Lundi 27 Septembre 2010
Un cadeau pour les concurrents d'EDF
La loi Nome va faire flamber les prix pour permettre à la concurrence de se développer.
Adopté en première lecture par l'Assemblée nationale en juin, le projet de loi sur la nouvelle organisation du marché de l'électricité (Nome) commencera à être débattu cet après-midi au Sénat. Peu médiatisé, ce texte, qui prévoit de mettre à disposition des concurrents d'EDF, 25 % de l'électricité produite par les centrales nucléaires, est pourtant vivement contesté par les organisations syndicales et la CGT en particulier, qui dénonce depuis plusieurs mois « un hold-up » sur un bien national. « Le parc nucléaire appartient aux Français qui ont financé sa construction en s'acquittant de leurs factures », martèle le syndicat, rejoint par les parlementaires communistes et socialistes qui s'opposent au projet du gouvernement.
Syndicats et partis de gauche dénoncent également les conséquences désastreuses de cette loi pour les usagers, elle va mécaniquement provoquer une véritable flambée des prix.
Selon les prévisions de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), les tarifs réglementés devraient ainsi bondir de 7,1 % à 11,4 % dès cette année et continuer d'augmenter de 3,1 % à 3, 5 % par an entre 2011 et 2015.
EDF n'entend pas en effet fournir gratuitement l'énergie à ses concurrents. Le groupe réclame un prix de vente de 42 euros le mégawattheure, alors qu'il n'est que de 34 euros actuellement.
Cette flambée est d'autant plus inadmissible pour les adversaires du projet de loi qu'elle n'a pas d'autre raison d'être que de permettre à la concurrence de se développer. Le nombre de foyers comme d'entreprises ayant fait le choix de quitter les tarifs réglementés reste très marginal. Et ce pour une raison simple : le prix de l'électricité en France est encore trop bas pour que les concurrents d'EDF soient en mesure de faire des offres commerciales capables de rivaliser avec les fameux tarifs. Qui a dit déjà que la concurrence faisait baisser les prix ?
P.-H. L.
Tous droits réservés : L'Humanité Diff. 55 629 ex. (source OJD 2005)
Social-Eco
Un cadeau pour les concurrents d'EDF
La loi Nome va faire flamber les prix pour permettre à la concurrence de se développer.
Adopté en première lecture par l'Assemblée nationale en juin, le projet de loi sur la nouvelle organisation du marché de l'électricité (Nome) commencera à être débattu cet après-midi au Sénat. Peu médiatisé, ce texte, qui prévoit de mettre à disposition des concurrents d'EDF, 25 % de l'électricité produite par les centrales nucléaires, est pourtant vivement contesté par les organisations syndicales et la CGT en particulier, qui dénonce depuis plusieurs mois « un hold-up » sur un bien national. « Le parc nucléaire appartient aux Français qui ont financé sa construction en s'acquittant de leurs factures », martèle le syndicat, rejoint par les parlementaires communistes et socialistes qui s'opposent au projet du gouvernement.
Syndicats et partis de gauche dénoncent également les conséquences désastreuses de cette loi pour les usagers, elle va mécaniquement provoquer une véritable flambée des prix.
Selon les prévisions de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), les tarifs réglementés devraient ainsi bondir de 7,1 % à 11,4 % dès cette année et continuer d'augmenter de 3,1 % à 3, 5 % par an entre 2011 et 2015.
EDF n'entend pas en effet fournir gratuitement l'énergie à ses concurrents. Le groupe réclame un prix de vente de 42 euros le mégawattheure, alors qu'il n'est que de 34 euros actuellement.
Cette flambée est d'autant plus inadmissible pour les adversaires du projet de loi qu'elle n'a pas d'autre raison d'être que de permettre à la concurrence de se développer. Le nombre de foyers comme d'entreprises ayant fait le choix de quitter les tarifs réglementés reste très marginal. Et ce pour une raison simple : le prix de l'électricité en France est encore trop bas pour que les concurrents d'EDF soient en mesure de faire des offres commerciales capables de rivaliser avec les fameux tarifs. Qui a dit déjà que la concurrence faisait baisser les prix ?
P.-H. L.
Tous droits réservés : L'Humanité Diff. 55 629 ex. (source OJD 2005)