Le scrutin législatif qui se déroule samedi est la première élection libre de l'histoire du pays.
Pourquoi la Libye se différencierait-elle des deux pays qui l'encadrent, l'Égypte et la Tunisie, où les islamistes sont sortis vainqueurs des premières élections démocratiques organisées dans la foulée de leur révolution? Aux Frères musulmans libyens, dont le parti «Justice et Reconstruction» présente le plus grand nombre candidats au scrutin législatif du 7 juillet, «l'Alliance des forces nationales» de l'ancien premier ministre Mahmoud Jibril offre, certes, une alternative électorale crédible. Mais ce rassemblement hétéroclite, autour d'un leader qui ne se présente pas à ce scrutin, n'aura sans doute pas la même force d'entraînement que des «Frères» pouvant lever la bannière de l'islam en guise de programme.
En l'absence de sondages, et sans la moindre référence électorale après les quarante-deux années de la dictature de Mouammar Kadhafi, les pronostics sont risqués. L'ancestrale division géographique et tribale libyenne, combinée au système proportionnel retenu pour l'élection de 80 des 200 députés du pays, laisse à penser qu'aucun parti n'aura, à lui seul, la majorité, et qu'il lui faudra en conséquence trouver des partenaires pour conquérir le poste de premier ministre. Matrice de l'islam politique en Libye, les Frères musulmans peuvent, selon les alliances qu'il leur faudra nouer, engendrer un régime plus ou moins proche de l'Occident.
http://www.lefigaro.fr/internationa...00846-la-libye-a-l-heure-de-la-democratie.php
Pourquoi la Libye se différencierait-elle des deux pays qui l'encadrent, l'Égypte et la Tunisie, où les islamistes sont sortis vainqueurs des premières élections démocratiques organisées dans la foulée de leur révolution? Aux Frères musulmans libyens, dont le parti «Justice et Reconstruction» présente le plus grand nombre candidats au scrutin législatif du 7 juillet, «l'Alliance des forces nationales» de l'ancien premier ministre Mahmoud Jibril offre, certes, une alternative électorale crédible. Mais ce rassemblement hétéroclite, autour d'un leader qui ne se présente pas à ce scrutin, n'aura sans doute pas la même force d'entraînement que des «Frères» pouvant lever la bannière de l'islam en guise de programme.
En l'absence de sondages, et sans la moindre référence électorale après les quarante-deux années de la dictature de Mouammar Kadhafi, les pronostics sont risqués. L'ancestrale division géographique et tribale libyenne, combinée au système proportionnel retenu pour l'élection de 80 des 200 députés du pays, laisse à penser qu'aucun parti n'aura, à lui seul, la majorité, et qu'il lui faudra en conséquence trouver des partenaires pour conquérir le poste de premier ministre. Matrice de l'islam politique en Libye, les Frères musulmans peuvent, selon les alliances qu'il leur faudra nouer, engendrer un régime plus ou moins proche de l'Occident.
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