La chute de Bachar Al-Assad, un revers d’ampleur pour la Russie de Vladimir Poutine
Le président syrien a trouvé refuge à Moscou. En 2015, le soutien du Kremlin lui avait permis de reprendre le contrôle d’une grande partie du pays. Cette fois-ci, l’armée russe, qui concentre ses moyens sur le front ukrainien, n’est pratiquement pas intervenue face aux rebelles islamistes.
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A Moscou, dimanche 8 décembre après midi, le drapeau utilisé sous le régime de Bachar Al-Assad a été retiré du bâtiment de l’ambassade de Syrie en Russie. Quelques heures plus tard, les agences de presse russes ont confirmé ce que la rumeur affirmait depuis sa chute, dans la nuit de samedi à dimanche. Le dirigeant syrien et sa famille se trouvent à Moscou et ils ont obtenu l’asile politique auprès des autorités russes.
Ainsi le Kremlin doit-il se rendre à l’évidence : avec la soudaine chute de son allié de longue date, il est mis devant le fait accompli. Mais, fidèle à son principe de « ne pas abandonner les siens », il a offert refuge au dictateur déchu. « Assad et les membres de sa famille sont arrivés à Moscou. La Russie, sur la base de considérations humanitaires, leur a accordé l’asile », a indiqué une source du Kremlin citée par les agences TASS et Ria Novosti.
Bachar Al-Assad, qui s’était déjà rendu à Moscou au moment de la prise d’Alep, le 30 novembre, n’est cependant pas apparu en public. Le président Vladimir Poutine, lui, ne s’est pas exprimé personnellement. Le Kremlin comme la diplomatie russe ont fait le service minimum. « Assad a décidé de démissionner de son poste présidentiel et il a quitté le pays en donnant l’instruction de procéder au transfert du pouvoir de manière pacifique », a déclaré, dimanche, Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des affaires étrangères. Sans plus de détail. Elle a seulement précisé que la décision de ce départ avait été prise « à la suite de négociations entre Bachar Al-Assad avec un certain nombre de participants au conflit armé sur le territoire de la Syrie ». Traduction implicite : une décision prise avec, voire par, Moscou.