Mauvaise gestion financière, professionnalisme aléatoire, relations tendues avec le pouvoir, procès en diffamation... Plus de dix ans après la libéralisation amorcée par Hassan II, les journaux indépendants du Maroc accumulent les déboires.
« Créer un journal est un acte de foi », écrivait Aboubakr Jamaï dans le premier édito du Journal, en 1997. Avec Ali Amar et Hassan Mansouri, il est lun des premiers à sêtre lancés dans laventure de la presse indépendante. Les trois hommes se surnomment eux-mêmes « les enfants de lalternance ». Il faut dire que le contexte politique sy prêtait. Le 4 février 1998, Hassan II nomme le socialiste Abderrah*mane Youssoufi à la primature. Lheure est à la démocratisation et à louverture. Le temps dune presse aux ordres, de la censure et des saisies administratives semble définitivement révolu.
Pour les médias marocains, cest le début de létat de grâce, qui va se renforcer avec larrivée sur le trône de Mohammed VI, en 1999. En 2000, Ahmed Reda Benchemsi fonde lhebdomadaire TelQuel et, plus tard, son pendant en arabe dialectal, Nichane. Du côté des quotidiens, cest Al-Ahdath qui ouvre la voie en 1998, suivi par As-Sabah en 2000, puis Al-Massae, créé en 2006 par Rachid Niny. En dix ans, cest une petite révolution qui secoue le monde médiatique. Salaire du roi, Sahara, religion, sexe Les journaux brisent les tabous un à un, pour le plus grand bonheur des lecteurs. Si quelques journalistes se voient rappeler à lordre par la justice, la plupart exercent leur métier en toute liberté. Si bien que la communauté internationale ne cesse de faire léloge de létonnante vitalité de la presse marocaine.
http://www.jeuneafrique.com/Article...nt-pressela-presse-independante-en-crise.html
« Créer un journal est un acte de foi », écrivait Aboubakr Jamaï dans le premier édito du Journal, en 1997. Avec Ali Amar et Hassan Mansouri, il est lun des premiers à sêtre lancés dans laventure de la presse indépendante. Les trois hommes se surnomment eux-mêmes « les enfants de lalternance ». Il faut dire que le contexte politique sy prêtait. Le 4 février 1998, Hassan II nomme le socialiste Abderrah*mane Youssoufi à la primature. Lheure est à la démocratisation et à louverture. Le temps dune presse aux ordres, de la censure et des saisies administratives semble définitivement révolu.
Pour les médias marocains, cest le début de létat de grâce, qui va se renforcer avec larrivée sur le trône de Mohammed VI, en 1999. En 2000, Ahmed Reda Benchemsi fonde lhebdomadaire TelQuel et, plus tard, son pendant en arabe dialectal, Nichane. Du côté des quotidiens, cest Al-Ahdath qui ouvre la voie en 1998, suivi par As-Sabah en 2000, puis Al-Massae, créé en 2006 par Rachid Niny. En dix ans, cest une petite révolution qui secoue le monde médiatique. Salaire du roi, Sahara, religion, sexe Les journaux brisent les tabous un à un, pour le plus grand bonheur des lecteurs. Si quelques journalistes se voient rappeler à lordre par la justice, la plupart exercent leur métier en toute liberté. Si bien que la communauté internationale ne cesse de faire léloge de létonnante vitalité de la presse marocaine.
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