"La mort de Latifa? J’sais plus !"

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"La mort de Latifa? J’sais plus !"

(29/01/2013)




© BELGA


Vahit Ozen dit avoir bu et souffrir de problèmes psychologiques depuis 20 ans

BRUXELLES Premiers moments importants, hier, aux assises de Bruxelles-Capitale, appelées à statuer sur la culpabilité de Vahit Ozen, un ressortissant turc âgé de 54 ans.

Il est accusé de l’assassinat de son ancienne compagne, Latifa Youbi, perpétré en pleine rue à Berchem-Sainte-Agathe, tôt dans la matinée du 12 mars 2010.

La victime, mère de famille, allait avoir 43 ans. Courageusement, elle avait élevé seule son fils, à partir de 1993, après la mort de son mari qui avait succombé à un cancer.

Vers 2008, elle avait rencontré Ozen, marié et père de famille. Ce dernier, qui menait une double vie, n’a jamais accepté la rupture.

Dans les mois qui ont précédé le drame, l’accusé n’a cessé de harceler la victime – et du même coup son fils Ilias – n’hésitant pas à lui adresser des menaces de mort.

Le jour du crime, il est venu attendre la jeune Marocaine et il ne lui a laissé aucune chance, vidant sur elle le chargeur de son Jericho calibre 9 mm.

Hier, pour expliquer son geste, le quinquagénaire a dit ne plus bien se souvenir de ce qu’il a fait. “Une fois de plus, j’avais beaucoup bu. Je ne savais plus ce que je faisais. J’ai de gros, gros problèmes psychologiques depuis 20 ans. Je sais que j’ai d’abord eu envie de me tuer. J’ai même essayé de me suicider. Mais Latifa, en tout cas, je n’ai jamais voulu la tuer”, a relaté le détenu.

Le président Philippe Van Lierde a observé que, pour la scène du suicide ou présumé tel, des projectiles ont été trouvés dans un mur et dans un plafond, laissant entendre que ce n’est pas la meilleure manière de se donner la mort.

Les avocats des parties civiles, Mes Hicham Chibane et Maxime Nardone, ne manqueront probablement pas d’en prendre argument pour soutenir que l’accusé avait tout simplement essayé son pistolet automatique…

Au reste, le quinqua a insisté sur le fait qu’il avait comblé la victime de cadeaux, qu’il l’entretenait et qu’il avait sacrifié pas moins de 150.000 euros pour elle, avec des enveloppes et des restos de grand prix. “Mais pourquoi faisait-elle alors des ménages au noir ?” , a objecté le magistrat. “Parce qu’elle aimait ça !”, a rétorqué Ozen.



Jean-Pierre De Staercke
 
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Il prend 18 ans pour l'assassinat de Latifa

(01/02/2013)




© BELGA

"La mort de Latifa? J’sais plus !"


La cour d'assises de Bruxelles a condamné Vahit Ozen à 18 ans de réclusion pour l'assassinat de sa maîtresse en mars 2010



BRUXELLES Les juges professionnels et les jurés ont pris en compte la gravité des faits et la brutalité avec laquelle ils ont été commis. "Le coupable s'est acharné sur la victime puis l'a abandonnée sur la voie publique sans plus aucun intérêt pour elle", a mentionné l'arrêt.

Mais aussi, les magistrats et le jury ont relevé que Vahit Ozen n'avait aucun antécédent judiciaire, qu'il avait émis des regrets, qu'il avait une personnalité fragile et enfin qu'il s'était livré à la police.

Vahit Ozen, âgé de 54 ans, marié et père de huit enfants, avait abattu son ex-maîtresse, Latifa Y., veuve et âgée de 42 ans, le 12 mars 2010, vers 08h00. Il lui avait tiré dessus à quatre reprises, sur le trottoir de la chaussée de Gand, à Berchem-Sainte-Agathe, à deux pas du domicile de Latifa Y.

L'homme était en dépression depuis que la victime l'avait quitté, deux mois avant les faits. Vendredi soir, le condamné s'est encore exprimé après le verdict, avec l'autorisation du président de la cour, Philippe Van Lierde.

Il a proposé au fils de la victime, un jeune homme d'une vingtaine d'années, désormais orphelin, de l'intégrer dans sa propre famille et de lui payer des études.

© La Dernière Heure 2013
 
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