La France va-t-elle enfin reconnaître le massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye ?

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Il y a plus de 70 ans, la France commettait un massacre qu'elle n'a toujours pas reconnu. En 1944, à Thiaroye (Sénégal), près de 400 tirailleurs sénégalais seraient tombés sous les balles de l'armée française, pour avoir demandé à être payés. Désormais, leurs corps reposent dans des fosses communes et un mensonge d'Etat odieux cache cette vérité.

"Prisonniers noirs je dis bien prisonniers français, est-ce donc vrai que la France n'est plus la France? [...] Sang ô sang noir de mes frères, [...] vous êtes la souffrance qui enroue ma voix."
Tels sont les mots de Léopold Sédar Senghor, rendant hommage aux tirailleurs sénégalais de Thiaroye, assassinés par l'armée française. En 2018, Senghor pourrait à nouveau avoir les mêmes paroles, tant si peu a été fait pour reconnaître la faute de la France dans le massacre de Thiaroye. Encore aujourd'hui, "la France n'est plus la France".

Tout commence en juin 1940. La France est vaincue par les Allemands. Les prisonniers de guerre originaires d'Afrique de Nord et des colonies sont transférés dans des camps "frontstalag" en zone occupée, en France. En 1944, un premier contingent de tirailleurs sénégalais est libéré, puis rapatrié à Dakar. Fraîchement débarqués fin novembre 1944, ces soldats sont transférés au camp militaire de Thiaroye dans la banlieue de Dakar, pour être démobilisés. Ils n'ont toujours pas perçu leur solde de captivité et diverses primes.

D'après les rapports des officiers, "quelque 500" tirailleurs sénégalais refusent de partir chez eux tant qu'ils n'ont pas reçu leur solde. Le 28 novembre 1944, pour appuyer leurs demandes, ils immobilisent la voiture du général Dagnan, commandant de la division Sénégal-Mauritanie. Le haut-gradé est libéré après avoir promis de consulter les chefs de service. Dagnan ne compte pourtant pas en faire autant, et demande des renforts pour étouffer toute revendication, aussi légitime soit-elle.

"Trois compagnies indigènes, un char américain, deux half-tracks, trois automitrailleuses, deux bataillions d'infanterie et un peloton de sous-officiers et hommes de troupes français" arrivent à Thiaroye, énumère la revue XXI. Leur mission ? Tirer dans le tas des tirailleurs sénégalais sans défense, rassemblés sur l'esplanade du camp de Thiaroye, le 1er décembre 1944. A 9h30, le feu est ouvert. Et c'est l'hécatombe.
La France n'a longtemps reconnu que 35 morts enterrés dans les tombes du cimetière militaire. Puis en 2014, l'Hexagone parle de 70 morts et d'un lieu de sépulture inconnu. Ils seraient pourtant quelque 400 soldats à reposer, encore aujourd'hui, dans des fosses communes. Alors qu'ils s'étaient engagés pour la France, ces tirailleurs ont été assassinés par la France, pour avoir demandé le paiement de leur solde. Au lieu de reconnaître cette fusillade, les officiels français s'embourbent dans des machinations historiques, trafiquant des archives, produisant des rapports falsifiés pour voiler l'histoire........

https://www.lesinrocks.com/2018/07/...massacre-des-tirailleurs-senegalais-thiaroye/





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Drianke

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Marseille : une plaque en mémoire des tirailleurs sénégalais, la première en Provence​

La Ville de Marseille a honoré, ce mercredi 23 août, les tirailleurs sénégalais avec une plaque commémorative en leur nom au parc du 26e Centenaire (10e). La première en Provence.

Le geste est un hommage : ce mercredi 23 août, Olivia Fortin, maire des 6e et 8e arrondissements et Michaël Sibilleau, qui a pris ses fonctions de préfet délégué pour l’égalité des chances en début de semaine, ont inauguré au parc du 26e Centenaire (10e) dans le "jardin africain" une plaque commémorative en l’honneur des tirailleurs sénégalais. La première en Provence.
Sous un soleil de plomb atténué par la présence de végétation, une trentaine de personnes est venue assister à la cérémonie pour célébrer ces anciens combattants, morts ou blessés sur le champ de bataille. "Il était nécessaire d’inscrire dans un lieu les sacrifices au combat de ces hommes", a déclaré l’élue.

Marseille célèbre pour la 3e fois cette journée du tirailleur sénégalais​

Jumelée avec Dakar depuis 1967, Marseille célèbre pour la 3e fois cette journée afin de "permettre de rappeler ce qu’on doit aux tirailleurs sénégalais de liberté", a renchéri de son côté le nouveau préfet. Au son de musique militaire diffusée par des haut-parleurs disposés de ça et là dans le parc, l’inauguration de cette plaque a été comme un appel à ce que ces hommes ne soient pas "victimes de l’oubli ou de la méconnaissance".

L’amitié franco-sénégalaise était également mise à l’honneur : c’est une des raisons pour laquelle Clara, 20 ans, a affronté la chaleur pour assister à la cérémonie. "J’habite Marseille mais je suis franco-sénégalaise, donc ça signifie beaucoup pour moi", conclut la jeune femme, dont le père, militaire, était aussi présent à l’évènement.

Ils furent plus de 200 000 soldats originaires d'Afrique subsaharienne (Sénégal, Guinée, Burkina Faso, Mali…), à l'époque colonisée par la France, à se battre au cours de la Grande guerre et 150 000 durant le deuxième conflit mondial, selon les historiens.


 

Drianke

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Au Sénégal, l'amertume d'un des derniers tirailleurs​

Son visage est ridé et son audition incertaine. Mais ses yeux sont perçants. A 103 ans, Ndiogou Dièye est l'un des derniers tirailleurs sénégalais de la seconde Guerre mondiale et nourrit une rancœur contre la France qui a suspendu sa solde pour contrôle mais a promis jeudi de la "régulariser".

"Je compte sur Dieu et mes enfants pour vivre. Comme tirailleur, je n'ai rien (comme pension)" depuis deux ans. "La France, c'est zéro".
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M. Dièye est un visage des centaines de milliers de soldats africains qui ont combattu pour la France lors des deux Guerres mondiales et les conflits coloniaux, en Indochine, Algérie ou à Madagascar.

Longtemps mésestimée, voire ignorée, leur histoire symbolise les relations complexes que la France a entretenues et entretient encore avec ses anciennes colonies. Elle est aujourd'hui portée à l'écran pour l'une des premières fois dans "Tirailleurs", avec l'acteur français Omar Sy, un film qui leur rend hommage sorti mercredi en France, avant le Sénégal vendredi.

Assis sur son lit en bois, dans une chambre aux murs tapissés de photos de ses années de soldat et de décorations militaires, le vieil homme en boubou bleu et bonnet blanc convoque les souvenirs de ces jeunes années où il est parti à travers le monde se battre pour l'ancienne puissance coloniale.

Né le 1er janvier 1920 à Thiès, M. Dièye dit avoir été "recruté en mai 1940" dans cette ville, à 70 km de Dakar, alors hub colonial ouest-africain du chemin de fer.

"On nous a obligés d'entrer dans l'armée pour faire la guerre, et la destination était inconnue", dit le vieil homme, marié et père de plusieurs enfants, en balançant ses longs bras.
- France "malhonnête" -

"Je gagnais 500.000 FCFA (750 euros) par an avec ma pension", soit 41.600 FCFA (63 euros) par mois. "Mais depuis deux ans, je n'ai pas ça. La France n'a pas respecté ses engagements. C'est malhonnête", se lamente-t-il.

"A l’automne 2020, M. Dièye n’a pas présenté le justificatif demandé, ce qui a conduit à la suspension de sa retraite au printemps 2021", a expliqué jeudi le Secrétariat d'Etat français chargé des Anciens combattants et de la Mémoire.
"Il a présenté le justificatif en ce début d’année 2022, sa situation sera donc régularisée très rapidement", a-t-il ajouté, précisant que les personnes très âgées devaient fournir un certificat de vie établi par les autorités administratives de leur pays.
Après son enrôlement en 1940, Ndiogou Dièye passe "quelques mois à Thiaroye", un camp militaire près de Dakar, "pour l'instruction de base" avant d'aller "par bateau sur Madagascar" puis de rebrousser chemin "à cause des sous-marins hollandais" sur la route, raconte-t-il.

Il part ensuite au Congo-Brazzaville puis en novembre 1940 au Gabon où il assiste à la "prise de Libreville par les Forces françaises libres du général De Gaulle"................

 

ennemideta

...de passage nous sommes...
La reponse facile est non jamais un homme d etat dans l histoire n a reconnu les erreurs de la france et zussi les massacres post et pre independance🫥
 

Drianke

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Massacre de Thiaroye au Sénégal: six tirailleurs africains reconnus "morts pour la France"​


Six tirailleurs africains, exécutés avec des dizaines d'autres sur ordre d'officiers de l'armée française en 1944 à Thiaroye au Sénégal, viennent d'être reconnus "morts pour la France" à titre posthume, une décision mémorielle inédite dans ce dossier douloureux entre la France et ses anciennes colonies.

"Ce geste s'inscrit dans le cadre des commémorations des 80 ans de la libération de la France comme dans la perspective du 80e anniversaire des évènements de Thiaroye, dans la droite ligne mémorielle du président de la République (Emmanuel Macron) qui souhaite que nous regardions notre histoire 'en face'", a indiqué dimanche à l'AFP le secrétariat d'État français chargé des Anciens combattants et de la Mémoire.

Cette mention de "Morts pour la France" a été attribuée par une décision datée du 18 juin dernier à ces six tirailleurs par l'Office national français des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG).

Colère du Sénégal
Elle concerne "quatre tirailleurs originaires du Sénégal, un de Côte d'Ivoire et un de Haute-Volta" (devenu le Burkina Faso). Cette première décision "pourra être complétée dès lors que l'identité exacte d'autres victimes aura pu être établie", a précisé le secrétariat d'Etat.

Cette décision a suscité l'ire du Premier ministre sénégalais, pour qui la France "ne pourra plus ni faire ni conter seule ce bout d'histoire tragique". "Ce n'est pas à elle de fixer unilatéralement le nombre d'Africains trahis et assassinés après avoir contribué à la sauver, ni le type et la portée de la reconnaissance et des réparations qu'ils méritent", a déclaré Ousmane Sonko sur les réseaux sociaux, signant son message comme chef du parti Pastef-Les Patriotes et non du gouvernement......

Bfm tv
 

Drianke

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Nous demandons au gouvernement français de revoir ses méthodes, car les temps ont changé !

D'aucuns ont salué comme une grande avancée la décision des autorités françaises d’accorder leur « reconnaissance » à six des soldats africains froidement abattus en 1944 au camp de Thiaroye par l’armée française. Une reconnaissance qui consiste à leur attribuer, à titre posthume, l’étiquette « mort pour la France ».
Pourquoi cette subite « prise de conscience » alors que le Sénégal s’apprête à donner un nouveau sens à ce douloureux souvenir, avec la célébration du 80e anniversaire cette année ?

Je tiens à rappeler à la France qu'elle ne pourra plus ni faire ni conter seule ce bout d'histoire tragique. Ce n’est pas à elle de fixer unilatéralement le nombre d'Africains trahis et assassinés après avoir contribué à la sauver, ni le type et la portée de la reconnaissance et des réparations qu’ils méritent.

#oumythiare
Ousmane Sonko,
Président de Pastef-Les-Patriotes

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Colère du Sénégal
Elle concerne "quatre tirailleurs originaires du Sénégal, un de Côte d'Ivoire et un de Haute-Volta" (devenu le Burkina Faso). Cette première décision "pourra être complétée dès lors que l'identité exacte d'autres victimes aura pu être établie", a précisé le secrétariat d'Etat.

Cette décision a suscité l'ire du Premier ministre sénégalais, pour qui la France "ne pourra plus ni faire ni conter seule ce bout d'histoire tragique". "Ce n'est pas à elle de fixer unilatéralement le nombre d'Africains trahis et assassinés après avoir contribué à la sauver, ni le type et la portée de la reconnaissance et des réparations qu'ils méritent", a déclaré Ousmane Sonko sur les réseaux sociaux, signant son message comme chef du parti Pastef-Les Patriotes et non du gouvernement......
Ce qui montre une fois de plus que les "repentances" sont une erreur.
Pour la France, il s'agit d'un acte de bonne volonté et d'apaisement, mais pour les autres, c'est un signe de faiblesse les incitant à aller plus loin dans leur désir de revanche.
 
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