Les étudiants maliens, burkinabais et nigériens ont reçu, le 30 août 2023, une notification du ministère français des Affaires étrangères annulant leur séjour en France. Messages individuels par courriel : « J’ai le regret de vous informer que nous annulons notre soutien pour votre séjour en France, toutes les prestations de Campus France sont annulées, billets d’avion, allocations et assurance santé. La France a suspendu son aide au développement à destination du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Cette décision concerne également les bourses de mobilité du gouvernement français, dont vous êtes bénéficiaire ».
Une directive du ministère français de la Culture, relayée par les directions régionales de la culture, le mardi 12 septembre 2023, ordonne de « suspendre sans délai, et sans aucune exception, tous les projets de coopération menés avec des institutions ou des ressortissants du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Tous les soutiens financiers doivent également être suspendus, y compris via des structures françaises, comme des associations par exemple. De la même manière, aucune invitation de tout ressortissant de ces pays ne doit être lancée. A compter de ce jour, la France ne délivre plus de visas pour les ressortissants de ces trois pays sans aucune exception ». Retour en force du refoulé colonial.
Le 13 septembre, le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles publie un communiqué de presse où il relève le ton menaçant du message gouvernemental qui procède par injonction, sommation, intimidation (1). Cette interdiction totale concernant trois pays traversés par des crises en effet très graves n’a évidemment aucun sens d’un point de vue artistique et constitue une erreur majeure d’un point de vue politique. C’est tout le contraire qu’il convient de faire. Cette politique de l’interdiction de la circulation des artistes et de leurs œuvres n’a jamais prévalu dans aucune autre crise internationale, des plus récentes aux plus anciennes ».
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Une directive du ministère français de la Culture, relayée par les directions régionales de la culture, le mardi 12 septembre 2023, ordonne de « suspendre sans délai, et sans aucune exception, tous les projets de coopération menés avec des institutions ou des ressortissants du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Tous les soutiens financiers doivent également être suspendus, y compris via des structures françaises, comme des associations par exemple. De la même manière, aucune invitation de tout ressortissant de ces pays ne doit être lancée. A compter de ce jour, la France ne délivre plus de visas pour les ressortissants de ces trois pays sans aucune exception ». Retour en force du refoulé colonial.
Le 13 septembre, le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles publie un communiqué de presse où il relève le ton menaçant du message gouvernemental qui procède par injonction, sommation, intimidation (1). Cette interdiction totale concernant trois pays traversés par des crises en effet très graves n’a évidemment aucun sens d’un point de vue artistique et constitue une erreur majeure d’un point de vue politique. C’est tout le contraire qu’il convient de faire. Cette politique de l’interdiction de la circulation des artistes et de leurs œuvres n’a jamais prévalu dans aucune autre crise internationale, des plus récentes aux plus anciennes ».
Le droit international bafoué
La France foule aux pieds les conventions internationales qu’elle a signées, notamment la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles signée à Paris le 20 octobre 2005 par la Conférence générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture qui proclame la diversité culturelle comme un patrimoine commun de l’humanité qui doit être célébré préservé dans la pleine réalisation des droits humains et des libertés fondamentales. La Convention reconnait l’importance des savoirs traditionnels, en particulier des systèmes de connaissance des peuples autochtones, comme sources de richesse immatérielle et matérielle, et leur contribution positive au développement durable. La diversité culturelle se nourrit d’échanges constants et se renforce par la libre circulation des idées. Les expressions culturelles ne s’épanouissent que dans la liberté de pensée, d’expression, d’information. Il est également utile de rappeler la Déclaration universelle sur la diversité culturelle du 2 novembre 2001 qui donne à ces principes un caractère inaliénable..................................![mondafrique.com](https://mondafrique.com/wp-content/uploads/2023/09/etudiants-africains.jpg)
La France invente la mise au ban des étudiants africains
La France vient d'inventer l’ostracisme culturel à l'égard des Africains. Les intellectuels, les artistes, les étudiants, situation inédite, sont les victimes collatérales des conflits diplomatiques. Une chronique de Mustapha Saha Les étudiants maliens, burkinabais et nigériens ont reçu, le 30...
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