La France, enfer socialiste ou paradis des ultra-riches

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Malheureusement trop peu de gens s'intéressent à l'économie lors même qu'elle est au coeur de tout et notamment des principales décisions qui sont prises et qui influent grandement sur nos destinées. Comprendre l'économie c'est comprendre que le vrai pouvoir de décision n'est plus aux mains de ceux qui nous dirigent et que ce sont de grandes instances internationales, de grands organismes qui détiennent les clés et qui ont un pouvoir de coercition sur des pays qui est absolument scandaleux (comme on l'a vu récemment avec la Grèce par-exemple).

Comprendre l'économie, c'est comprendre pourquoi l'Afrique ne progresse pas (ou que très peu). C'est comprendre pourquoi les inégalités sont toujours aussi présentes (et ont même explosé comme jamais ces 10 dernières années de macronisme). C'est comprendre que nombre de récits que l'on nous conte sont faux et ne visent qu'à culpabiliser les gens afin qu'ils acceptent de faire davantage d'efforts pour que d'autres classes de privilégiés, qui ont partie liée avec les instances gouvernementales, n'aient pas à en produire.

C'est comprendre que les résultats économiques présents ne résultent pas d'un excès de social mais plutôt d'un excès de dérégulation, de cadeaux faits aux + aisés. C'est comprendre qu'une grande partie de la dette est due aux banques et à leurs dérives (et que ces dérives continuent et risquent de nous précipiter, une nouvelle fois, dans le mur).

Comprendre l'économie, c'est aussi comprendre qu'en France, ces 30 dernières années les pires résultats économiques ont été obtenus sous des gouvernements de droite (lors même qu'elle possède l'image de la rigueur budgétaire, du sérieux, de la compétence sur ces sujets là).

 

Qu’appelle-t-on dette publique ? Comment la définir ?​


La dette publique désigne l’ensemble des emprunts contractés par les administrations publiques qui ne sont pas encore remboursés.
Ces administrations publiques désignent :

  • l’État,
  • les organismes divers d'administration centrale (ODAC) : il s’agit notamment des établissements tel que les universités, les musées, etc.
  • les administrations publiques locales : cela correspond aux collectivités territoriales, aux établissements publics locaux, aux organismes consulaires (CCI, CMA, Chambre d'agriculture), etc.
  • les administrations de Sécurité sociale : il s’agit principalement du régime général et des régimes spéciaux de Sécurité sociale, des régimes d’assurance chômage, des régimes complémentaires de retraites, des hôpitaux publics, etc.

Pourquoi la France doit-elle emprunter ? Et quelles en sont les conséquences ?​


Tous les ans, la France se dote d’un budget. Celui-ci correspond à l’ensemble de ses ressources d’une part, et de ses dépenses d’autre part :

  • Les ressources proviennent principalement des impôts et taxes payés par les citoyens et les entreprises.
  • Les dépenses correspondent à l’argent utilisé pour financer l’action publique : éducation, justice, police, transports, etc.
Depuis cinquante ans, les dépenses sont supérieures aux recettes : le budget est donc déficitaire.

Pour financer cette différence et permettre de continuer à financer l’action publique, la France contracte des emprunts. L’ensemble de ces emprunts constitue la dette publique.


Pourquoi s’endetter ?​


Cet endettement peut servir à soutenir l’économie dans les périodes de crise et de ralentissement de l’activité, ou à financer des investissements utiles pour l’avenir du pays (innovation, transition écologique, etc.).

En revanche, une accumulation de dettes comporte des risques : elle canalise l’épargne privée et limite les investissements privés, limite la capacité à réagir en cas de crise et renchérit le coût de l’emprunt et conduit à consacrer une part croissance des ressources aux charges d’intérêt.

Qui prête à la France ?​


La dette française est détenue par une grande diversité d’investisseurs, tant géographique qu’en termes de profil. Cette diversité est un atout pour les Français.

D’un point de vue géographique, la dette de l’État est détenue pour :

  • un quart par des Français,
  • un quart par la Banque de France dans le cadre de la politique monétaire,
  • un quart par des investisseurs de la zone euro,
  • et, enfin, un quart par des investisseurs hors zone euro.
 
A savoir que l'immense majorité de la dette est issue du budget de l'état (les organismes de sécurité sociale ainsi que les collectivités territoriales sont minoritaires dans le bilan de celle-ci). A savoir également que cette dette s'amplifie depuis l'arrivée de macron au pouvoir car celui-ci a mené une politique de réduction massive des recettes (l'équivalent de 60 milliards par an qui ne rentrent plus dans les caisses) par différentes mesures d'allègements de charges (suppression de certains "impôts", réduction de certains taux), de dispositifs fiscaux (refonte du barême de l'impôt, création d'une flat tax sur les dividendes etc....).

A noter également que toutes ces mesures ont été faites de manière inconditionnelle, à savoir que ceux qui en bénéficient ne sont soumis à aucune obligation de "résultats" (exemple, les entreprises qui ont bénéficié d'une réduction du taux d'impôt sur les sociétés n'ont pas à justifier d'un + fort taux d'embauche). Diverses enquêtes ont d'ailleurs démontré que toutes ces mesures (censées produire un ruissellement) n'ont eu aucun impact sur l'investissement et l'embauche. Au final, tout cela n'a conduit qu'à une hausse des dividendes et un creusement des inégalités.

L'argent économisé par les grosses fortunes/sociétés n'a servi qu'à offrir de meilleures rémunérations aux dirigeants de ces boites (et il a fallu + emprunter pour compenser la perte de cet argent et donc creuser la dette). Ce n'est pas le modèle social (que les néo-libéraux rêvent d'abattre) qui tuent notre économie, c'est le sponsoring à l'égard des + fortunés qui nous place en situation difficile.
 
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