Quatre États, dont trois musulmans, et quarante-quatre organisations, pour la plupart islamistes, figurent dans le rapport annuel du département dÉtat américain.
Officiellement, les « États voyous » ne font plus partie du voca*bulaire du département dÉtat dHillary Clinton. Mais Washington continue de stigmatiser des pays et des organisations avec des critères pour le moins subjectifs. Les « néocons » ont quitté la Maison Blanche mais quatre pays sont encore « black*listés » dans le rapport annuel du département dÉtat, dont lIran, qui remporte la palme de lÉtat « le plus actif dans le soutien au terrorisme et à des groupes hostiles au processus de paix au Moyen-Orient ». Déjà dans le collimateur pour son programme nucléaire, Téhéran est accusé de soutenir le Hamas et le FPLP palestiniens, le Hezbollah libanais et les talibans afghans, et de ne pas traduire en justice les activistes dAl-Qaïda arrêtés sur son territoire. Le même reproche est fait à la Syrie, second lauréat musulman de cette liste noire. Le Soudan, malgré des efforts reconnus de collaboration de certains de ses services avec la CIA, est mis aussi au ban. Idem pour Cuba, lennemi révolutionnaire de Washington, qui, malgré le relatif retrait de Fidel Castro, continue daccuser La Havane dabriter des terroristes (comme ceux des Farc ou de lETA).
Du côté des organisations, les Basques de lETA côtoient à nouveau les Farc, mais aussi les Irlandais de lIRA, les Sri Lankais des Tigres tamouls, les Kurdes du PKK ou les maoïstes péruviens du Sentier lumineux. Léclectisme du dépar*tement dÉtat est toutefois très relatif : sur les 44 organisations listées, plus des deux tiers sont islamistes ou assimilées. Al-Qaïda et ses « filiales » maghrébines Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), le Groupe islamique combattant libyen (GICL) et le Groupe islamique combattant marocain (GICM) , ainsi que le Hezbollah libanais et la Gamaa al-Islamiya égyptienne sont bien évidemment au premier rang. Le Hamas est également gravé dans ce document depuis 1997. Outre des attaques et des attentats-suicides contre des civils en Israël, on reproche à lorganisation victorieuse des élections palestiniennes de 2006 davoir organisé « un coup dÉtat militaire » contre le Fatah en juin 2007. Mais la récente renonciation tacite de Khaled Mechaal à la fameuse charte du Hamas, qui prône la destruction de lÉtat dIsraël, pourrait marquer un tournant. Commentant les récents efforts dObama pour relancer le processus de paix israélo-palestinien, le chef en exil du mouvement a en effet souligné, dans une interview au New York Times du 5 mai, « le discours différent et positif » du président américain et demandé que lon oublie la charte, « vieille de vingt ans », ajoutant que « nous sommes le fruit de nos expériences ». Mais, pour lheure, le Hamas reste frappé du sceau de linfamie par Washington, qui interdit son territoire à toute personne en relation avec lui en application du Patriot Act de 2001. « Le gouvernement américain approuve le terrorisme dÉtat dIsraël contre le peuple palestinien et arabe », a commenté Bruno Rodriguez, chef de la diplomatie cubaine.
Jeune Afrique
Officiellement, les « États voyous » ne font plus partie du voca*bulaire du département dÉtat dHillary Clinton. Mais Washington continue de stigmatiser des pays et des organisations avec des critères pour le moins subjectifs. Les « néocons » ont quitté la Maison Blanche mais quatre pays sont encore « black*listés » dans le rapport annuel du département dÉtat, dont lIran, qui remporte la palme de lÉtat « le plus actif dans le soutien au terrorisme et à des groupes hostiles au processus de paix au Moyen-Orient ». Déjà dans le collimateur pour son programme nucléaire, Téhéran est accusé de soutenir le Hamas et le FPLP palestiniens, le Hezbollah libanais et les talibans afghans, et de ne pas traduire en justice les activistes dAl-Qaïda arrêtés sur son territoire. Le même reproche est fait à la Syrie, second lauréat musulman de cette liste noire. Le Soudan, malgré des efforts reconnus de collaboration de certains de ses services avec la CIA, est mis aussi au ban. Idem pour Cuba, lennemi révolutionnaire de Washington, qui, malgré le relatif retrait de Fidel Castro, continue daccuser La Havane dabriter des terroristes (comme ceux des Farc ou de lETA).
Du côté des organisations, les Basques de lETA côtoient à nouveau les Farc, mais aussi les Irlandais de lIRA, les Sri Lankais des Tigres tamouls, les Kurdes du PKK ou les maoïstes péruviens du Sentier lumineux. Léclectisme du dépar*tement dÉtat est toutefois très relatif : sur les 44 organisations listées, plus des deux tiers sont islamistes ou assimilées. Al-Qaïda et ses « filiales » maghrébines Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), le Groupe islamique combattant libyen (GICL) et le Groupe islamique combattant marocain (GICM) , ainsi que le Hezbollah libanais et la Gamaa al-Islamiya égyptienne sont bien évidemment au premier rang. Le Hamas est également gravé dans ce document depuis 1997. Outre des attaques et des attentats-suicides contre des civils en Israël, on reproche à lorganisation victorieuse des élections palestiniennes de 2006 davoir organisé « un coup dÉtat militaire » contre le Fatah en juin 2007. Mais la récente renonciation tacite de Khaled Mechaal à la fameuse charte du Hamas, qui prône la destruction de lÉtat dIsraël, pourrait marquer un tournant. Commentant les récents efforts dObama pour relancer le processus de paix israélo-palestinien, le chef en exil du mouvement a en effet souligné, dans une interview au New York Times du 5 mai, « le discours différent et positif » du président américain et demandé que lon oublie la charte, « vieille de vingt ans », ajoutant que « nous sommes le fruit de nos expériences ». Mais, pour lheure, le Hamas reste frappé du sceau de linfamie par Washington, qui interdit son territoire à toute personne en relation avec lui en application du Patriot Act de 2001. « Le gouvernement américain approuve le terrorisme dÉtat dIsraël contre le peuple palestinien et arabe », a commenté Bruno Rodriguez, chef de la diplomatie cubaine.
Jeune Afrique