adaghar
Yemmac tadehcurt...
« Les trois quarts de la population de lempire marocain sont de race berbère, le reste correspond à ceux dorigine arabe. Non seulement cela est vrai, en plus on peut affirmer quen Afrique du Nord, du Souss jusquau Tunisie, les populations berbères sont prépondérantes à tel point que les ezhuanes (habitants au delà dAlger), parlent presque la même langue que les habitants du Rif.
A partir de cette observation, il résulte dune grande importance létude de "schelja" (tamazight en espagnol) pour les espagnols et un pari réussi du Général Jordana de proposer son enseignement de manière officielle.
Le berbère ou "schelja" offre divers dialectes, et celui que parlent nos concitoyens est le "tamasigt", mot dérivé de "madeguis"(repris comme tel dans le texte originel, écrit en espagnol), qui est le nom dun des fondateurs des populations berbères de ces territoires.
Les maures nécrivent pas de "schelja", mais pour son enseignement, il conviendrait transcrire ses sons en espagnol ou en arabe, puisque à travers ces deux graphies, on peut exprimer facilement ses sons, fortement gutturaux et spirantisés. Son architecture grammaticale, même sil est très compliquée, narrête pas de nous offrir des difficultés et surtout ce que représente pour leuropéen la prononciation de larges exercices et la continuelle pratique.
Dans cette région, le "schelja" a reçu dans son dictionnaire pas mal de mots arabes. Par contre au Souss, il est plus pur vu quil na pas pu subir linfluence dautres langues.
Honoré par cette nomination en tant que professeur de "schelja" dans lAcadémie Officielle de cette ville, je devrais répondre à la confiance faite en ma personne, en essayant de déployer tous mes efforts en faveur de cette finalité, cest-à-dire, que dans peu du temps, il y aurait des personnes capables de sentendre avec les autochtones.
Au vénérable père franciscain espagnol Pedro Sarrionandia (auteur du livre en 1905 et 1925), homme très cultivé, correspond la gloire davoir écrit une grammaire très complète de "schelja" dont la confection démontre ses profondes connaissances de la langue. Et quant à moi, dans mon rôle de professeur, appuyé par mon auxiliaire Mohamed Tah-Tah, je me propose de suivre sa méthode dexposition et utiliser les thèmes et exercices que le livre contient.
Les exercices quotidiens consisteraient en fait lécriture dans les ardoises et les traductions, et quand les élèves auraient acquis un certain niveau, nous aurions des pratiques de conversation.
Mes souhaits cest ce que tout le monde qui suit ses classes, militaires ou compatriotes, arrivent à posséder une langue fortement nécessaire ici, et je prie à Dieu à nous aider dans cette tâche. »
Mohamed Abd-El-Krim Khattabi,
Professeur de lAcadémie de « Schelja ».
El Telegrama del Rif, Melilla, 2 octobre 1914.
http://www.afrique-du-nord.com/article.php3?id_article=639
A partir de cette observation, il résulte dune grande importance létude de "schelja" (tamazight en espagnol) pour les espagnols et un pari réussi du Général Jordana de proposer son enseignement de manière officielle.
Le berbère ou "schelja" offre divers dialectes, et celui que parlent nos concitoyens est le "tamasigt", mot dérivé de "madeguis"(repris comme tel dans le texte originel, écrit en espagnol), qui est le nom dun des fondateurs des populations berbères de ces territoires.
Les maures nécrivent pas de "schelja", mais pour son enseignement, il conviendrait transcrire ses sons en espagnol ou en arabe, puisque à travers ces deux graphies, on peut exprimer facilement ses sons, fortement gutturaux et spirantisés. Son architecture grammaticale, même sil est très compliquée, narrête pas de nous offrir des difficultés et surtout ce que représente pour leuropéen la prononciation de larges exercices et la continuelle pratique.
Dans cette région, le "schelja" a reçu dans son dictionnaire pas mal de mots arabes. Par contre au Souss, il est plus pur vu quil na pas pu subir linfluence dautres langues.
Honoré par cette nomination en tant que professeur de "schelja" dans lAcadémie Officielle de cette ville, je devrais répondre à la confiance faite en ma personne, en essayant de déployer tous mes efforts en faveur de cette finalité, cest-à-dire, que dans peu du temps, il y aurait des personnes capables de sentendre avec les autochtones.
Au vénérable père franciscain espagnol Pedro Sarrionandia (auteur du livre en 1905 et 1925), homme très cultivé, correspond la gloire davoir écrit une grammaire très complète de "schelja" dont la confection démontre ses profondes connaissances de la langue. Et quant à moi, dans mon rôle de professeur, appuyé par mon auxiliaire Mohamed Tah-Tah, je me propose de suivre sa méthode dexposition et utiliser les thèmes et exercices que le livre contient.
Les exercices quotidiens consisteraient en fait lécriture dans les ardoises et les traductions, et quand les élèves auraient acquis un certain niveau, nous aurions des pratiques de conversation.
Mes souhaits cest ce que tout le monde qui suit ses classes, militaires ou compatriotes, arrivent à posséder une langue fortement nécessaire ici, et je prie à Dieu à nous aider dans cette tâche. »
Mohamed Abd-El-Krim Khattabi,
Professeur de lAcadémie de « Schelja ».
El Telegrama del Rif, Melilla, 2 octobre 1914.
http://www.afrique-du-nord.com/article.php3?id_article=639