Limam de la Grande Mosquée jette l'anathème sur les oulémas chiites
Cheikh Adel Al-Kalbani, le premier imam noir de la Grande Mosquée à La Mecque, vers laquelle se tournent les musulmans cinq fois par jour pour prier, a jeté lanathème sur les oulémas chiites qui, selon lui, nont pas le droit de siéger au «Comité des Grands Oulémas», la plus haute instance religieuse en Arabie saoudite.
Tous des hérétiques !
«Je pense que les oulémas chiites sont des hérétiques», a décrété limam qui était interrogé dans la nuit de lundi à mardi par la BBC Arabic Television, la chaîne d'information continue en arabe.
«En ce qui concerne le commun des chiites, on pourrait, éventuellement, en discuter», a ajouté cheikh Kalbani, nommé par le roi Abdallah, le 4 septembre 2008, imam de la Mosquée du premier sanctuaire de lislam, vers lequel se dirigent chaque année plus de deux millions de pèlerins musulmans de toutes les confessions.
«En effet, je ne peux pas considérer comme musulman quelquun qui connaît la valeur (pour les sunnites) dAbou Bakr (le fidèle Compagnon du prophète Mahomet), puis linsulte, le maudit et met en garde les musulmans contre lui », a argué cheikh Kalbani.
«Celui qui connaît la place dAbou Bakr (dans lislam) et ne reconnaît pas quil est lun des Compagnons du prophète, est, sans aucun doute, un hérétique, même sil est sunnite», a répété cheikh Kalbani, en estimant que « le chiite ordinaire, pourrait avoir lexcuse de lignorance ou de légarement».
Interdits de siéger au sein du «Comité»
Limam d«Al-Masjid Al-Haram» a par ailleurs estimé que «les chiites nont pas le droit dêtre représentés au sein du Comité des Grands Oulémas» saoudiens.
«LEtat saoudien est régi par la doctrine salafiste (wahhabisme). Il y a bien des chiites dans le royaume, mais cest une minorité et ils ne doivent pas figurer dans le Comité des Grands Oulémas », a encore argué le dignitaire religieux.
«Dailleurs, a-t-il démontré, eux-mêmes ne reconnaissent pas le Comité des Grands Oulémas et ils ont leur propre Marjaiya (référence, la plus haute autorité religieuse chiite dans la région orientale » du royaume.
Ce Comité a été élargi, le 13 février dernier, aux trois autres doctrines de lislam sunnite (malékite, hanéfite, chafiite), alors que jusqualors, cette instance était formée exclusivement de membres de lécole hanbalite, connue pour son rigorisme. Mais la communauté chiite ny est pas représentée.
Ces derniers mois, des chiites sexprimant sur des sites internet, ont réclamé «linstauration du pluralisme confessionnel» et ont demandé lentrée doulémas chiites au Comité.
Trop de droits !
Les chiites saoudiens représentent entre 5% à 10%, selon des estimations officieuses et, selon des écrivains chiites, entre 15% à 20% de la population autochtone saoudienne, estimée à quelque 18 millions d'habitants. Ils sont concentrés notamment dans la province de l'Est, une région riche en pétrole mitoyenne du Koweït et du sud de l'Irak.
Les chiites affirment souffrir de discriminations, en particulier linterdiction daccès aux postes politiques clés, aux postes militaires, diplomatiques et de sécurité, ainsi que dexercer leurs rites religieux et leurs activités culturelles.
Mais le gouvernement saoudien, dominé par les sunnites qui sinspirent du wahhabisme, une doctrine fondamentaliste qui se caractérise par un grand rigorisme, assure que les chiites jouissent de tous leurs droits.
«Ils ont plus que leurs droits», a même assuré cheikh Kalbani..
Cheikh Adel Al-Kalbani, le premier imam noir de la Grande Mosquée à La Mecque, vers laquelle se tournent les musulmans cinq fois par jour pour prier, a jeté lanathème sur les oulémas chiites qui, selon lui, nont pas le droit de siéger au «Comité des Grands Oulémas», la plus haute instance religieuse en Arabie saoudite.
Tous des hérétiques !
«Je pense que les oulémas chiites sont des hérétiques», a décrété limam qui était interrogé dans la nuit de lundi à mardi par la BBC Arabic Television, la chaîne d'information continue en arabe.
«En ce qui concerne le commun des chiites, on pourrait, éventuellement, en discuter», a ajouté cheikh Kalbani, nommé par le roi Abdallah, le 4 septembre 2008, imam de la Mosquée du premier sanctuaire de lislam, vers lequel se dirigent chaque année plus de deux millions de pèlerins musulmans de toutes les confessions.
«En effet, je ne peux pas considérer comme musulman quelquun qui connaît la valeur (pour les sunnites) dAbou Bakr (le fidèle Compagnon du prophète Mahomet), puis linsulte, le maudit et met en garde les musulmans contre lui », a argué cheikh Kalbani.
«Celui qui connaît la place dAbou Bakr (dans lislam) et ne reconnaît pas quil est lun des Compagnons du prophète, est, sans aucun doute, un hérétique, même sil est sunnite», a répété cheikh Kalbani, en estimant que « le chiite ordinaire, pourrait avoir lexcuse de lignorance ou de légarement».
Interdits de siéger au sein du «Comité»
Limam d«Al-Masjid Al-Haram» a par ailleurs estimé que «les chiites nont pas le droit dêtre représentés au sein du Comité des Grands Oulémas» saoudiens.
«LEtat saoudien est régi par la doctrine salafiste (wahhabisme). Il y a bien des chiites dans le royaume, mais cest une minorité et ils ne doivent pas figurer dans le Comité des Grands Oulémas », a encore argué le dignitaire religieux.
«Dailleurs, a-t-il démontré, eux-mêmes ne reconnaissent pas le Comité des Grands Oulémas et ils ont leur propre Marjaiya (référence, la plus haute autorité religieuse chiite dans la région orientale » du royaume.
Ce Comité a été élargi, le 13 février dernier, aux trois autres doctrines de lislam sunnite (malékite, hanéfite, chafiite), alors que jusqualors, cette instance était formée exclusivement de membres de lécole hanbalite, connue pour son rigorisme. Mais la communauté chiite ny est pas représentée.
Ces derniers mois, des chiites sexprimant sur des sites internet, ont réclamé «linstauration du pluralisme confessionnel» et ont demandé lentrée doulémas chiites au Comité.
Trop de droits !
Les chiites saoudiens représentent entre 5% à 10%, selon des estimations officieuses et, selon des écrivains chiites, entre 15% à 20% de la population autochtone saoudienne, estimée à quelque 18 millions d'habitants. Ils sont concentrés notamment dans la province de l'Est, une région riche en pétrole mitoyenne du Koweït et du sud de l'Irak.
Les chiites affirment souffrir de discriminations, en particulier linterdiction daccès aux postes politiques clés, aux postes militaires, diplomatiques et de sécurité, ainsi que dexercer leurs rites religieux et leurs activités culturelles.
Mais le gouvernement saoudien, dominé par les sunnites qui sinspirent du wahhabisme, une doctrine fondamentaliste qui se caractérise par un grand rigorisme, assure que les chiites jouissent de tous leurs droits.
«Ils ont plus que leurs droits», a même assuré cheikh Kalbani..