La France et l’Iran

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Casablanca d'antan
VIB
jeudi 22 octobre 2009 - 05h:34

Alain Gresh
Le Monde diplomatique

Une dépêche de l’AFP du 20 octobre, datée de Vienne, indique que Manouchehr Mottaki. le ministre des affaires étrangères iranien a déclaré que son pays « juge inutile la présence de la France à la réunion de Vienne sur la livraison de combustible nucléaire à Téhéran », à laquelle participent également les Etats-Unis et la Russie.

La République islamique a proposé à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de solliciter (en son nom) des pays tiers pour la livraison de combustible destiné à son réacteur de recherche de Téhéran.« “L’Agence a contacté quelques pays, et les Etats-Unis et la Russie ont accepté de participer aux négociations pour fournir le combustible”, a déclaré à la presse le ministre iranien. “Les négociations vont être menées avec ces deux pays en présence de l’Agence. Nous n’avons pas besoin de beaucoup de combustible et nous n’avons pas besoin de la présence de beaucoup de pays. Il n’y a aucune raison pour la France d’être présente”, a-t-il poursuivi. »

Les discussions ont dû être suspendues quelques heures, mais elles ont finalement repris, avec la présence du représentant de la France.

Comment expliquer cette attitude iranienne ? Pourquoi la France qui, à un moment, pouvait jouer les intermédiaires avec les pays du Proche-Orient apparaît-elle, incapable de le faire, notamment sur le dossier du nucléaire iranien ?

Pour le comprendre, il suffit de lire la presse française, largement alimentée par l’Elysée et qui se contente souvent de refléter les positions de la présidence de la République et, en partie, celle du ministère des affaires étrangères. Le lundi 19 octobre, Le Figaro titre en Une, « Nucléaire iranien, le rendez-vous de la dernière chance ». En page 2, un long texte d’Isabelle Lasserre et Delphine Minoui, intitulé, « L’irrésistible marche iranienne vers la bombe » (le titre de l’édition électronique est différent).

Sur la réunion de Vienne, les deux journalistes écrivent : « À Paris, dans les couloirs des cabinets ministériels, on reconnaît pourtant que les jeux sont loin d’être faits. D’abord, parce que “la principale exigence des Six reste le gel du programme nucléaire, et que, sur ce point primordial, Téhéran n’a toujours pas répondu”, précise le même diplomate. Ensuite, parce que les Européens négocient sans relâche avec l’Iran depuis six ans et qu’aucune de leur offre n’a jamais été acceptée par Téhéran. Pourquoi le régime, qui s’est encore durci depuis, dérogerait-il cette fois à la règle ? D’autant plus que la dissimulation de ses installations nucléaires pendant 18 ans - avant la révélation, en 2003, de l’existence du site d’enrichissement de Natanz - a, depuis longtemps, altéré la confiance. »

Ce que les journalistes oublient de dire c’est qu’un accord partiel avait été trouvé en 2004, que l’Iran avait suspendu l’enrichissement d’uranium et accepté des inspections renforcées. L’échec des ces tentatives de règlement doit beaucoup à l’administration Bush (lire « Comptes à rebours en Iran » et le numéro de Manière de Voir, « Tempêtes sur l’Iran »).

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7501
 
jeudi 22 octobre 2009 - 05h:34

Alain Gresh
Le Monde diplomatique

Une dépêche de l’AFP du 20 octobre, datée de Vienne, indique que Manouchehr Mottaki. le ministre des affaires étrangères iranien a déclaré que son pays « juge inutile la présence de la France à la réunion de Vienne sur la livraison de combustible nucléaire à Téhéran », à laquelle participent également les Etats-Unis et la Russie.

La République islamique a proposé à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de solliciter (en son nom) des pays tiers pour la livraison de combustible destiné à son réacteur de recherche de Téhéran.« “L’Agence a contacté quelques pays, et les Etats-Unis et la Russie ont accepté de participer aux négociations pour fournir le combustible”, a déclaré à la presse le ministre iranien. “Les négociations vont être menées avec ces deux pays en présence de l’Agence. Nous n’avons pas besoin de beaucoup de combustible et nous n’avons pas besoin de la présence de beaucoup de pays. Il n’y a aucune raison pour la France d’être présente”, a-t-il poursuivi. »

Les discussions ont dû être suspendues quelques heures, mais elles ont finalement repris, avec la présence du représentant de la France.

Comment expliquer cette attitude iranienne ? Pourquoi la France qui, à un moment, pouvait jouer les intermédiaires avec les pays du Proche-Orient apparaît-elle, incapable de le faire, notamment sur le dossier du nucléaire iranien ?

(...)

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7501

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Kouchner: la France ne tolérera aucun retard de l’Iran

[Lundi 02/11/2009 18:11]

Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a déclaré, lors d’une conférence de presse, que son pays ne tolérerait aucun retard de l’Iran dans la signature de l’accord de compromis sur son programme nucléaire. Kouchner a précisé que la France attendait la réponse de Téhéran. Les autorités iraniennes devaient réagir vendredi dernier mais elles n’ont pas encore communiqué leur position officielle sur la question.

par Claire Dana-Picard
 
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