ENQUETE - L'opération a débuté fin 2004, et a visé des personnes soupçonnées d'avoir échangé sur Internet des photos à caractère pornographique mettant en scène de très jeunes enfants...
Spectaculaire épilogue d'une enquête lancée en décembre 2004. La gendarmerie a annoncé avoir procédé mardi à un vaste coup de filet anti-pédophile en France. L'opération Nemesis a mobilisé 300 gendarmes dès 6h sur l'ensemble du territoire national avec à la clé, l'interpellation de 90 personnes soupçonnées d'échanges d'images pédo-pornographiques à partir de forums de discussions sur Internet.
Quatre ans d'enquête
Fin 2004 un jeune homme est identifié comme le responsable d'un site Internet pédophile, basé près de Beauvais (Oise). Il est arrêté et mis en examen en 2005. Il est alors âgé de 18 ans. Les investigations menées depuis ont permis de déterminer qu'il était «à la tête d'un vaste réseau d'échanges d'images à caractère pédo-pornographique, mettant en scène des mineurs», selon la gendarmerie.
Une liste de suspects a ensuite pu être établie grâce au travail des enquêteurs spécialisés dans les nouvelles technologies qui ont analysé le trafic de son site Internet et les adresses électroniques avec lesquelles il échangeait des fichiers.
Tisser la toile
«Quatre ans d'enquête, cela peut paraître long», reconnaît le lieutenant-colonel Robert Bouche, commandant de la section de recherches à Amiens, qui a mené les investigations. «Mais il faut beaucoup de travail pour tisser une toile correcte et finaliser les interpellations. C'est complexe. On a affaire à des informaticiens performants qui ont l'habitude d'user de subterfuges pour ne pas être identifiés», justifie-t-il.
Une information judiciaire a été ouverte auprès du tribunal de grande instance de Beauvais pour «diffusion en bande organisée de l'image d'un mineur présentant un caractère pornographique, apologie de crime ou délit par parole, écrit, image ou moyen de communication par voie électronique, détention de l'image d'un mineur présentant un caractère pornographique».
Des scènes pornographiques avec des enfants de moins d'1 an
Depuis mardi matin, des perquisitions sont effectuées, notamment sur les ordinateurs. Les personnes soupçonnées auraient échangé «des images et vidéos représentant des mineurs, parfois de très jeunes enfants (moins d'1 an), dans des scènes à caractère pornographique», selon la gendarmerie. Elles encourent de 2 à 10 ans de prison.
«On cherche bien sûr à identifier la provenance des images saisies, pour remonter si possible jusqu'aux auteurs», a souligné le lieutenant Bruno Leneutre. Cet officier de communication de la Région de gendarmerie de Picardie précise que «si l'origine des images est à l'étranger, ce sera dénoncé aux pays concernés».
J.M. avec agence
Spectaculaire épilogue d'une enquête lancée en décembre 2004. La gendarmerie a annoncé avoir procédé mardi à un vaste coup de filet anti-pédophile en France. L'opération Nemesis a mobilisé 300 gendarmes dès 6h sur l'ensemble du territoire national avec à la clé, l'interpellation de 90 personnes soupçonnées d'échanges d'images pédo-pornographiques à partir de forums de discussions sur Internet.
Quatre ans d'enquête
Fin 2004 un jeune homme est identifié comme le responsable d'un site Internet pédophile, basé près de Beauvais (Oise). Il est arrêté et mis en examen en 2005. Il est alors âgé de 18 ans. Les investigations menées depuis ont permis de déterminer qu'il était «à la tête d'un vaste réseau d'échanges d'images à caractère pédo-pornographique, mettant en scène des mineurs», selon la gendarmerie.
Une liste de suspects a ensuite pu être établie grâce au travail des enquêteurs spécialisés dans les nouvelles technologies qui ont analysé le trafic de son site Internet et les adresses électroniques avec lesquelles il échangeait des fichiers.
Tisser la toile
«Quatre ans d'enquête, cela peut paraître long», reconnaît le lieutenant-colonel Robert Bouche, commandant de la section de recherches à Amiens, qui a mené les investigations. «Mais il faut beaucoup de travail pour tisser une toile correcte et finaliser les interpellations. C'est complexe. On a affaire à des informaticiens performants qui ont l'habitude d'user de subterfuges pour ne pas être identifiés», justifie-t-il.
Une information judiciaire a été ouverte auprès du tribunal de grande instance de Beauvais pour «diffusion en bande organisée de l'image d'un mineur présentant un caractère pornographique, apologie de crime ou délit par parole, écrit, image ou moyen de communication par voie électronique, détention de l'image d'un mineur présentant un caractère pornographique».
Des scènes pornographiques avec des enfants de moins d'1 an
Depuis mardi matin, des perquisitions sont effectuées, notamment sur les ordinateurs. Les personnes soupçonnées auraient échangé «des images et vidéos représentant des mineurs, parfois de très jeunes enfants (moins d'1 an), dans des scènes à caractère pornographique», selon la gendarmerie. Elles encourent de 2 à 10 ans de prison.
«On cherche bien sûr à identifier la provenance des images saisies, pour remonter si possible jusqu'aux auteurs», a souligné le lieutenant Bruno Leneutre. Cet officier de communication de la Région de gendarmerie de Picardie précise que «si l'origine des images est à l'étranger, ce sera dénoncé aux pays concernés».
J.M. avec agence