«La grève des pilotes est un échec cuisant»
Entretien avec Driss Benhima, président de Royal Air Maroc
La RAM ne sera plus exposée aux menaces des grévistes
«Nous avons loué des avions pour assurer le maintien et la régularité des vols»
Une grande partie des pilotes de Royal Air Maroc a décidé de débrayer cette semaine, à un moment où le pic des activités est atteint.
Les incommodités créées par une grève de plusieurs jours et fortement suivie ont incité les dirigeants de la compagnie nationale à faire le choix radical d'une riposte qui, pour prendre les grévistes de court, aura été salutaire : les avions, loués, ont décollé dans tous les sens et la régularité des vols respectée. Si le bras de fer continue de plus belle, les négociations ne sont pas pour autant rompues. La surenchère par voie de presse n'a abouti, en fin de compte, qu'à exacerber le sentiment faux qu'il devrait y avoir un vainqueur et un vaincu, ce dernier devant n'être que la direction.
La libéralisation des politiques aériennes à travers le monde a donné aujourd'hui son premier résultat concret, en facilitant notamment la tâche des dirigeants de la RAM dans cette épreuve difficile. Ils ont pu louer sur le marché des avions, assurer le transport des centaines de milliers de passager, enfin donner si besoin la terrible leçon aux pilotes grévistes que, contrairement aux années précédentes, la parade existe bel et bien. Driss Benhima, président de Royal Air Maroc, confronté à plusieurs reprises au phénomène de grève, souligne, pince-sans-rire, dans l'interview qu'il nous a accordée, que désormais «L'AMPL n'est plus en mesure de perturber gravement et encore moins de paralyser le transport aérien national, de prendre en otages les passagers et d'obliger ainsi comme elle l'a fait une dizaine de fois en quinze ans depuis 1993 la compagnie à accepter ses exigences et ses diktats».
Il estime que les trafics ont été intégralement assurés en dépit du mouvement de grève suivi à hauteur de 90%. Commentant les diverses revendications des pilotes, dont notamment la fameuse «marocanisation des postes de commandement de bord», il estime qu'elle est fallacieuse et s'étend sur la question avec arguments et assure qu'en tout état de cause le groupe Royal Air Maroc s'inscrit d'emblée dans la marocanisation. http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Article.asp?idr=110&id=118030
Entretien avec Driss Benhima, président de Royal Air Maroc
La RAM ne sera plus exposée aux menaces des grévistes
«Nous avons loué des avions pour assurer le maintien et la régularité des vols»
Une grande partie des pilotes de Royal Air Maroc a décidé de débrayer cette semaine, à un moment où le pic des activités est atteint.
Les incommodités créées par une grève de plusieurs jours et fortement suivie ont incité les dirigeants de la compagnie nationale à faire le choix radical d'une riposte qui, pour prendre les grévistes de court, aura été salutaire : les avions, loués, ont décollé dans tous les sens et la régularité des vols respectée. Si le bras de fer continue de plus belle, les négociations ne sont pas pour autant rompues. La surenchère par voie de presse n'a abouti, en fin de compte, qu'à exacerber le sentiment faux qu'il devrait y avoir un vainqueur et un vaincu, ce dernier devant n'être que la direction.
La libéralisation des politiques aériennes à travers le monde a donné aujourd'hui son premier résultat concret, en facilitant notamment la tâche des dirigeants de la RAM dans cette épreuve difficile. Ils ont pu louer sur le marché des avions, assurer le transport des centaines de milliers de passager, enfin donner si besoin la terrible leçon aux pilotes grévistes que, contrairement aux années précédentes, la parade existe bel et bien. Driss Benhima, président de Royal Air Maroc, confronté à plusieurs reprises au phénomène de grève, souligne, pince-sans-rire, dans l'interview qu'il nous a accordée, que désormais «L'AMPL n'est plus en mesure de perturber gravement et encore moins de paralyser le transport aérien national, de prendre en otages les passagers et d'obliger ainsi comme elle l'a fait une dizaine de fois en quinze ans depuis 1993 la compagnie à accepter ses exigences et ses diktats».
Il estime que les trafics ont été intégralement assurés en dépit du mouvement de grève suivi à hauteur de 90%. Commentant les diverses revendications des pilotes, dont notamment la fameuse «marocanisation des postes de commandement de bord», il estime qu'elle est fallacieuse et s'étend sur la question avec arguments et assure qu'en tout état de cause le groupe Royal Air Maroc s'inscrit d'emblée dans la marocanisation. http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Article.asp?idr=110&id=118030