La philosophie perd son dernier grand maitre

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Feu Mohamed Aded Al-Jabri est le dernier des grands penseurs de notre ère, et je pense même qu'on aura plus de penseurs philosophes comme lui.

L'homme qui a renoncé à plusieurs prix, et qui vivait dans un appartement pourri à Casa, aurait pu bénéficier de tous les privilèges qu'il souhaitait, mais, son principe et sa noblesse ne lui permettaient pas de lécher les bottes comme font les autres.

Allah yrehmou, était le successeur d'averoes (Ibn Rochd) et je pense même qu'il était le plus grand penseur arabo-musulman des 2 derniers siècles, et malgré cela, il n'était pas très reconnu par les médias de son propre pays.

c'est lui qui a prouver que la culture arabe et musulmane n'a rien à envier à sa compatriote occidentale, mieux encore, la sagesse des philosophes arabes était à l'origine de la révolution culturelle occidentale, cette dernière menée par Thomas D'AQUIN et Martin LUTHER le natif d'Eisleben avait comme origine la pensée d'Ibn Rochd le maroco-andalou qui a introduit le principe de la rationalité scientifique dans les rapports entre la religion et la pensée humaine.
la contribution d'Al-jabri était plus concentré sur la distinction du principe d'égo dans les deux cultures, alors qu'on occident, "l'Autre" ou "l'étranger"signifie une source de malaise et de soupçon contre qui il faut se mettre en garde, parce que l'égo est plus centré dans l'inconscient occidental en raison de facteurs sociologiques très anciens (climat sévère, manque de nourriture en abondance, guerres...), l'Homme oriental qualifie "l'autre" ou "l'étranger" comme quelqu'un qui prouve un besoin qu'il l'a chassé de son pays et à qui, il faut aider parce que tout ce qui est sur terre appartient à toute l'humanité, donc appartient à Dieu.
seule cette définition (écourtée bien sûr) prouve le degré de conscience de l'homme qu'on vient de perdre la semaine dernière,

au fait, feu Al-Jabri n'a pas hélas, terminé son projet, après avoir défini succinctement le patrimoine culturel arabo-musulman, puis, la critique de la pensée arabe, et enfin l'étude du Coran en 4 tomes, son objectif était de terminer sa boucle de pensée en définissant les hadith de notre prophète SAWS, pour terminer avec la critique la pensée occidentale.

ce grand homme mérite bien qu'on lui donne le véritable hommage qu'il mérite et ceci ne peut être réalisé qu'avec la lecture de son grand patrimoine.
 
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