la place de la vierge marie dans le coran

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion lamine71
  • Date de début Date de début
La place de la vierge Marie dans le Coran
Marie est une femme qui jouit d’un statut particulier dans le Coran. Marie est évoquée 34 fois dans
les textes, c’est la seule femme nommée dans le Coran. La sourate « 19 » porte son nom et lui est
entièrement consacrée. Elle est respectée dans l’Islam pour ses vertus, son humilité et sa piété qui en
font un modèle de foi et de vertu. Elle est la femme pieuse et humble par excellence.
Notre lecture reste intimement lié à notre histoire, à notre éducation et à notre foi. La place de Marie
dans le Coran mérite que l’on s’arrête un peu sur le Coran. Livre sacré pour les musulmans parole de
Dieu, reçue par l’envoyé de Dieu Mohammed (psl) par l’intermédiaire de l’ange Gabriel. Le prohète,
en sa qualité de messager, la transmettait à son tour aux hommes telle quelle a été reçue et en était
l’illustration parfaite par son comportement et sa manière d’être.
Parler de Marie dans le Coran pour le musulman c’est parler d’un exemple à suivre pour tous les
hommes et les femmes soucieux de leur foi et qui souhaitent atteindre la vertu et la sagesse ; tous les
hommes et les femmes qui aspirent au degré de complétude morale et d’accomplissement spirituel.
La mère de Marie s’appelait Anne (Hanna en arabe). Son père, descendant de Salomon, se nommait
‘Imarân fils de Yashihim qui n’a rien à voir avec ‘Imrân, père de Moïse, de la même manière qu’il ne
faut pas confondre Marie, mère de Jesus avec Marie, la soeur de Moïse et d’Aaron.
Hamza Boubakeur écrit : certains non musulmans ont longtemps cru qu’il y avait dans le Coran une
confusion entre le premier et le second ‘Imrân et par conséquent (…) entre Marie [soeur de Moïse] et
la Vierge. Pourtant nulle part dans le Texte sacré et ses commentaires on ne trouve trace de cette
prétendue confusion… Ibn Khaldûn, qui s’étend longuement sur la généalogie de la Vierge, dit : « Il
est dit dans la révélation coranique : « Marie fille d’Imrân ». Mais qu’on sache que le mot ‘Imrân a
comme sens en hébreu yû’aquim (joachim) (le Coran, traduction et commentaire, tome 1).
Imrân et Anne, qui vivaient à Nazareth , n’avaient pas d’enfants. Ils étaient déjà très âgés quand Anne
implora Dieu de Lui donner un enfant et fit le voeu de le vouer au culte de Dieu : « La femme
d’Imrân dit : « Mon Seigneur ! Je Te consacre ce qui est dans mon sein ; acceptele
de ma part.
Tu es, en vérité celui qui sait »(Sourate 3, verset 35).
Une fille naquit et fut nommée Marie. Anne en fut déçue quelque peu. Elle souhaitait un garçon
parce que selon la loi hébraïque, une femme n’avait pas le droit de mettre sa personne au service du
temple. On n’avait ,dit tabari, consacré aucune fille pour y rester toujours, parce que la femme est
sujette aux menstrues, et qu’une femme qui se trouve dans cet état ne peut pas rester au temple, ni
toucher un livre, ni réciter les prières, tout comme un homme souillé par une impureté.
Dans le Coran Dieu dit :
« Après avoir mis sa fille au monde, elle dit : « Mon Seigneur ! J’ai mis au monde une fille. » ,
Dieu savait ce qu’elle avait enfanté : « un garçon n’est pas semblable à une fille ditelle,
Je
l’appelle Marie, je la mets sous ta protection, elle et sa descendance, contre satan le réprouvé
»(Sourate 3, verset 36).
 
Cette exclamation de la mère de Marie expliquait sa tristesse car elle ne pouvait pas réaliser
son voeu , celui de consacrer son enfant au culte de Dieu dans l’enceinte du temple . Mais Dieu
accepta d’elle cette fille , pour enlever cette différence qui fut instaurer par l’homme et non par
Dieu.
Cette égalité est rétabie par Dieu…..
‘Imrân mourut avant la naissance de sa fille Marie. Zacharie fut désigné en qualité de tuteur. Cette
désignation fut acquise après avoir recouru à un tirage au sort qui consistait à jeter des flèches dans
une rivière : le gagnant était celui dont la flèche demeurait à la surface de l’eau. « tu n’était pas avec
eux lorsqu’ils jetaient leurs roseaux pour savoir qui d’entre eux se chargerait de Marie »
(Sourate 3, verset 44).
Dieu a envoyé l’ange Gabriel : «Il dit : " je ne suis que l’envoyé de ton Seigneur pour te donner
un garçon pur."(Sourate 19, verset 19) Elle dit : " Comment auraitje
un garçon ? Aucun
homme ne m’a jamais touchée et je ne suis pas une prostituée."(Sourate 19, verset 20) Il dit : "
C’est ainsi ! Ton Seigneur a dit : Cela M’est facile. Nous ferons de lui un signe pour les gens ;
une miséricorde de Notre part. C’est une affaire déjà décidée " »(Sourate 19, verset 21).
Tabari, célébre exégète du Coran, nous dit : les détracteurs prétendent que l’ange Gabriel n’est pas
intervenu dans cet événement, mais c’est Joseph le charpentier qui a eu commerce avec Marie, et que
Jesus est un enfant illégitime. Dieu a purifié Marie de tout soupçons, l’a louée et a rendu témoignage
de son innocence. Il est dit dans le Coran : « Et Marie, fille de ‘Imrân, qui garda sa virginité.
Nous lui avons insufflé de notre Esprit ; elle déclara véridique les paroles de son Seigneur ainsi
que ses Livres : Elle fut des nombres des dévoués. » (Sourate 66, Verset 12).
Lorsque Marie sentit les douleurs de l’accouchement elle dit : « malheur à moi ! que je fusse déjà
morte avant cet instant ! et que je fusse totalment oubliée » (Sourate 19, verset 23). Mais Dieu la
réconforte et lui offre des dattes du palmier qui était audessus
d’elle, et fait jaillir une source. Cette
attention particulière venant de Dieu pour cette femme élue parmi les femmes est un enseignement
pour nous.
Jésus dans ses bras, marie est retourné auprés des siens et les gens criait au scandale : « Elle se
rendit auprès des siens, en portant l’enfant. Ils dirent : ش Marie ! tu as fait quelques choses de
monstrueux ! ش soeur d’Aaron, ton père n’était pas un homme pervers, ni ta mère une femme
de mauvaises moeurs »(Sourate 19, Versets 27 ; 28).
En l’appelant soeur d’Aaron, on donne à Marie l’épithète de sa tribu, parce qu’elle était de la tribu
d’Aaron. Cette parenthèse est nécessaire car beaucoup de gens s’imaginent que le Coran fait une
confusion entre Marie, mère de Jesus et Marie, soeur de Moïse et d’Aaron. Il est vrai que cette
appelation d’une personne par le nom de sa tribu n’est pas habituelle en occident.
Dieu nous donne une parabole par l’exemple de Marie d’abord en tant que femme un être à
part entière qui a son droit à la spiritualité, ensuite en tant que mère qui donne naissance à un
homme de Dieu par excellence qui sera tout au long de son éxistence contre la violence et
l’injustice fidèle à tous les autres messages…
 
Marie Dieu t’a élue, Il t’a rendue pure, et t’a élue audessus
de toutes les femmes de l’univers
(Sourate 3, verset 42).
Marie est un exemple et son histoire vient encore une fois par le récit qui est décrit dans le
Coran témoigner de l’égalité homme femme dans la dévotion à Dieu et que la femme au même
titre que l’homme est en droit d’aspirer à l’excellence, de développer un lien fort avec son
Créateur et témoigner d’une intense spiritualité .
Marie a été spécialement choisie par Dieu, rendue pure, un modèle de foi en Dieu, de recours
instinctif à Dieu, d’abandon à Sa volonté, de dévotion, de modestie , de piété et de
recueillement, de silence respectueux, de prière et de jeûne.
Il y a plusieurs hadiths qui honore et réhabilite Marie et précise la mission de Jésus, notamment :
« la reine de toutes les femmes au Paradis » (Musnad, ibn Hanabl)
« Parmi les femmes, ceux qui sont meilleures moralement et spirituellement, il y a Marie
(Tabari)
Conclusion :
Marie trait d’union entre les fidèles, et point de départ pour un dialogue fructueux. Un modèle dans
son attention à Dieu, son obéissance à Sa parole, son aptitude au silence, à l’écoute et à la réflextion.
Dans l’Arabie préislamique,
deux événements majeurs, en relation avec les chrétiens marquent le
destin du Prophète : le premier, lors d’un voyage avec son oncle Abu Talib en Syrie à l’âge de 7 ans
Mohammed est reconnu, à certains signes, par le moine chrétien nestorien Bahira. Le second a lieu
lors de la première révélation du Coran au Mont Hira qui troubla le Prophète et c’est un chrétien
dénommé Warraka, parent de sa femme Khadija, qui lui confirmera sa mission prophétique .
On peut aussi ajouter qu’au cours de la période mecquoise où les musulmans étaient oppressés le
Prophète Mohammed recommande à ses compagnons d’émigrer vers l’Abyssinie chrétienne avec qui
il entretenait une relation cordiale et amicale.
En effet, le Négus, roi d’Abyssinie, avait entendu parler du Prophète et lu les premiers récits
coraniques parlant de Jésus et Marie. Ayant été touché par le respect avec lequel le Coran parlait de
Jésus et de sa mère, il accorda sa protection aux premiers émigrés de l’Islam malgré la réprobation
répétée des mecquois avec lesquels pourtant il entretenait un fructueux commerce. A sa mort, le
Prophète Mohammed réunit ses compagnons et il fit avec eux une prière dans la mosquée de Médine
pour le repos de son âme.
Un autre événement qui donne à réfléchir sur les relations qui existaient entre les deux communautés.
Lorsque la délégation du Najrân (région se situant actuellement au Yémen) arriva à Médine avec
soixante personnes et à sa tête un évêque pour voir le Prophète et passer avec lui un pacte d’alliance.
Voulant prier il demandèrent un lieu pour célébrer l’office. Le Prophète leur suggéra que le meilleur
lieu pour prier était sa mosquée : la maison dédiée à l’adoration de Dieu. Et pour la première fois la
messe sera célébrée dans l’un des lieux les plus saint de l’Islam
On le voit, la reconnaissance et le respect de Jésus et de sa communauté existent dès le début de la
mission du Prophète.
3eme et fin.
 
Retour
Haut