La notion d'ijma, son fondement et ses conséquences

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Prizma
  • Date de début Date de début

Prizma

musulman
VIB
Salamun alaykum. Le Coran commande aux musulmans de ne pas se diviser. En ce sens, il est un fait établi que se séparer de la communauté est un comportement non louable en islam.

Néanmoins, l'ijma est-t-il un fondement véritable de l'islam qui serait fondé sur le Coran ou un hadith prophétique sahih véritable ? Une source différente, indépendante du Coran et de la Sunnah autonome ?

Lorsque nous recherchons la démonstration du fondement catégorique de l'ijma' dans les ouvrages de fiqh et chez les ulémas nous constatons qu'aucune démonstration d'un fondement de l'ijma' comme source du tachri' ou de l'imposition d'un avis particulier comme le seul valable n'est présenté.

Plus exactement, on lit dans les ouvrages classiques un certain "hadith" qui est en fait déformé et recyclé pour les besoins de la jurisprudence. Partageons ce supposé "hadith", et vérifions si il existe, et ce qu'il concerne...

A. Le hadith inexistant :

« Ma communauté ne s' accordera jamais sur une erreur. »

-- > En fait, ce hadith n'existe pas, et est une déformation d'un hadith qui n'a pas de rapport avec le fiqh. Par ailleurs, lorsque nous recherchons un exemple d'ijma, nous n'en trouvons strictement aucun, sinon à se fonder sur un verset ou un hadith mutawatir univoque émanant du Messager.

-- > Le terme rendu par khata' est dans le hadith original le mot dhalal, et concerne le dogme, la aqida. Si donc le hadith existe, il concerne les croyances, et certainement pas les pratiques.
 
Dernière édition:
(...)

B. Le hadith original :

« En vérité ma communauté ne s’accordera jamais sur l’égarement. A chaque fois que vous assistez à un désaccord, accrochez vous fermement au groupe le plus large. » (Sunan ibn Maja)


-- > Ce hadith figurant chez ibn Maja sert de clé de voute aux quatre écoles de jurisprudence d'ahl al-Sunnah, et leur sert de moyen de calanisation des avis selon qu'ils sont tenus comme mu'tabar, chadz ou encore comme munkar.

-- > Si du point de vue jurisprudentiel, cette règle est de fait pratique et compréhensible, il ne demeure pas moins que dans la pratique, dans les faits, il n'existe simplement pas un seul exemple d'ijma' qui fasse véritablement consensus de façon unanime, qui ne se fonde pas clairement sur le sens clair d'un verset coranique ou sur un hadith prophétique bien établi.

-- > La notion d'ijma' est ainsi un concept jurisprudentiel à vocation politique, visant à la gestion des émissions d'avis chez les ulémas. Au point que les ijtihadat dissidents remettant un avis particulier ne faisant pas consensus, mais tenu pour faisant consensus selon la majorité peut en arriver à être exclu de son statut de savant, voire être excommunié et même condamné à mort si il ne plie pas.

-- > Cet extrême est, même si il se justifie par un souci de maintenir la cohésion au sein de la comunauté, à bien dissocier du statut propre du savant, devant Allah, sachant qu'il n'y a pas d'obéissance aux créatures dans la désobéissance envers le Créateur. En effet, le savant qui constate que l'avis majoritaire (jumhur >< ijma') n'est pas le plus juste a le devoir de rester sur sa position. Lui, sera jugé pour sa sincérité tandis que le qadi qui le fera exécuté sera également jugé pour sa sincérité. Aucun des deux n'est autorisé à agir autrement que ce qu'Allah lui a permis d'apprendre. Wallahu a'lam.
 
Dernière édition:
(...)

C. Ne pas se diviser :

(Cor. 3,103) : « Cramponnez- vous ensemble à la corde d'Allah et ne vous divisez pas. »

-- > Ce verset concerne l'attachement au Coran. Il ne concerne pas les ijtihadat des savants et leurs divergences.

-- > Il existe en effet de nombreux points sur lesquels les Sahabas eux-mêmes ne s'accordaient pas. Cela vient de l'ambiguité de certains sujets et domaines, qui ne permet pas d'imposer un des avis de façon univoque en sorte que tous puissent convenir en le bienfondé de ce triage en vérifiant chacun par soi-même.

-- > Il n'est pas permis à un musulman de plier sous les menaces, tant qu'on ne lui montre pas en quel point il est dans l'erreur au point qu'il en soit convaincu. Car l'hypocrisie est pire que le kufr. Par conséquent, il faut suivre l'exemple des Sahabas et exiger des preuves, et suivre les preuves une fois qu'elles lui parviennent. Car l'obstination dans l'erreur est un signe d'orgueil. Allahu musta'an.


D. L'interdiction du tachri' en dehors de la permission d'Allah :

(Cor. 66,1) : "Ô Prophète ! Pourquoi, en recherchant l’agrément de tes femmes, t’interdis-tu ce qu’Allah t’a rendu licite ?"

(Cor. 6,119) : "Il vous a détaillé ce qu'Il vous a interdit, à moins que vous ne soyez contraints d'y recourir. Beaucoup de gens égarent, sans savoir, par leurs passions. C'est ton Seigneur qui connaît le mieux les transgresseurs."

Le Messager a dit : « Toute condition qui n'est pas trouvée dans le Livre d'Allah est fausse. » (al-Bukhari et Muslim.)

-- > Aucun hadith sahih n'institue un tahrim qui ne se fonde pas sur le Coran, que ce soit explicitement ou implicitement. Non seulement les ulémas ne peuvent pas imposer un avis équivoque, mais les suivre peut conduire jusqu'au chirk si on ne nous prouve pas que l'avis imposé est le seul qui soit juste.
 
Dernière édition:
Salamun alaykum. Le Coran commande aux musulmans de ne pas se diviser. En ce sens, il est un fait établi que se séparer de la communauté est un comportement non louable en islam.

Néanmoins, l'ijma est-t-il un fondement véritable de l'islam qui serait fondé sur le Coran ou un hadith prophétique sahih véritable ? Une source différente, indépendante du Coran et de la Sunnah autonome ?

Lorsque nous recherchons la démonstration du fondement catégorique de l'ijma' dans les ouvrages de fiqh et chez les ulémas nous constatons qu'aucune démonstration d'un fondement de l'ijma' comme source du tachri' ou de l'imposition d'un avis particulier comme le seul valable n'est présenté.

Plus exactement, on lit dans les ouvrages classiques un certain "hadith" qui est en fait déformé et recyclé pour les besoins de la jurisprudence. Partageons ce supposé "hadith", et vérifions si il existe, et ce qu'il concerne...

Le hadith inexistant :
« Ma communauté ne s' accordera jamais sur une erreur. »

-- > En fait, ce hadith n'existe pas, et est une déformation d'un hadith qui n'a pas de rapport avec le fiqh. Par ailleurs, lorsque nous recherchons un exemple d'ijma, nous n'en trouvons strictement aucun, sinon à se fonder sur un verset ou un hadith mutawatir univoque émanant du Messager.

-- > Le terme rendu par khata' est dans le hadith original le mot dhalal, et concerne le dogme, la aqida. Si donc le hadith existe, il concerne les croyances, et certainement pas les pratiques.
Salam Prizma,
L'ijma' ou consensus ne concerne que les Sahabas et les premiers tabi3ines (ceux qui suivent) de Médine.
Il existe un petit khilaf en ce qui concerne les hanbalites qui ne reconnaissent l'ijma' que des Sahabas.
Les chiites quand à eux ne reconnaissent que l'ijma' (avis collectif) des descendants du prophète.
Wallahou a3lem.
 
Il est bien à souligner et mettre au gras que je ne discutes pas d'al-awwam mais seulement des musulmans ayant la science et la capacité d'alalyser les avis et des ikhtilafat, il est bien entendu exclu à un musulman inapte à décortiquer les preuves de choisir selon son gré les avis les plus marginaux collant mieux à ses attentes.

L'ijma' est un concept jurisprudentiel qui vise à maintenir la cohésion de la ummah, et quand bien même le formalisme et les conséquences techniques des méthodes que les différentes écoles se sont imposées pour élaborer leurs méthodologies devant garantir la cohérence de leurs avis, en arrivent parfois à les amener jusqu'à condamner un musulman, même pour une accusation de kufr, il faut souligner que ces décrets se justifiant par les conséquences méthodologiques de leurs écoles. Il existe en effet des actes qualifiés de kufr chez les fuqahas que nous savons clairement soutenus et défendus par des Sahabas ou des Tabi'is.

Ces avis sont alors traités selon diverses procédures : on la tient pour une erreur, ou on cherche une faille dans les asanid en sorte de contourner cela, ou on privilégie les avis moins sahih attribués à ceux-ci...

La source d'une telle sophistication tient en fait, en l'élaboration de tout un système jurisprudentiel par des mécanismes d'inférences de type d'induction, d'abduction ou de déduction sur une base finie d'informations ponctuelles émanant de décisions du Messager. Il est ainsi exigé des ulémas de respecter les méthodes élaborées par son école en sorte de rester cohérent avec sa démarche devant le justifier devant Allah.

J'ai traité des mécanismes de garde-fou et de la démarche à suivre pour brider le formalisme et la machinerie théorique du fiqh ici.

Formalisme du fiqh uçul et limites méthodologique
 
Dernière édition:
Ca me rappelle les longs discours des mou'tazilites pour faire accepter leur discours exécrable à des populations ignorantes. L'Islam ce n'est pas de la philosophie et des longs discours comme tu fais, d'ailleurs je doute fortement que tu oses sortir ce genre d'anneries en dehors d'internet et de la compagnie de tes acolytes.
 
Ca me rappelle les longs discours des mou'tazilites pour faire accepter leur discours exécrable à des populations ignorantes. L'Islam ce n'est pas de la philosophie et des longs discours comme tu fais, d'ailleurs je doute fortement que tu oses sortir ce genre d'anneries en dehors d'internet et de la compagnie de tes acolytes.
Ne te limite pas au dénigrement. Agiter la langue est un art qui ne paye pas. Vas-y puisque tu veux arriver à une confrontation.

Montre un exemple d'ijma chez ahl al-Sunnah qui ne se fonde pas sur un verset explicite ou un hadith prophétique qui ne soit pas sujet à des avis divergents chez des Sahabas, des Tabi'is ou des Fuqahas.

Montre-nous que je me trompe, corrige-moi. Salam.
 
As-sawad al-adham (le plus large groupe)



Voici quelques ahadith sur la nécessité de suivre le plus large groupe (as-sawad al-adham).

Al-hafiz as-Suyuti (rahimahullah) explique le terme as-sawad al-adham comme désignant "l'assemblée constituant la majorité et regroupant ceux qui, au niveau des fondements, convergent sur ce qui est correct”

"En vérité ma communauté ne s'accordera jamais sur l'égarement. A chaque fois que vous assistez à un désaccord, accrochez vous fermement au groupe le plus large"
[rapporté par Ibn Maja]

"Suivez la voie du plus large groupe de musulmans! Car celui qui s'écarte de ce groupe sera envoyé en enfer!"
[rapporté par Ibn Maja]

"Le diable poursuit les hommes sans relache comme un loup poursuit des moutons. Le loup ose seulement attaquer les moutons qui se sont séparé du reste du troupeau et qui sont seuls. Et donc, mes suivants et dévoués , préservez-vous de vous laisser prendre dans les pièges de l'égarement et demeurez fermement avec le groupe de musulmans le plus large et le plus connu!"
[rapporté par Ahmad]

"Allah ne permettra jamais que ma communauté s'unisse sur l'égarement et les croyances incorrectes. La miséricorde d'Allah, Ses bienfaits et Sa protection sont avec le groupe le plus large de musulmans. Et celui qui dévie de ce large groupe sera envoyé en enfer"
[rapporté par Tirmidhi]

"Celui qui dévie du groupe de musulmans le plus large, même d'un empan, a coupé lui-même sa connection avec l'Islam."
[rapporté par Abou Daoud et Ahmad]

"Celui qui se sépare de la majorité et méprise le gouverneur rencontrera Allah en ayant perdu tout honneur."
[rapporté par Ahmad]

"Allah n'unira jamais cette communauté dans l'égarement. La main d'Allah est avec la majorité, vous devez donc suivre le groupe le plus large, car celui qui en dévie est guidé vers l'enfer."
[rapporté par an-Naysaburi dans al-Mustadrak]

"Deux est mieux qu'un seul, trois est mieux que deux, et quatre est mieux que trois. Vous devez vous accrocher à la majorité, parce qu'Allah n'unie pas ma communauté si ce n'est sur la guidance."
[Rapporté par Ahmad]

"Reconnaître les bienfaits d'Allah est une gratitude, les rejeter est une mécréance. La communauté [unie] est une miséricorde, et s'en séparer n'entraîne que tribulations."
[Rapporté par Ahmad et at-Tabarani]
 
Waman yushaqiqi alrrasoola min ba’di ma tabayyana lahu alhuda wayattabi’ ghayra sabeeli almu/mineena nuwallihi ma tawalla wanuslihi jahannama wasaat maseeran


"Et quiconque fait scission d'avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et suit un sentier autre que celui des croyants, alors Nous le laisserons comme il s'est détourné, et le brûlerons dans l'Enfer. Et quelle mauvaise destination !"


An Nissa
 
Salem prizma

S'eloigner des avis où il y a ijma' (consensus de la communauté) c'est s'éloigner de l'orthodoxie sunnite. Et moi je ferais pas ça, parce que si aujourd'hui on commence à remettre en question ce genre de choses. Demain on remet tous en question (comme c'est un peut déjà le cas) et il reste plus rien.
 
Ahloul Sounnah wal Jama'ah ont toujours réfuté les innovateurs et les ennemis du dogme Islamique révélé.
Tu dépasses tes limites mon frère. Contente-toi de partager tes reproches, si tu vois des erreurs dans mes écrits, corrige. Tu n'es pas qadi, et je ne t'autorise pas de m'accuser d'égarement ou d'apostasie. Chacun doit savoir ses limites et échanger de façon digne et sincère.
 
Salem prizma

S'eloigner des avis où il y a ijma' (consensus de la communauté) c'est s'éloigner de l'orthodoxie sunnite. Et moi je ferais pas ça, parce que si aujourd'hui on commence à remettre en question ce genre de choses. Demain on remet tous en question (comme c'est un peut déjà le cas) et il reste plus rien.
Mon frère. Je ne dis pas le contraire. Le problème, c'est que nous sommes face à un abrutissement généralisé, nos savants virent vers le takfir et le kharéjisme. On censure les ouvrages anciens ne collant pas aux attentes des financeurs des maisons d'éditions... Il faut arrêter ça tout de suite. On est en train de couper la branche sur laquelle on est assis. A ce ritme, on est en train d'enfermer l'islam dans une boite noire ! Par un désir plein d'ignorance, on glisse vers un jeu de qui sortira l'avis le plus rigoureux. Tout avis estimé trop aisé est évité, et on cherche à imposer les avis les plus durs... Parceque certains n'ont plus la science requise pour comprendre et évaluer les avis divergents, une mode de systématiquement opter pour la plus sévère en accusant les autres de laxisme ou de murjiisme, pour des raisons psychologiques (crainte de faire mal, espoir d'avoir bien agi) ou de raison (incapacité à comprendre les raisonnements trop sophistiqués, évitement des problèmes exigeant trop de travail cérébral =assimilation à du mutazélisme)... Il faut cesser cela car on condamne la communauté à se marginaliser et à ne plus pouvoir suivre les savants par trop sévères.
 
@Amine4. Je n'ai pas prié notre frère @IbnSalah de chercher un exemple d'ijma qui ne se fonde pas sur le Coran ou un hadith prophétique sahih pour jouer. Chacun se ramène avec ce mot "ijma" en présélectionnant ses "ulémas" à la carte. Si un avis est estimé "aller de soi" alors tous les ulémas qui ne s'y collent pas sont considérés ne pas suivre l'ijma. C'est pas ça l'ijma, cela c'est la notion de jumhur.
 
Je comprends pour les avis qui sont dure, c'est pas faut.
Après Allahou A'lam akhri. Je pense pas avoir le niveau pour répondre.
Mon cher frère. Non. Ce n'est pas ça al-açl. On ne trie pas selon le degré de dureté. On évalue selon les règles de jurisprudence, sans inférer aux conséquences. Or, la démarche qui est en train de s'installer de façon inquiétante, est de d'abord voir l'avis qui est attendu et de fabriquer les arguments en ce sens.

Non. Il faut chercher les éléments disponibles, les qawaid, les ikhtilafat, et évaluer les avis selon les méthodes du fiqh. On ne choisit pas comme ça le plus dur pour se soulager d'un poids. Ce n'est pas ainsi qu'agit un alim. Lorsqu'abu Hanifa émettait un avis aux gens, il leur disait qu'il est humain, et qu'il lui arrive de changer de point de vue. Tandis qu'ils se réunissaient avec ses élèves pour envisager des situations fictives et émettre des avis avant leur réalisation, il pleurait beaucoup et implorait Allah de le guider dans la bonne voie..
 
@Prizma
je n'ai pas lu les longs posts que tu as écrit néanmoins je pense avoir compris où tu veux en venir,

il n y a pas d'ijmaa vu que tout ijmaa est basé sur un texte coranique ou un hadith...

ben désolée mais c'est comme si tu parlais pour ne rien dire, j'ai envie dedire : et alors?

la plupart du khilaf, de la divergence se fait EN PRESENCE du texte (coran ou hadith)
plus que le texte il y a ce que l'on comprend du texte, alias: wajh adalala, et là en supposant que pour un fait donné , les textes s'y reliant font objet de khilaf quant à la façon de les expliquer, et bien s'il y a ijmaa sur le 7oukm du fait ça cloture.
l(ijmaa est reconnu par TOUT ahl essuna, le 9iyass aussi contrairement à addahiriya..

c'est assez simple à capter sans besoin de pavés....
 
As-sawad al-adham (le plus large groupe)



Voici quelques ahadith sur la nécessité de suivre le plus large groupe (as-sawad al-adham).

Al-hafiz as-Suyuti (rahimahullah) explique le terme as-sawad al-adham comme désignant "l'assemblée constituant la majorité et regroupant ceux qui, au niveau des fondements, convergent sur ce qui est correct”

"En vérité ma communauté ne s'accordera jamais sur l'égarement. A chaque fois que vous assistez à un désaccord, accrochez vous fermement au groupe le plus large"
[rapporté par Ibn Maja]

"Suivez la voie du plus large groupe de musulmans! Car celui qui s'écarte de ce groupe sera envoyé en enfer!"
[rapporté par Ibn Maja]

"Le diable poursuit les hommes sans relache comme un loup poursuit des moutons. Le loup ose seulement attaquer les moutons qui se sont séparé du reste du troupeau et qui sont seuls. Et donc, mes suivants et dévoués , préservez-vous de vous laisser prendre dans les pièges de l'égarement et demeurez fermement avec le groupe de musulmans le plus large et le plus connu!"
[rapporté par Ahmad]

"Allah ne permettra jamais que ma communauté s'unisse sur l'égarement et les croyances incorrectes. La miséricorde d'Allah, Ses bienfaits et Sa protection sont avec le groupe le plus large de musulmans. Et celui qui dévie de ce large groupe sera envoyé en enfer"
[rapporté par Tirmidhi]

"Celui qui dévie du groupe de musulmans le plus large, même d'un empan, a coupé lui-même sa connection avec l'Islam."
[rapporté par Abou Daoud et Ahmad]

"Celui qui se sépare de la majorité et méprise le gouverneur rencontrera Allah en ayant perdu tout honneur."
[rapporté par Ahmad]

"Allah n'unira jamais cette communauté dans l'égarement. La main d'Allah est avec la majorité, vous devez donc suivre le groupe le plus large, car celui qui en dévie est guidé vers l'enfer."
[rapporté par an-Naysaburi dans al-Mustadrak]

"Deux est mieux qu'un seul, trois est mieux que deux, et quatre est mieux que trois. Vous devez vous accrocher à la majorité, parce qu'Allah n'unie pas ma communauté si ce n'est sur la guidance."
[Rapporté par Ahmad]

"Reconnaître les bienfaits d'Allah est une gratitude, les rejeter est une mécréance. La communauté [unie] est une miséricorde, et s'en séparer n'entraîne que tribulations."
[Rapporté par Ahmad et at-Tabarani]
Désolé mais tous ces hadiths ne concernent que les premiers musulmans.
Salam Prizma,
L'ijma' ou consensus ne concerne que les Sahabas et les premiers tabi3ines (ceux qui suivent) de Médine.
Il existe un petit khilaf en ce qui concerne les hanbalites qui ne reconnaissent l'ijma' que des Sahabas.
Les chiites quand à eux ne reconnaissent que l'ijma' (avis collectif) des descendants du prophète.
Wallahou a3lem.
Wallahou a3lem.
 
@Prizma
je n'ai pas lu les longs posts que tu as écrit néanmoins je pense avoir compris où tu veux en venir,

il n y a pas d'ijmaa vu que tout ijmaa est basé sur un texte coranique ou un hadith...

ben désolée mais c'est comme si tu parlais pour ne rien dire, j'ai envie dedire : et alors?

la plupart du khilaf, de la divergence se fait EN PRESENCE du texte (coran ou hadith)
plus que le texte il y a ce que l'on comprend du texte, alias: wajh adalala, et là en supposant que pour un fait donné , les textes s'y reliant font objet de khilaf quant à la façon de les expliquer, et bien s'il y a ijmaa sur le 7oukm du fait ça cloture.
l(ijmaa est reconnu par TOUT ahl essuna, le 9iyass aussi contrairement à addahiriya..

c'est assez simple à capter sans besoin de pavés....
Salamun alaykum. On ne s'est pas compris. Je dis que l'ijma n'est pas une troisième source du droit islamique ou de tachri'.

Il ne permet pas d'interdire le khilaf, tant que les ulémas se fondent sur le Coran et les hadiths sahih.

Le hadith invoqué pour justifier cela par l'authorité du Messager concerne l'égarement, donc le domaine des croyances.

J'ai donc expliqué comment la notion d'ijma est prise en otage par les uns ou les autres en présélectionnant ses savants à la carte et en considérant qu'il y a ijma quand ceux de sa liste se rejoignent sur un avis divisant les savants.. Cela est une aliénation de la notion d'ijma, par ta'assub.

Il n'existe pas de point faisant réellement ijma dans le fiqh qui ne se fonde pas sur un verset coranique ou un hadith sahih. Toute les fois qu'on parle d'ijma en fiqh en préselectionnant ses savants à la carte, on trouve d'autres avis émanant de savants aussi qualifiés, se fondant sur d'autres ahadith sahih. Pire, parfois on trouve certains savants parler d'ijma sur base d'un avis faible fondé sur des hadith faibles, et tenir les ulémas d'avis opposé se fondant sur des hadith assah comme s'opposant à l'ijma.

-- > Juste un exemple, le wali mujbir. Les quatre écoles considèrent que le wali peut obliger sa fille qui n'est pas en age de raison à épouser un garçon contre son gré et cela est tenu pour une ijma des quatres écoles canoniques. Or cela est interdit dans le hadith sahih disant : « La veuve a plus de droit sur elle-même que son représentant légal. On demande à la vierge son autorisation. Son autorisation, c'est son silence. »
 
Dernière édition:
@noussmary. Par ailleurs, les quatre madahib ont des règlements concernant la notion d'ijma'. Ainsi, selon les hanbalites, seul l'ijma' des Sahabas est valable, selon le malékisme l'ijma des Sahabas et des Tabi'un est valide. Tandis que le chaféisme considère que l'ijma ne peut avoir lieu que pour les obligations (wajibat) et le hanafisme exige que strictement tous les ulémas d'un siècle donné fassent consensus sans aucune exception... Le hanafisme considère ainsi que les khalaf ne peuvent pas lever l'ijma des salafs véritablement et que le retours à l'ijma des anciens est toujours la base. L'ijma est subdivisé par les fuqahas en deux classes : l'ijma sarih qui est le "consensus réel" et le "consensus par silence".

Les ulémas d'une école ne peut pas imposer sa vue comme une ijma, même si des ulémas soutiennent marginalement le jumhur comme une ijma cela n'est pas confirmé par l'ijma et n'a pas d'implication selon aucune des quatre écoles.

Sarakhsi explique dans al-Mabsut qu'un consensus postérieur à l'époque des anciens ne peut en aucun cas être imposé comme une ijma sarih. Si donc l'ijma ne nécessite pas d'isnad , le khilaf entre madahib et entre ulémas rend nul les affirmations d'ijma même émanant de certaines autorités. Concrètement, il n'existe aucun cas d'ijma en dehors de ce qui se fonde sur un verset explicite ou un hadith univoque indiscuté. Il faut donc se méfier des affirmations d'ijma qui ne se conforment pas clairement au Coran et à la sunnah car cette affirmation est dans tous les cas un avis propre d'un savant ou d'un groupe de savants sans faire réellement l'unanimité chez l'ensemble de la ummah, des Sahabas, Tabi'un et des khalaf.
 
Dernière édition:
@noussmary. Par ailleurs, les quatre madahib ont des règlements concernant la notion d'ijma'. Ainsi, selon les hanbalites, seul l'ijma' des Sahabas est valable, selon le malékisme l'ijma des Sahabas et des Tabi'un est valide. Tandis que le chaféisme considère que l'ijma ne peut avoir lieu que pour les obligations (wajibat) et le hanafisme exige que strictement tous les ulémas d'un siècle donné fassent consensus sans aucune exception... Le hanafisme considère ainsi que les khalaf ne peuvent pas lever l'ijma des salafs véritablement et que le retours à l'ijma des anciens est toujours la base. L'ijma est subdivisé par les fuqahas en deux classes : l'ijma sarih qui est le "consensus réel" et le "consensus par silence".

Les ulémas d'une école ne peut pas imposer sa vue comme une ijma, même si des ulémas soutiennent marginalement le jumhur comme une ijma cela n'est pas confirmé par l'ijma et n'a pas d'implication selon aucune des quatre écoles.

Sarakhsi explique dans al-Mabsut qu'un consensus postérieur à l'époque des anciens ne peut en aucun cas être imposé comme une ijma sarih. Si donc l'ijma ne nécessite pas d'isnad , le khilaf entre madahib et entre ulémas rend nul les affirmations d'ijma même émanant de certaines autorités. Concrètement, il n'existe aucun cas d'ijma en dehors de ce qui se fonde sur un verset explicite ou un hadith univoque indiscuté. Il faut donc se méfier des affirmations d'ijma qui ne se conforment pas clairement au Coran et à la sunnah car cette affirmation est dans tous les cas un avis propre d'un savant ou d'un groupe de savants sans faire réellement l'unanimité chez l'ensemble de la ummah, des Sahabas, Tabi'un et des khalaf.
Salam Prizma,
Je me demandais si il existait des cours de bon sens !!! ça aiderait pas mal...plus que ces interminables palabres.
Les 'savants' (sauf rare exception) font tous pour se rendre indispensable....c'est leur gagne-pain.

Salam Prizma,
L'ijma' ou consensus ne concerne que les Sahabas et les premiers tabi3ines (ceux qui suivent) de Médine.
Il existe un petit khilaf en ce qui concerne les hanbalites qui ne reconnaissent l'ijma' que des Sahabas.
Les chiites quand à eux ne reconnaissent que l'ijma' (avis collectif) des descendants du prophète.
Wallahou a3lem.
 
Retour
Haut