80 ans après le début de la Seconde Guerre Mondiale, la Pologne réclame toujours près de 800 milliards d’euros à l’Allemagne en guise de réparations. Berlin refuse catégoriquement, estimant avoir déjà réglé ses dettes.
Allemagne et la Pologne solderont-elles un jour le passif de la Seconde Guerre Mondiale? 80 ans après avoir croulé sous les bombes allemandes, Varsovie réclame des milliards d’euros - 800, d’après les dernières estimations polonaises - de réparations de guerre à Berlin. Une énorme somme qui s’explique par des dégâts conséquents: au sortir du conflit avec l’Allemagne nazie, la Pologne a perdu 62% de son industrie, 84% de ses infrastructures et près de 17% de sa population. C’est d’ailleurs le taux de pertes concernant la Seconde Guerre Mondiale le plus élevé au monde.
«La Pologne n’a pas encore reçu d’indemnisation adéquate. (...) Nous avons perdu six millions de personnes au cours de la Seconde Guerre mondiale - beaucoup plus que d’autres États qui ont reçu d’importantes réparations. Ce n’est pas juste. Cela ne peut pas rester en l’état», déclarait encore le 22 août le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, du parti nationaliste Droit et Justice (PiS).
«Le niveau de vie élevé des Allemands repose aussi sur le travail forcé des Polonais (pendant la guerre) et sur le vol de territoires polonais», a quant à lui affirmé, à l’AFP, le député du PiS Arkadiusz Mularczyk, qui préside aussi une commission parlementaire chargée d’estimer les dommages à indemniser. Selon lui, la Pologne a été victime de «discrimination». Et de continuer: «Tant d’années après la fin de la guerre, l’Allemagne n’a pas réfléchi sur son passé, pensant davantage à protéger la stabilité de son budget qu’à observer les règles démocratiques de l’Etat de droit et respecter les droits de l’Homme.»
Contacté par Le Figaro, le chercheur du CNRS François Bafoil estime que «ces demandes ne sont pas neuves»: «Le PiS entre en campagne pour les élections (parlementaires du 13 octobre, NDLR), alors elle tire sur la corde nationaliste, avec en éternel contrepoint l’Allemagne». De retour au pouvoir en 2015 après huit années dans l’opposition, le PiS n’a cessé de multiplier les déclarations à l’encontre de l’Allemagne: en 2017, la première ministre de l’époque Beata Szydlco avait indiqué: «Je considère que la Pologne a le droit [à ces réparations], et nous sommes prêts à entreprendre cette démarche.» En 2018, le président lui-même, Andrzej Duda, s’était exprimé sur la question dans une interview au quotidien allemand Bild: «Selon moi la question des paiements pour réparations n’est pas un chapitre clos.»
Allemagne et la Pologne solderont-elles un jour le passif de la Seconde Guerre Mondiale? 80 ans après avoir croulé sous les bombes allemandes, Varsovie réclame des milliards d’euros - 800, d’après les dernières estimations polonaises - de réparations de guerre à Berlin. Une énorme somme qui s’explique par des dégâts conséquents: au sortir du conflit avec l’Allemagne nazie, la Pologne a perdu 62% de son industrie, 84% de ses infrastructures et près de 17% de sa population. C’est d’ailleurs le taux de pertes concernant la Seconde Guerre Mondiale le plus élevé au monde.
«La Pologne n’a pas encore reçu d’indemnisation adéquate. (...) Nous avons perdu six millions de personnes au cours de la Seconde Guerre mondiale - beaucoup plus que d’autres États qui ont reçu d’importantes réparations. Ce n’est pas juste. Cela ne peut pas rester en l’état», déclarait encore le 22 août le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, du parti nationaliste Droit et Justice (PiS).
«Le niveau de vie élevé des Allemands repose aussi sur le travail forcé des Polonais (pendant la guerre) et sur le vol de territoires polonais», a quant à lui affirmé, à l’AFP, le député du PiS Arkadiusz Mularczyk, qui préside aussi une commission parlementaire chargée d’estimer les dommages à indemniser. Selon lui, la Pologne a été victime de «discrimination». Et de continuer: «Tant d’années après la fin de la guerre, l’Allemagne n’a pas réfléchi sur son passé, pensant davantage à protéger la stabilité de son budget qu’à observer les règles démocratiques de l’Etat de droit et respecter les droits de l’Homme.»
Contacté par Le Figaro, le chercheur du CNRS François Bafoil estime que «ces demandes ne sont pas neuves»: «Le PiS entre en campagne pour les élections (parlementaires du 13 octobre, NDLR), alors elle tire sur la corde nationaliste, avec en éternel contrepoint l’Allemagne». De retour au pouvoir en 2015 après huit années dans l’opposition, le PiS n’a cessé de multiplier les déclarations à l’encontre de l’Allemagne: en 2017, la première ministre de l’époque Beata Szydlco avait indiqué: «Je considère que la Pologne a le droit [à ces réparations], et nous sommes prêts à entreprendre cette démarche.» En 2018, le président lui-même, Andrzej Duda, s’était exprimé sur la question dans une interview au quotidien allemand Bild: «Selon moi la question des paiements pour réparations n’est pas un chapitre clos.»
Dernière édition: