Ebola: la France est sereine mais reste vigilante
Par damien Mascret - le 03/04/2014
Le Direction générale de la santé a activé différents dispositifs de surveillance.
A ce jour, aucun cas d'Ebola n'a été déclaré en France.
Cette maladie virale redoutable, car mortelle dans 90 % des cas, sévit en Afrique de l'Ouest depuis le début de 2014, en particulier en Guinée, Sierra Leone et Liberia.
Jeudi matin sur i-Télé, Marisol Touraine, ministre des affaires sociales, confirmait avoir activé des «procédures d'alerte et informations». Elle se voulait toutefois rassurante: «À ma connaissance il n'y a pas eu de cas en France à l'heure ou je vous parle. Il n'y a aujourd'hui pas de raison de s'inquiéter particulièrement mais il est nécessaire de faire preuve de vigilance et c'est le rôle des autorités sanitaires.»
Probabilité faible de cas importé
L'OMS et la Commission européenne avaient bien sûr été alertées par la France dès que le Centre national de référence des fièvres hémorragiques virales de Lyon (Pasteur) avait confirmé, le 21 mars, la présence de la souche «Zaïre», la plus dangereuse, d'Ebola en Guinée.
Le ministère de l'intérieur, comme d'ailleurs les différents partenaires interministériels de la DGS, sont informé de l'évolution de l'épidémie en cours.
Si la probabilité qu'un malade d'Ebola entreprenne un voyage dès que les symptômes, souvent très sévères, apparaissent, ceci ne peut être complètement exclu car la période d'incubation est en moyenne de 8 à 10 jours, avec des extrêmes allant de 2 à 21 jours
.La contamination se fait par contact direct avec les liquides biologiques (sang, sperme, excrètions, salive) d'une personne infectée. Un malade devient contaminant lorsque les symptômes apparaissent.
Instructions tout azimut
Il a aussi fallut avertir les sociétés de rapatriement, «ce type de rapatriement ne pouvant être réalisé sans la validation de la DGS conformément à la circulaire ad hoc», précise la DGS.
Les mesures de prise en charge, avec isolement du malade éventuel, ont évidemment été rappelées aux hôpitaux et aux Samu. «Les cas possibles et confirmés seront pris en charge dans les établissements de santé spécifiques dotés de moyens ad hoc (établissements de référence de zone)», explique la DGS. Elle a également diffusé une instruction aux Agences régionales de santé (ARS) avec le rappel des consignes de prise en charge et pour que tous les cas suspects soient signalés au Centre opérationnel de réception et régulation des urgences sanitaires et sociales de la Direction générale de la Santé (CORRUSS).
La Direction générale de la santé reste «attentive»
Enfin, l'ARS d'Ile-de-France a été plus spécifiquement mise en alerte en raison de l'arrivée de vols en provenance des pays concernés à ce jour
. En lien avec l'institut national de veille sanitaire (invs) et le ministère des affaires étrangères, la Direction générale de la santé (DGS) se dit «attentive à l'évolution de la situation sanitaire en cours dans les pays concernés par l'épidémie de fièvre hémorragique virale Ebola»,
autrement dit la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone.
«En fonction de l'évolution de la situation sanitaire des pays concernés, ces mesures pourront être renforcées» précise-t-on à la DGS. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) qualifie le risque d'importation de cas en Europe de «très faible». Un dossier «Ebola» à l'attention des professionnels de santé et des voyageurs est accessible sur le site du ministère de la santé.
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mam