C'est un sujet sur lequel on ne l'attendait pas forcément. Jean-Luc Mélenchon a tenu, vendredi 30 mars, une conférence au très chic Cercle républicain de Paris, intitulée "Une défense souveraine et altermondialiste".
C'est "un sujet qui est souvent extérieur [à la campagne présidentielle] alors qu'il devrait y occuper une place centrale", a estimé le candidat du Front de gauche. Se targuant de son expérience comme secrétaire de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, M. Mélenchon s'est livré à une véritable leçon de géopolitique, inspirée des travaux des commissions défense du Parti de gauche et du Parti
communiste.
Sans surprise, il a commencé par attaquer les "Etats-Unis d'Amérique", "en crise d'hégémonie face au reste du monde". Et de dénoncer le rôle de l'OTAN, "bras armé et instrument numéro un de l'hégémonie nord-américaine sur le monde". Selon M. Mélenchon, la doctrine du "choc des civilisations", édictée par Samuel Huntington, a permis de "justifier une dérive accélérée en faveur de l'OTAN". L'ancien socialiste, qui réprouve l'intégration de la France dans le commandement militaire de l'OTAN, prône au contraire une sortie de l'Alliance atlantique et souhaite "un débat sur le système de défense de la France et de ses alliances". "Cela fait partie des questions fondamentales sur lequel il doit y avoir accord entre Français", juge-t-il.
"Désaccord complet" avec Hollande sur l'Otan
Cela constitue pour lui un point de "désaccord complet" avec le programme de François Hollande, qui "consiste à donner du sens à la présence de la France dans l'OTAN". A la place, M. Mélenchon souhaite donc une "référence exclusive au seul organe légitime de la vie internationale, l'ONU". "S'il doit y avoir action militaire, elle ne peut être décidée que par l'ONU et conduite que par l'ONU, par l'entremise de son instrument qu'est le commandement militaire de l'ONU", a-t-il précisé, tout en soulignant le fonctionnement aujourd'hui imparfait de l'organisation. Le candidat a également proposé une nouvelle alliance "regroupant tous ceux qui partagent cette vision pacifique et multipolaire du monde", notamment les pays émergents.
Autre sujet mis en avant par M. Mélenchon : le retrait des forces françaises d'Afghanistan où "la déroute est assurée comme les fois précédentes". "Personne ne pourra jamais expliquer ce que nous sommes en train de faire en Afghanistan à part défendre le passage d'un pipeline qui d'ailleurs ne passera pas par là, a-t-il estimé. Il n'y a aucun possibilité de victoire en Afghanistan. Tout le monde le sait depuis le début."
C'est "un sujet qui est souvent extérieur [à la campagne présidentielle] alors qu'il devrait y occuper une place centrale", a estimé le candidat du Front de gauche. Se targuant de son expérience comme secrétaire de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, M. Mélenchon s'est livré à une véritable leçon de géopolitique, inspirée des travaux des commissions défense du Parti de gauche et du Parti
communiste.
Sans surprise, il a commencé par attaquer les "Etats-Unis d'Amérique", "en crise d'hégémonie face au reste du monde". Et de dénoncer le rôle de l'OTAN, "bras armé et instrument numéro un de l'hégémonie nord-américaine sur le monde". Selon M. Mélenchon, la doctrine du "choc des civilisations", édictée par Samuel Huntington, a permis de "justifier une dérive accélérée en faveur de l'OTAN". L'ancien socialiste, qui réprouve l'intégration de la France dans le commandement militaire de l'OTAN, prône au contraire une sortie de l'Alliance atlantique et souhaite "un débat sur le système de défense de la France et de ses alliances". "Cela fait partie des questions fondamentales sur lequel il doit y avoir accord entre Français", juge-t-il.
"Désaccord complet" avec Hollande sur l'Otan
Cela constitue pour lui un point de "désaccord complet" avec le programme de François Hollande, qui "consiste à donner du sens à la présence de la France dans l'OTAN". A la place, M. Mélenchon souhaite donc une "référence exclusive au seul organe légitime de la vie internationale, l'ONU". "S'il doit y avoir action militaire, elle ne peut être décidée que par l'ONU et conduite que par l'ONU, par l'entremise de son instrument qu'est le commandement militaire de l'ONU", a-t-il précisé, tout en soulignant le fonctionnement aujourd'hui imparfait de l'organisation. Le candidat a également proposé une nouvelle alliance "regroupant tous ceux qui partagent cette vision pacifique et multipolaire du monde", notamment les pays émergents.
Autre sujet mis en avant par M. Mélenchon : le retrait des forces françaises d'Afghanistan où "la déroute est assurée comme les fois précédentes". "Personne ne pourra jamais expliquer ce que nous sommes en train de faire en Afghanistan à part défendre le passage d'un pipeline qui d'ailleurs ne passera pas par là, a-t-il estimé. Il n'y a aucun possibilité de victoire en Afghanistan. Tout le monde le sait depuis le début."