Rien ne permet encore d'affirmer que le décès d'un enfant de 9 ans, le 8 décembre, est lié à sa vaccination quatre jours plus tôt avec le vaccin sans adjuvant Panenza. Dans un communiqué publié samedi 12 décembre, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) indique que "les éléments disponibles ne permettent pas d'établir l'origine" de cette mort, "ni de se prononcer sur le rôle éventuel de la vaccination". Les résultats de l'autopsie médico-légale ne sont pas encore disponibles et "d'autres investigations sont en cours, notamment des analyses virologiques et bactériennes", ajoute l'Afssaps.
Ce décès encore inexpliqué intervient alors que des études dans différents pays montrent que la grippe A(H1N1) a un taux de mortalité analogue à celui de la grippe saisonnière. L'édition électronique du Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l'Institut de veille sanitaire (InVS), publiée le 10 décembre, fait état d'une létalité "estimée entre 1/1 000 et 1/10 000, comparable à la létalité de la grippe saisonnière". L'InVS ajoute cependant qu'"il est difficile de prévoir l'évolution de l'épidémie et du virus dans les mois à venir". Cette estimation a été réalisée au moment où la France métropolitaine comptait 91 décès dus à la grippe A. Un nombre qui atteint 139 morts au 11 décembre. "La mortalité la plus forte est retrouvée chez les adultes entre 20 et 50 ans", précise l'InVS.
L'analyse conduite par les autorités sanitaires britanniques, et publiée le 10 décembre sur le site du British Medical Journal, fournit un taux de mortalité de 26 décès pour 100 000 cas cliniques de grippe A(H1N1). Ces données ont été calculées sur les 138 décès identifiés comme liés au virus pandémique et les 540 000 cas de grippe A(H1N1) confirmés entre le 1er juin et le 8 novembre 2009. Par comparaison, le taux de mortalité lors de la grippe espagnole de 1918 était de 2 à 3 % et ceux des pandémies de 1957-1958 et de 1967-1968 tournaient autour de 0,2 %.
"Interprétation périlleuse"
Le taux calculé pour le Royaume-Uni est nettement inférieur (de quatre à quarante fois) à celui avancé pour la France, mais l'InVS reconnaît que dans ses données "l'interprétation de la létalité est périlleuse en raison des nombreux biais affectant le numérateur (nombre des décès) et le dénominateur (nombre des cas)."
Aux Etats-Unis, le Centre de prévention et de contrôle des maladies (CDC) a fourni ses évaluations pour la période allant d'avril au 14 novembre : 9 820 décès liés à la grippe A(H1N1) sur un total de 47 millions de cas, soit un taux de mortalité de 20 pour 100 000 cas, proche des données britanniques.
Partout dans le monde, le pire semble passé, la France faisant exception dans ce paysage sanitaire. L'Organisation mondiale de la santé signale ainsi le 11 décembre qu'"à l'exception de la France, où les infections de type grippal continuent de croître", ces dernières ont "atteint ou dépassé le pic épidémique dans la plupart des pays d'Europe de l'Ouest".
Paul Benkimoun
http://www.lemonde.fr/epidemie-grip...ue-la-grippe-saisonniere_1280276_1225408.html
Ce décès encore inexpliqué intervient alors que des études dans différents pays montrent que la grippe A(H1N1) a un taux de mortalité analogue à celui de la grippe saisonnière. L'édition électronique du Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l'Institut de veille sanitaire (InVS), publiée le 10 décembre, fait état d'une létalité "estimée entre 1/1 000 et 1/10 000, comparable à la létalité de la grippe saisonnière". L'InVS ajoute cependant qu'"il est difficile de prévoir l'évolution de l'épidémie et du virus dans les mois à venir". Cette estimation a été réalisée au moment où la France métropolitaine comptait 91 décès dus à la grippe A. Un nombre qui atteint 139 morts au 11 décembre. "La mortalité la plus forte est retrouvée chez les adultes entre 20 et 50 ans", précise l'InVS.
L'analyse conduite par les autorités sanitaires britanniques, et publiée le 10 décembre sur le site du British Medical Journal, fournit un taux de mortalité de 26 décès pour 100 000 cas cliniques de grippe A(H1N1). Ces données ont été calculées sur les 138 décès identifiés comme liés au virus pandémique et les 540 000 cas de grippe A(H1N1) confirmés entre le 1er juin et le 8 novembre 2009. Par comparaison, le taux de mortalité lors de la grippe espagnole de 1918 était de 2 à 3 % et ceux des pandémies de 1957-1958 et de 1967-1968 tournaient autour de 0,2 %.
"Interprétation périlleuse"
Le taux calculé pour le Royaume-Uni est nettement inférieur (de quatre à quarante fois) à celui avancé pour la France, mais l'InVS reconnaît que dans ses données "l'interprétation de la létalité est périlleuse en raison des nombreux biais affectant le numérateur (nombre des décès) et le dénominateur (nombre des cas)."
Aux Etats-Unis, le Centre de prévention et de contrôle des maladies (CDC) a fourni ses évaluations pour la période allant d'avril au 14 novembre : 9 820 décès liés à la grippe A(H1N1) sur un total de 47 millions de cas, soit un taux de mortalité de 20 pour 100 000 cas, proche des données britanniques.
Partout dans le monde, le pire semble passé, la France faisant exception dans ce paysage sanitaire. L'Organisation mondiale de la santé signale ainsi le 11 décembre qu'"à l'exception de la France, où les infections de type grippal continuent de croître", ces dernières ont "atteint ou dépassé le pic épidémique dans la plupart des pays d'Europe de l'Ouest".
Paul Benkimoun
http://www.lemonde.fr/epidemie-grip...ue-la-grippe-saisonniere_1280276_1225408.html