de la Chine. A force d'intervenir pour garder la main sur la valeur du Yuan, Pékin est en effet obligé de « stériliser » les entrées de devises, ce qui « entrave la gestion des liquidités dans le système ». Enfin, le FMI invite Pékin à diversifier son système financier. Les épargnants chinois n'ont presque aujourd'hui à leur disposition que 3 placements possibles, les dépôts bancaires, les actions à la Bourse de Shanghai et l'immobilier. « Le système serait plus sûr s'il existait d'autres possibilités d'investissement », note le fonds.
La banque centrale a réagi positivement à ce rapport qu'elle juge « objectif ». Mais Pékin sait qu'en autorisant une ouverture de son système financier, il perdrait un important levier sur sa machine économique.
Le système financier chinois n'est pas à l'abri d'une crise financière. Tel est le message qui se dégage du rapport que publie le Fonds monétaire international (FMI) sur la stabilité financière de la deuxième économie mondiale. Pas de catastrophisme dans cette étude, dont les auteurs estiment que les banques chinoises « semblent résilientes à des chocs isolés ». Une baisse du marché immobilier, par exemple, ne suffirait pas à mettre à terre l'infrastructure financière de la Chine. Mais les risques augmentent. Le secteur financier, dont la complexité s'accroît, fait face à « une accumulation constante de vulnérabilités ». Le volume de prêts a très fortement augmenté. Le crédit informel et les mécanismes de prêts « hors bilan » se multiplient. Le pilotage du crédit est effectué via des mécanismes manquant de finesse. Et les prix de l'immobilier ont atteint des niveaux « relativement élevés », ce qui augmente la probabilité d'un retournement. Si plusieurs chocs devaient se matérialiser simultanément, « l'impact pourrait être sévère sur le secteur bancaire ».
Pour limiter ce risque, le FMI appelle Pékin à s'engager sur la voie des réformes. D'une part, il estime urgent d'améliorer la supervision financière de la Chine. « Il faut notamment conférer aux agences chargées de cette supervision une plus grande autonomie budgétaire », remarque Jonathan Fiechter, qui a présenté, hier, le rapport à la presse. Il est nécessaire de pouvoir payer les fonctionnaires en charge de cette mission au-delà des plafonds pratiqués dans les autres administrations, afin de rivaliser avec le secteur privé dans l'attraction des meilleurs talents..
Par ailleurs, le fonds estime inéluctable « d'augmenter le poids des mécanismes de marché » dans le système financier chinois. La politique monétaire est largement dirigée via des quotas de prêts, un outil « assez grossier » selon Jonathan Fiechter qui génère des effets pervers. Mieux vaudrait s'orienter vers un pilotage à partir de taux directeurs, qui permettrait un meilleur dosage de l'offre et de la demande de crédit, et ferait progresser les banques dans l'évaluation du risque associé à chaque prêt. De fait, ces derniers mois, les banques ont préféré allouer l'essentiel de leurs quotas de crédits aux entreprises publiques, considérées comme plus sûres que les privées. Ce besoin de mécanismes de marché s'applique d'ailleurs également à la politique de change de la Chine. A force d'intervenir pour garder la main sur la valeur du Yuan, Pékin est en effet obligé de « stériliser » les entrées de devises, ce qui « entrave la gestion des liquidités dans le système ». Enfin, le FMI invite Pékin à diversifier son système financier. Les épargnants chinois n'ont presque aujourd'hui à leur disposition que 3 placements possibles, les dépôts bancaires, les actions à la Bourse de Shanghai et l'immobilier. « Le système serait plus sûr s'il existait d'autres possibilités d'investissement », note le fonds.
La banque centrale a réagi positivement à ce rapport qu'elle juge « objectif ». Mais Pékin sait qu'en autorisant une ouverture de son système financier, il perdrait un important levier sur sa machine économique.