La préhistoire de Casablanca resurgit

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion nbentahar
  • Date de début Date de début
L'équipe maroco-française qui exécute sur le site préhistorique de la carrière Thomas 1 à Casablanca, a déclaré lundi qu'elle vient de découvrir une partie arrière gauche de mandibule humaine qui a été mise à jour le 14 mai dernier.

En effet, selon l'équipe de chercheurs, ce fossile appartient à un jeune individu. Les partie révélée sont « la prémolaire » qui est une dent située entre les canines et les molaires, et « la première molaire » de ce jeune préhistorique. Cette retrouvaille s'est effectuée dans un niveau géologique qui avait déjà livré à la même équipe en 2008 des restes humains datant de 500.000 ans au moins, les seuls de cet âge découverts lors de fouilles scientifiques rigoureuses au Maghreb. De sorte l'équipe a réussi à ressaisir la mandibule complète du genre Homo.

Rappelons que bien avant l'actuelle découverte et le fossile trouvé en 2008 qui appartient à la variété maghrébine d'Homo « erectus » appelée Homo « mauritanicus », le labeur de cette équipe de recherches se fonde sur un cumul. Un rassemblement d'informations et de données constitués par des prémolaires et une incisive découvertes respectivement en 2006, 1995 et 1994. Ces « restants humains » sont associés à des outils de pierre taillée marquant la civilisation de l'Acheuléen et à de nombreux vestiges animaux. Il convient de souligner à ce propos que le site de carrière Thomas 1 est l'un des plus vieux de tout le Royaume, rassure la direction régionale du tourisme.

Cette dernière, additionne que cet espace préhistorique est l'un des plus idéal pour accueillir un “musée de site”. Les chercheurs et les archéologues, quant à eux, affirment que ce site est un passage clé pour comprendre l'évolution et la transition de plusieurs peuples préhistoriques de l'Afrique centrale à l'Afrique du nord et par-delà à l'Europe. Par conséquence, les restes mis au jour dans les sites de la ville Blanche que ça soit à Thomas 1, Sidi Abderrahmane, Oulad Hamida 1, Ahl Loughlam, Dar Bouazza, sont indispensables pour la connaissance des périodes moyennes de la civilisation Acheuléenne en Afrique. Plus précisément, ses sites redonnent un aperçu sur le vécu des anciens habitants du Royaume entre 1 million et 300.000 ans avant notre ère. La direction régionale de tourisme affirme, à ce propos, que la métropole a, « heureusement », la chance d'avoir une équipe composée de plusieurs spécialistes marocains, français, italiens et anglais, qui sont compétents dans la matière.

De ce fait, la recherche archéologique est rigoureuse. Cette dernière s'effectue grâce à des équipes pluridisciplinaires. De même que les fouilles à carrière Thomas 1 et aux autres sites de Casablanca sont dures et compliquées. Cependant, ce site, faute de clôture et de gardiennage expose la population de la région à de multiples risques. Des chutes dans la carrière, surtout pour les enfants se font souvent entendre. Cette contrainte de sécurité et préservation s'aggravent quand il s'agit d'une zone urbanisée, comme si le cas de la carrière Thomas 1 et Sidi Abderrahmane. Ce dernier détail est très périlleux pour les sites puisqu'il les expose à des dégradations éminentes.
-----------------------------------------------------------------

Les labeurs d'une équipe
Ces fouilles pluriannuelles ont été lancées en 1988 dans le cadre du "programme Casablanca" de l'Institut national des sciences de l'archéologie et du patrimoine (INSAP), mené en collaboration avec la Mission archéologique française Littoral Maroc (Université de Bordeaux I et ministère français des Affaires étrangères). Le programme Casablanca, conduit sous la supervision des chercheurs Fatima Zohra Sbihi Alaoui et Jean-Paul Raynal, bénéficie du concours de la Région Aquitaine (France) et du Département d'Evolution humaine de l'Institut Max Plank de Leipzig (Allemagne).
Célèbre depuis 1969 pour avoir livré une demi-mandibule humaine, le site préhistorique de la carrière Thomas I s'affirme désormais comme un des plus importants pour la connaissance des premiers peuplements d'Afrique du Nord-Ouest.




Source :

http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Article.asp?idr=112&id=113930
 
Retour
Haut