Abderrahim, 38 ans, père de deux enfants, a tué une proxénète et a coupé les doigts des mains de deux autres parce quelles ont encouragé sa femme à sadonner à la prostitution.
«Jétais hors de moi, M. le président. Je ne savais pas ce que je faisais», a affirmé Abderrahim devant les trois juges de la chambre criminelle près la Cour dappel de Safi. Il est poursuivi pour homicide volontaire avec préméditation et guet-apens, acte de barbarie et coups et blessures volontaires à larme blanche ayant entraîné une infirmité permanente. En fait, Abderrahim risquait la peine capitale. Qui est-il? Pourquoi a-t-il commis tous ces crimes ?
Cest en 1970 quAbderrahim a vu le jour au douar Aït Hadj Messaoud, cercle Tamanar, caïdat Talmest, province dEssaouira. Si ses parents lavaient conduit à lécole coranique, ils ne lont pas inscrit à lécole primaire. À son dixième printemps, il a commencé à travailler dans les champs dagriculture chez des tiers, et ce, afin de subvenir aux besoins de sa famille. Avant datteindre son vingtième printemps, il a appris à fumer, à senivrer et à se droguer. Et il a pensé à se marier. Une idée qui a hanté son esprit depuis le jour où il est tombé amoureux de Badiâ. Âgée de dix-sept ans, cette dernière était tombée sous son charme.
Une année plus tard, ils se sont retrouvés sous le même toit. Et quelques mois plus tard, Badiâ est tombée enceinte. Au terme de sa grossesse, elle a mis au monde un bébé de sexe masculin. Et puis un deuxième. Cest précisément lors de la naissance du second enfant que la situation matérielle du couple a commencé à se dégrader. Abderrahim a alors décidé de chercher un emploi loin de chez lui. Il a choisi la ville dAgadir. Après y avoir passé quelques mois, il a décidé de rendre visite à sa femme et ses deux enfants. Une visite qui a tout chamboulé. Pourquoi? Les mauvaises langues lui ont révélé que sa femme le trompait en sadonnant à la prostitution.
Le trompait-elle vraiment ? Il ne lui a pas posé la question. Mais, il a remarqué quelle se maquillait, passait son temps chez une femme, Hnia, qui jouissait dune mauvaise réputation et qui vivait aisément. La solution ? Il sest contenté de la solliciter à laccompagner, ainsi que ses deux enfants à Agadir. Elle lui a exprimé son accord. Mais, le jour du départ, elle a renoncé à laccompagner. Pourquoi ? Elle ne lui a rien justifié. Et cétait le moment où il a pris la décision de liquider toutes celles qui ont conduit sa femme au gouffre de la prostitution. Comme un fou et dans un second état, il est retourné chez lui pour saisir une faucille. Sans adresser la parole à sa femme, il est sorti avec la faucille à la main. Sa destination ? La maison de Hnia, la proxénète. Il lui a asséné plusieurs coups mortels. Puis il a coupé les doigts des mains de deux autres prostituées qui étaient chez elle. Après quoi, il sest livré de son propre gré aux gendarmes. Des actes criminels qui lui ont coûté la perpétuité.
Le 24-12-2008
Par : Abderrafii ALOUMLIKI
Aujourd'hui le Maroc
«Jétais hors de moi, M. le président. Je ne savais pas ce que je faisais», a affirmé Abderrahim devant les trois juges de la chambre criminelle près la Cour dappel de Safi. Il est poursuivi pour homicide volontaire avec préméditation et guet-apens, acte de barbarie et coups et blessures volontaires à larme blanche ayant entraîné une infirmité permanente. En fait, Abderrahim risquait la peine capitale. Qui est-il? Pourquoi a-t-il commis tous ces crimes ?
Cest en 1970 quAbderrahim a vu le jour au douar Aït Hadj Messaoud, cercle Tamanar, caïdat Talmest, province dEssaouira. Si ses parents lavaient conduit à lécole coranique, ils ne lont pas inscrit à lécole primaire. À son dixième printemps, il a commencé à travailler dans les champs dagriculture chez des tiers, et ce, afin de subvenir aux besoins de sa famille. Avant datteindre son vingtième printemps, il a appris à fumer, à senivrer et à se droguer. Et il a pensé à se marier. Une idée qui a hanté son esprit depuis le jour où il est tombé amoureux de Badiâ. Âgée de dix-sept ans, cette dernière était tombée sous son charme.
Une année plus tard, ils se sont retrouvés sous le même toit. Et quelques mois plus tard, Badiâ est tombée enceinte. Au terme de sa grossesse, elle a mis au monde un bébé de sexe masculin. Et puis un deuxième. Cest précisément lors de la naissance du second enfant que la situation matérielle du couple a commencé à se dégrader. Abderrahim a alors décidé de chercher un emploi loin de chez lui. Il a choisi la ville dAgadir. Après y avoir passé quelques mois, il a décidé de rendre visite à sa femme et ses deux enfants. Une visite qui a tout chamboulé. Pourquoi? Les mauvaises langues lui ont révélé que sa femme le trompait en sadonnant à la prostitution.
Le trompait-elle vraiment ? Il ne lui a pas posé la question. Mais, il a remarqué quelle se maquillait, passait son temps chez une femme, Hnia, qui jouissait dune mauvaise réputation et qui vivait aisément. La solution ? Il sest contenté de la solliciter à laccompagner, ainsi que ses deux enfants à Agadir. Elle lui a exprimé son accord. Mais, le jour du départ, elle a renoncé à laccompagner. Pourquoi ? Elle ne lui a rien justifié. Et cétait le moment où il a pris la décision de liquider toutes celles qui ont conduit sa femme au gouffre de la prostitution. Comme un fou et dans un second état, il est retourné chez lui pour saisir une faucille. Sans adresser la parole à sa femme, il est sorti avec la faucille à la main. Sa destination ? La maison de Hnia, la proxénète. Il lui a asséné plusieurs coups mortels. Puis il a coupé les doigts des mains de deux autres prostituées qui étaient chez elle. Après quoi, il sest livré de son propre gré aux gendarmes. Des actes criminels qui lui ont coûté la perpétuité.
Le 24-12-2008
Par : Abderrafii ALOUMLIKI
Aujourd'hui le Maroc