De nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer l'attentisme du président des États-Unis face à la répression exercée par Damas.
À New York
Combien de temps Barack Obama peut-il encore maintenir sa passivité face à la répression du mouvement de contestation populaire menée par le régime de Bachar el-Assad? Les options en Syrie de la Maison-Blanche restent limitées, mais en même temps les critiques sont de plus en plus virulentes à son égard. Après l'explosion du mouvement populaire dans le pays ces derniers jours et les massacres de vendredi, Washington a publié un communiqué appelant à l'arrêt immédiat du «recours révoltant à la violence pour lutter contre les manifestations». Mais Barack Obama a choisi de ne pas s'exprimer à la télévision et il n'appelle pas au départ de Bachar el-Assad.
Le dossier syrien est pour lui l'un des plus délicats de la région. D'abord, l'Administration Obama ne voit pas d'alternative crédible à Bachar el-Assad et continue de croire qu'il est capable de faire des réformes. L'habile leader syrien alterne, presque systématiquement depuis quelques semaines, répression et concessions.
Les États-Unis estiment ensuite qu'ils ont peu de leviers sur un pays qui ne reçoit pas d'aide financière de leur part et est déjà soumis à un régime de sanctions économiques, difficile à durcir, selon eux. Enfin, vu de Washington, la Syrie n'est pas la Libye ni l'Égypte. La Maison-Blanche considère que Damas est l'une des clés du processus de paix israélo-palestinien et de la stabilité au Moyen-Orient. Elle pense aussi que la Syrie pourrait être plus dangereuse sans Bachar el-Assad qu'avec lui. Barack Obama a donc engagé une politique d'ouverture avec son homologue syrien. Croyant pouvoir encourager un processus de démocratisation et repousser l'influence iranienne, il a envoyé un ambassadeur à Damas en 2010. Le président américain doit aussi composer avec les pays voisins qui ont peur, comme les États-Unis mais pour des raisons différentes, de ce que pourrait réserver l'après-Bachar el-Assad. «Quatre acteurs clés dans la région - Israël, la Turquie, le Liban et l'Arabie Saoudite - ont intérêt à ce qu'Assad survive», souligne Joshua Landis, directeur du Centre des études sur le Proche-Orient, dans le Washington Post.
http://www.lefigaro.fr/internationa...syrienne-place-obama-en-position-delicate.php
À New York
Combien de temps Barack Obama peut-il encore maintenir sa passivité face à la répression du mouvement de contestation populaire menée par le régime de Bachar el-Assad? Les options en Syrie de la Maison-Blanche restent limitées, mais en même temps les critiques sont de plus en plus virulentes à son égard. Après l'explosion du mouvement populaire dans le pays ces derniers jours et les massacres de vendredi, Washington a publié un communiqué appelant à l'arrêt immédiat du «recours révoltant à la violence pour lutter contre les manifestations». Mais Barack Obama a choisi de ne pas s'exprimer à la télévision et il n'appelle pas au départ de Bachar el-Assad.
Le dossier syrien est pour lui l'un des plus délicats de la région. D'abord, l'Administration Obama ne voit pas d'alternative crédible à Bachar el-Assad et continue de croire qu'il est capable de faire des réformes. L'habile leader syrien alterne, presque systématiquement depuis quelques semaines, répression et concessions.
Les États-Unis estiment ensuite qu'ils ont peu de leviers sur un pays qui ne reçoit pas d'aide financière de leur part et est déjà soumis à un régime de sanctions économiques, difficile à durcir, selon eux. Enfin, vu de Washington, la Syrie n'est pas la Libye ni l'Égypte. La Maison-Blanche considère que Damas est l'une des clés du processus de paix israélo-palestinien et de la stabilité au Moyen-Orient. Elle pense aussi que la Syrie pourrait être plus dangereuse sans Bachar el-Assad qu'avec lui. Barack Obama a donc engagé une politique d'ouverture avec son homologue syrien. Croyant pouvoir encourager un processus de démocratisation et repousser l'influence iranienne, il a envoyé un ambassadeur à Damas en 2010. Le président américain doit aussi composer avec les pays voisins qui ont peur, comme les États-Unis mais pour des raisons différentes, de ce que pourrait réserver l'après-Bachar el-Assad. «Quatre acteurs clés dans la région - Israël, la Turquie, le Liban et l'Arabie Saoudite - ont intérêt à ce qu'Assad survive», souligne Joshua Landis, directeur du Centre des études sur le Proche-Orient, dans le Washington Post.
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